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ALGHABASS AG INTALLA, VICE-PRESIDENT DU HAUT CONSEIL POUR L'UNITE DE L'AZAWAD :
«Nous n'avons jamais été des extrémistes»
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 07 - 2013


Entretien réalisé par Tarek Hafid
Alghabass Ag Intalla a signé l'accord de Ouagadougou au nom du Haut Conseil pour l'Unité de l'Azawad. Fils du chef coutumier de l'Azawad Intalla Ag Attaher, Alghabass a joué un rôle décisif dans la neutralisation d'Ansar Dine, organisation qu'il a dirigée aux côtés de Lyad Ag Ghali.

Le Soir d'Algérie : Quel est l'objectif de la visite de la délégation des négociateurs à Alger ?
Alghabass Ag Intalla : Nous sommes à Alger pour rencontrer les représentants de la société civile. C'est une visite très utile, je pense une des plus importantes que nous ayons eues. L'Algérie est un pays qui compte à nos yeux. D'ailleurs, si nous sommes avec les représentants de la société civile, cela signifie que nous sommes en contact direct avec le peuple algérien.
Vous avez rencontré également des responsables de l'Etat algérien ?
Oui, nous avons été reçus mercredi par le président de l'Assemblée algérienne. Il est également un représentant du peuple.
M. Alghabass Ag Intalla, vous avez été le numéro 2 d'Ansar Dine. Comment expliquez-vous le retournement de cette organisation politique et son ralliement aux groupes terroristes ?
Vous savez, nous avions un ennemi commun, l'armée malienne. Nous tirions dans la même direction. Mais un jour, quand le problème a pris fin, nous avons essayé de comprendre. Nous avons lancé des campagnes de sensibilisation pour tenter de récupérer ceux qui étaient parmi nous afin qu'ils ne se dirigent pas vers le radicalisme. Nous n'avons jamais été des extrémistes.
Quel a été votre rôle au sein d'Ansar Dine ?
En fait, mon rôle au sein d'Ansar Dine consistait à ouvrir l'organisation sur le monde et éviter qu'elle ne se radicalise. J'étais d'ailleurs venu en Algérie avant de lancer les premières offensives contre l'armée malienne. C'était avant même la prise de Tessalit. Mon rôle consistait à rassurer les pays voisins, notamment l'Algérie, et dire que nous n'avions aucun objectif malsain.
L'Algérie avait encouragé une solution politique qui incluait le Mouvement national de libération de l'Azawad et Ansar Dine. Pourquoi cette voie a-t-elle échoué ?
Oui l'Algérie a tenté de trouver une solution mais elle n'y est jamais parvenue. Ansar Dine ne voulait pas d'une solution car nous savions que les responsables maliens n'allaient pas s'asseoir à la table de négociations. Ils n'étaient pas prêts à négocier.
Vous avez par la suite créé le Mouvement islamique de l'Azawad. Dans quel but ?
Oui, la décision a été prise lorsque Ansar Dine est entré dans une logique d'internationalisation du conflit. Nous savions que le peuple de l'Azawad ne pourrait jamais survivre à une telle situation. Pour nous, il est possible de lutter contre le Mali. Mais nous ne pourrions pas survivre face à l'implication de la France, des Nations-Unies, de l'Union africaine. Donc, il fallait trouver une porte de sortie. L'internationalisation du conflit allait être fatale pour notre peuple. Le MIA était une phase transitoire pour ensuite aller vers le Haut Conseil pour l'Unité de l'Azawad pour permettre de rassembler tous les mouvements de la région.
Qu'en est-il aujourd'hui d'Ansar Dine. Le groupe existe toujours ?
Non, je n'ai vu l'existence d'Ansar Dine nulle part. Il y a peut-être encore des gens qui n'ont pas voulu se rallier à nous. Ils sont dans la nature, dans des pays de la région. Je ne sais pas s'ils vont se joindre à nous lorsqu'ils reviendront.
Le risque que des jeunes de l'Azawad rejoignent les groupes terroristes existe-t-il encore ?
Non, je ne pense pas. Aujourd'hui, les jeunes ont le choix entre deux organisations politiques : le Haut Conseil pour l'Unité de l'Azawad et le Mouvement national de libération de l'Azawad.
Pensez-vous que les élections présidentielles se dérouleront dans de bonnes conditions dans le nord du Mali, notamment à Kidal ?
Oui, nous allons réunir toutes les conditions pour que tout se déroule dans de bonnes conditions. Mais s'il y a des problèmes, cela ne viendra pas de notre camp.
Vous estimez que les problèmes viendront du côté des responsables maliens...
Nous ne pouvons pas savoir. Le président de la Commission électorale nationale indépendante a dit qu'il serait difficile d'organiser des élections le 28 juillet. Le délai est trop court.
Est-ce que le Haut Conseil pour l'Unité de l'Azawad a un mot d'ordre en faveur d'un candidat ?
Non, nous ne soutenons aucun candidat. C'est la pression internationale qui nous a poussés à accepter la tenue d'élections présidentielles sur tout le territoire malien.
D'ailleurs, nous pouvons même dire que nous n'acceptons même pas ces élections.
Pourtant, vous aurez à négocier dans quelques semaines le futur statut juridique de l'Azawad avec le prochain président...
Nous avons une cause, nous la défendons. Celui qui viendra sera obligé de négocier avec nous.


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