Dans le cadre de la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale, un sommet sur la solution à deux Etats organisé par la France et l'Arabie saoudite doit avoir lieu mardi 22 septembre. La France a annoncé son intention de reconnaître l'Etat de Palestine lors de ce sommet. D'autres pays prévoient aussi de le faire. Par 142 voix pour, 10 contre, dont Israël et les Etats-Unis, et 12 abstentions, et sous les applaudissements, l'Assemblée a adopté le texte de cette déclaration qui était ouvert à la signature de tous les Etats membres des Nations unies. Sur les 193 Etats membres des Nations unies, 148 reconnaissent déjà l'Etat de Palestine. Les pays qui ne le reconnaissent pas comptent notamment les Etats-Unis et de nombreux pays européens. L'Assemblée générale des Nations unies a adopté vendredi la « Déclaration de New York », issue de la conférence internationale qui s'est déroulée en juillet pour donner un nouveau souffle à la solution dite « à deux Etats » : l'un palestinien et l'autre israélien, vivant côte à côte, en paix et en sécurité. Du 28 au 30 juillet 2025, la France et l'Arabie saoudite ont co-présidé une conférence des Nations unies à New York, en faveur de la mise en œuvre de la solution à deux Etats. Plus d'une centaine de délégations avaient pris la parole, avec toutefois deux absents : Israël et les Etats-Unis. A l'issue de la conférence, les deux co-organisateurs avaient fait circuler, pour adoption, une « Déclaration de New York ». Dans cette déclaration, les signataires affirment qu'ils sont d'accord « pour agir collectivement afin de mettre fin au génocide à Ghaza, de parvenir à un règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien, fondé sur la mise en œuvre effective de la solution à deux Etats, et de bâtir un avenir meilleur pour les Palestiniens, les Israéliens et tous les peuples de la région ». «En l'absence de mesures décisives en faveur de la solution à deux Etats et de garanties internationales solides, le conflit s'aggravera et la paix régionale restera insaisissable », prévient le texte. La Déclaration affirme aussi que « dans le contexte de l'achèvement de la guerre à Ghaza, le Hamas doit cesser d'exercer son autorité sur la bande de Ghaza et remettre ses armes à l'Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l'objectif d'un Etat de Palestine souverain et indépendant ». La conférence s'était déroulée dans un contexte dramatique, marqué par le génocide à Gaza et les coups de boutoir sans précédent portés à la solution à deux Etats. Deux mois et demi après, la situation n'a fait que s'aggraver sur le terrain. Les ministres des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot (à droite) et saoudien Fayçal bin Farhan Al Saud, coprésident la Conférence sur la solution à deux Etats.