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Le coup de bill'art du Soir
Etat-providence ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 06 - 2013


Par Kader Bakou
L'Algérie est-elle une caricature d'Etat-providence ? La Suède, «socialiste» des années 1970, était considérée comme un «Etat-providence», un système souvent associé au socialisme de l'ex-URSS et des autres pays de l'Europe de l'Est. Le terme a pris un sens péjoratif. Et pourtant, c'est une création occidentale ! L'expression «Etat-providence» serait née en France sous le Second Empire (1852- 1870). Elle a été utilisée par les républicains pour critiquer certaines lois. Cette expression aurait été utilisée pour la première fois en 1864 par le député républicain Emile Ollivert afin d'ironiser sur la capacité de l'Etat à mettre en place un système de solidarité national plus efficace que les structures traditionnelles. Il existe, à l'origine, trois types de ce système. Le premier c'est l'etat-providence, selon le modèle bismarckien fondé en Allemagne par les lois de 1880. Il repose sur le mécanisme des assurances sociales dans lequel les prestations sont la contrepartie de cotisations (prévention du risque maladie, vieillesse et accident du travail pour les actifs uniquement). Il y a aussi l'Etat-providence selon le modèle beveridgien (de l'économiste et homme politique William Beveridge) apparu au Royaume-Uni après la Seconde Guerre mondiale. Il est financé par l'impôt et fournit des prestations uniformes à tous les membres de la société (les prestations ne fournissant en général que des minima assez bas). L'Etat-providence selon le modèle français, combine les deux modèles précédents. Dans ce modèle, l'Etat-providence poursuit un objectif de protection sociale d'assurance contre les risques et aléas de la vie ainsi qu'un objectif d'aide sociale et de justice sociale, via des mécanismes de redistribution des richesses. Le système de l'Etat-providence, bien évidemment, a été fortement critiqué par des théoriciens du libéralisme. «Une classe, dont les intérêts sont les mieux servis par une politique de non-intervention, met plus facilement en pratique la discrétion démocratique que ne sauraient le faire des classes qui tendent à vivre au crochet de l'Etat», écrit Joseph Aloïs Schumpeter, dans Capitalisme, socialisme et démocratie (1942). Les économistes libéraux, au nom de l'efficacité des marchés illustrée par «la main invisible», dénoncent l'Etat interventionniste car, selon eux, en intervenant l'Etat joue un rôle perturbateur (la main invisible est une expression d'Adam Smith qui dit que des actions guidées par intérêt personnel, peuvent contribuer à la richesse et au bien-être de tous). Par exemple, l'instauration d'un salaire minimum ou de cotisations sociales perturbe le marché du travail et peut conduire à exclure de l'emploi les travailleurs faiblement qualifiés dont l'embauche ne devient plus rentable. En outre, ajoutent-ils, «l'assistance publique» n'a pas les effets souhaités, bien au contraire, elle enferme ses bénéficiaires et la société toute entière dans des logiques incontrôlées et aliénantes. L'historien français Lucien Febvre, interrogé dans les années 1950 sur l'évènement le plus important du siècle, répondait : «la disparition des rentiers». En Algérie, le populisme a ancré chez les gens une mentalité d'assistés. C'est un pays où l'effort et le mérite ne sont pas récompensés et où tout le monde veut sa part de la rente.
K. B.


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