Comme prédit par les syndicats autonomes du secteur de l'Education nationale, les établissements scolaires enregistrent un manque «terrible» d'enseignants. Il est estimé à plus de 30 000 enseignants, selon le Conseil des lycées d'Algérie (CLA). Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Les syndicats autonomes ont déjà avertit qu'il y aurait un départ massif d'enseignants à la retraite. Ils ont même alerté sur le problème de manque d'enseignants qui risquait d'entacher la rentrée scolaire. Ceci malgré le concours de recrutement de 12 000 enseignants, organisé le mois d'août dernier par le ministère de l'Education nationale. Un nombre de nouvelles recrues que les syndicats du secteur qualifient d'«insuffisant». Selon eux, ce nombre demeure très inferieur au besoin du secteur. Un constat vite démontré sur le terrain puisque trois semaines après la rentrée scolaire, le résultat est effarant. Le Syndicat du conseil des lycées d'Algérie (CLA) avance un manque de plus de 30 000 enseignants dans les établissements scolaires en particulier dans le moyen et le secondaire. Pour illustrer, le CLA cite l'exemple de la wilaya de Blida où 560 départs à la retraite ont été enregistrés et celle d'Oran qui a connu, elle, 900 enseignants partis en retraite. «Le ministre n'est même pas parvenu à ouvrir 13 000 postes alors que nous enregistrons également pour cette année, une pénurie de professeurs de mathématiques qui s'élève à environ 2 000 à travers les différentes wilayas», a indiqué le syndicat dans un communiqué. Des affirmations appuyées par le cas d'Oran où seuls 31 candidats ont postulé pour le concours de recrutement de 70 professeurs de mathématiques aux lycées. Ceci, outre les départs à la retraite de nombreux enseignants dans cette même matière, précise encore le CLA. Pour cette organisation syndicale, le «manque de planification» de la part du ministère de l'Education nationale en termes de recrutement serait à l'origine de cette pénurie qui pénalise le secteur. Le Syndicat du conseil des lycées d'Algérie interpelle par ailleurs, sur le problème de la surcharge dans les classes. Selon lui, «beaucoup d'élèves n'ont toujours pas de professeurs depuis le début de l'année pour certaines matières». Pour rappel, la rentrée scolaire 2013-2014 a accueilli 8 470 007 élèves à travers le territoire national, contre 8 292 011, l'année dernière, soit une hausse de 3,95%.
