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Enquête-Témoignages
Secrets de famille
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 02 - 2014

Les familles algériennes ont leurs querelles, mais aussi leurs secrets. La cachotterie sur des sujets dure des fois plus d'une dizaine d'années. Et ce sont souvent des tierces qui ouvrent la boîte de Pandore. L'ébahissement, voire le choc s'ensuivent. Des victimes racontent.
Ramdane, 64 ans, retraité
«J'ai su que ma mère était morte 20 ans après son décès. Je l'ai appris de la bouche de la future belle-mère, lorsque je fis connaissance avec sa fille, la femme avec laquelle je vis depuis près de 40 ans. Qu'elle ait été animée de bonne ou de mauvaise intention, ce que je ne peux affirmer, l'information a jeté un pavé dans la mare : la mère avec laquelle tu vis n'est pas la tienne, c'est l'épouse de ton père. Ta maman est décédée lorsque tu avais 3 ans et demi. Ce sont là les propos de h'meti, que Dieu ait son âme. Paniqué, je me suis vite empressé de consulter le carnet de famille, qui a été toujours soigneusement dissimulé sous l'amas de literie rangée dans un coin de la demeure familiale. Mon père était le seul à y toucher. J'étais vraiment sous le choc quand j'ai lu que je suis le fils de mon père mais pas de la tendre femme qui m'a adopté, éduqué, nourri et couvert de son inénarrable fibre maternelle. Ma maman n'est pas la mienne ! Et dire que je n'ai jamais senti qu'elle était ma marâtre. Son comportement a toujours dépassé le seuil du dévouement et de la douceur que peut même atteindre celui d'une «vraie» mère. Mes relations avec mes deux frères et deux sœurs cadets ont été également empreintes de respect, de convivialité et de bonne entente. J'étais et je reste le grand frère écouté et sollicité pour toute démarche conciliatrice, professionnelle et autre. Je raconte cette histoire pour répondre à tous ceux qui ont toujours comparé la marâtre à une ogresse. Les humains ne sont pas tous les mêmes, et c'est leur bonne éducation qui détermine leur attitude au sein de la société, pas leur statut social ou leur filiation.»
Nadir, 53 ans, cadre à la retraite
«J'ai vécu une vie mouvementée avec ma femme. J'étais un cran au-dessus, à l'instar de tous les époux, violent avec elle. Les ecchymoses sur différentes parties de son corps sont la preuve de mon masochisme exagéré. Avec le temps, je ne sais par quel miracle, je suis devenu plus conciliant. Pour le lui prouver, j'en ai fait la propriétaire, acte notarié faisant foi, de ma villa qui m'a coûtée plus de 20 millions de dinars algériens. Un geste qui a jeté un pavé dans la mare au sein de ma famille ; mes frères et sœurs y ont opposé une farouche résistance. Il ne manquait qu'un sit-in à observer de leur part pour manifester leur mécontentement. Ma soudaine gentillesse a été différemment interprétée par mes pairs. Moi qui croyais que j'étais seulement fatigué de mes récurrents coups de gueule ou accablé par le remords d'avoir trop malmené la mère de mes trois enfants, j'étais vraiment choqué des raisons à l'origine. Il s'agit ni plus ni moins du sihr, sortilège. Malgré l'omniprésence d'une violence conjugale, comme ne cessaient de le constater tous nos proches, je n'ai jamais failli dans ma mission de subvenir à ses besoins. Je lui ai toujours laissé une importante somme d'argent afin qu'elle puisse s'approvisionner en denrées alimentaires, acquérir les nécessaires accessoires domestiques et octroyer de l'argent de poche à notre progéniture, durant mes réguliers déplacements professionnels à travers le territoire national. Peu dépensière, je pensais que ma femme économisait des sous pour le bien de la famille, alors qu'en vérité elle consacrait le plus grand taux au paiement d'un charlatan. Hebdomadairement et durant plusieurs mois, elle lui octroyait entre 5 000 et 7 000 DA. Une potion magique a été bien préparée et m'a été servie sans que je le sache. Hypnotisé, je me suis présenté avec elle auprès du notaire le plus proche et je lui cédais réglementairement la villa que j'ai construite à la sueur de mon front. Je n'ai eu vent de cette magie perpétrée à mon encontre que dix ans après. Ma conscience me taraudait et me reprochait le fait de n'avoir fait que du mal à ma chère femme, qui a tant souffert avec moi durant la période où j'étais en chômage.»
Nacira, 36 ans, employée
«Mon mari me trompait. L'information paraît banale lorsqu'on ne précise pas que la maîtresse n'est autre que ma sœur. Ma sœur cadette. Celle qui a été, aussi bizarre aussi que cela puisse paraître, à l'origine de notre union. Le hic, c'est que leur relation qui a été tissée deux ans avant notre mariage a encore duré sept mois après. Je n'en savais rien, je n'avais même pas eu le moindre petit soupçon. Les deux, malins comme ils sont, ont parfaitement caché leur jeu. J'aurais, peut-être, admis qu'une histoire entre les deux s'est développée avant que l'on convolent en justes noces, mais jamais lorsque celles-ci eurent lieu. Je suis devenue l'idiote, la trompée intra-muros ! Un jour, les masques sont tombés. J'étais chez mes parents. Ma sœur n'y était pas. J'étais étonné de ne pas la trouver. Je me suis consolée un peu du fait qu'elle ne savait pas que j'y serais. Sauf à mon mari, je n'étais redevable à personne. Généralement, tous mes frères et sœurs étaient au courant de ma venue. Pas ce jour-là. Une méthode qui a donné ses fruits. Je ne sais par quelle alchimie, j'ai décidé d'écourter ma visite en dépit de l'insistance de mes parents. C'était l'une des rares fois où je refusais d'obtempérer. Tout m'a été facilité ce jour-là, comme si Dieu voulait que les pécheurs soient confondus avec leur péché. Comme une voleuse, j'ai tourné la clé dans la serrure de la porte de ma maison aussi silencieusement que même moi j'ai failli ne pas entendre. Je ne les ai pas trouvés dans une position indécente, mais les tenues légères qu'ils portaient et la panique qui les a pris suffisaient à convaincre le plus confiant des humains. J'ai failli en mourir. A leur vue, je n'ai même pas pu m'exprimer. Je suis restée bouche bée pendant qu'ils se rhabillaient. Leurs regards fuyaient le mien qui les fixait méchamment. J'aurais pu perpétrer un crime. Heureusement que la sagesse a prévalu. J'ai perdu l'usage de la parole durant trois jours. J'ai voulu divorcer, mais mes parents s'y sont opposés. Ils ne voulaient pas que cette affaire prenne des proportions alarmantes. Le fait que ma sœur y soit impliquée posait problème. On voulait laver le linge sale en famille. C'est tout. Concernant ma relation avec ma sœur, elle s'est depuis détériorée à un point qu'on évitait de s'embrasser lors des fêtes de l'Aïd. Quant à ma relation avec mon mari, elle est très froide. Avec le temps, on commençait à oublier, lui se fait plus conciliant, tentant de faire son mea culpa à la faveur de chacun de ses actes à mon égard. Deux ans après, j'ai pu pardonner, mais je ne peux jamais oublier.»


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