Sexy � souhait, � l'image de Marl�ne Dietrich et Ute lumper, Arielle Dombasle fustige les ondes de la romance. Avec Amor Amor, Arielle se r�v�le enti�rement. P�tillante, elle s'enflamme, se pr�sente en conqu�rante et parvient � fasciner tous les hommes, voil� Arielle Dombasle, la chanteuse. Ces antiennes latines sont le corps de ce disque intimiste ; Arielle les distille avec une sorte de chaste avidit�, en prenant le soin de ne rien d�naturer. De nature foisonnante, Arielle surgit avec un gros cahier de partitions et choisit… cinquante chansons, en anglais, espagnol et fran�ais ! Le comble, c'est qu'elle souhaitait toutes les �diter. Mais au final, il n'en resta que treize. Pour cette s�r�nade au clair de lune, elle �gr�ne ces m�lodies d'alc�ve que, m�me aux antipodes de ces tropiques, on succombe � son charme irr�sistible, lorsqu'elle susurre Besame Mucho � Quizas Quizasen passant par Amor Amor dans un �crin musical envellop� de soie. Pour restituer la r�verie propre � une certaine �poque, Arielle et Marc font appel � un orchestre latino : Recovecco, fait de cordes (guitares et violons) entre trad' et �rudit, mais ni habituel ni poncif. Avec un enregistrement fait � l'ancienne, des arrangements inspir�s o� les violons sont comme aspir�s et la voix salutairement priv�e d'effets techniques, mixage mono : c'est un grand luxe en forme de contre-pied… et un pied de nez � la modernit� ! R�fl�chir une candeur sans tomber dans le kitch, tromper l'exub�rance avec une volupt� minimaliste, tel est le d�fi de ce disque. N�e aux Etats-Unis, Arielle Dombasle grandit au Mexique o� son grand-p�re est ambassadeur de France. Apr�s le d�c�s pr�matur� de sa m�re, l'adolescente est �lev�e par sa grand-m�re qui lui transmettra son go�t du voyage et son caract�re fantasque. Form�e � la danse classique, elle fonde tr�s t�t une troupe de th��tre, avant de s'installer � Paris en 1976, et d'y multiplier cours de chant et de com�die. Arielle Dombasle appara�t � l'�cran en 1978 dans Perceval le Gallois d'Eric Rohmer qui deviendra l'un de ses r�alisateurs f�tiches. Le ma�tre de la nouvelle vague offrira � cette blonde �th�r�e un r�le, �crit 20 ans plus t�t pour Bardot, dans Pauline � la plage et la retrouvera pour Le Beau Mariageet, en 1993, L'Arbre, le maire et la m�diath�que. Avec son m�lange unique de candeur et de sophistication, l'actrice devient l'�g�rie d'un cin�ma litt�raire et exigeant, de Robbe-Grillet � Peter Handke. Elle est �galement une figure famili�re de l'univers baroque du chilien Raoul Ruiz, notamment dans Fado, majeur et mineur et, en 2001, Les Ames fortes. Mais celle qui a longtemps eu l'image d'une actrice intellectuelle prend part dans les ann�es 1990 � plusieurs com�dies � succ�s, telles qu' Un indien dans la ville en 1994 et Ast�rix et Ob�lix contre C�sar de Zidi, dans lesquelles son sens de l'autod�rision fait merveille. Curieuse et passionn�e, la com�dienne, pass�e � deux reprises derri�re la cam�ra (les intrigants Chass�-crois� et Les Pyramides bleues), est nomm�e en 1998 au c�sar du meilleur second r�le f�minin pour L'Ennui de C�dric Kahn. Personnalit� hors normes qui a su se faire une place dans le cin�ma fran�ais, Arielle Dombasle campe en 2004 une extravagante "Parisienne" dans la trilogie de Claude Lelouch sur Le Genre humain.