De nos envoyés spéciaux, M. Bouchama, A. Andaloussi et S. Sid Depuis vendredi, plusieurs centaines de supporters algériens ont afflué vers la ville côtière de Porto Alegre. En effet, malgré la défaite des Verts face aux Diables rouges, les fans algériens sortaient chaque soir dans les rues de Porto Alegre, particulièrement dans le quartier animé Cidade Baixa, une des zones les plus vertes de la capitale, lieu où se retrouvent des centaines de supporters venus de tous les pays, pour partager des moments de joie et de fête propres au Mondial brésilien. Vêtus de maillots de la sélection nationale, drapeaux sur les épaules et écharpes des Verts à la main, ces supporters se faisaient remarquer partout où ils allaient. Le fameux «One, two, three, viva l'Algérie» et les tambours suscitaient la curiosité des Brésiliens et aussi des Argentins qui se sont joints aux «Argelinos» où tout le monde dansait sur un rythme effréné et où les folklores se métissaient charnellement. Des drapeaux géants ont été déployés à Porto Alegre, et les vuvuzelas sont encore de sortie, aux côtés des cornettas brésiliennes pour encourager les Verts à réaliser le rêve que tout un peuple caresse. «Camisa Verdi, por favor» Des supporters des sélections argentine et mexicaine, sollicitant tout le temps les supporters algériens pour un échange de maillots. En véritable collectionneur de souvenirs, un jeune fan des Verts, le maillot national algérien à la main, semble avoir la cote depuis le début de ce tournoi, particulièrement auprès des fans mexicains. Anis, il en est à son deuxième Mondial, après celui de 2010 en Afrique du Sud. Cette fois, le natif d'Alger a pris ses précautions en ramenant avec lui une vingtaine de t-shirts de l'EN afin d'effectuer les échanges de maillots. «Pour le moment, j'ai déjà collectionné huit maillots de différents pays tous participant au Mondial, à savoir l'Argentine, le Mexique, les Pays-Bas, le Brésil, la Corée du Sud, la Belgique, la Russie et l'Espagne. Je suis en quête d'un maillot qui me fait rêver. C'est celui de l'Angleterre», nous dira Anis. «Tous les maillots qu'a récoltés ce jeune sont tous de qualité », nous précise-t-il, exhibant fièrement sa panoplie de collections, précisant que ceux qu'il a offerts ont été achetés, bon marché, à Djamaâ Lihoud, à raison de 1 200 DA l'unité. Après le décalage horaire, le décalage climatique Contrairement aux villes où l'équipe nationale et ses supporters ont séjourné, depuis leur arrivée au Brésil, à savoir Sorocaba, Sao Paulo et Belo Horizonte, où une chaleur parfois suffocante sévissait, la ville de Porto Alegre offre son froid de canard avec des températures avoisinant les 14° le matin et 4° le soir. Les supporters qui sont venus avec des tenues exclusivement d'été dans leurs bagages, ont été contraints d'aller s'approvisionner qui en pull, qui en veston pour pouvoir résister à cette baisse du mercure. Aussitôt installés dans leur hôtel, les supporters algériens n'ont pas hésité à poster des photos sur Facebook, pour «narguer» les membres de leurs familles ou amis en Algérie, où, actuellement, la chaleur sévit. Le téléphone arabe fonctionne aussi au Brésil Une folle rumeur a circulé, à la veille du match Corée du Sud- Algérie, à Porto Alegre, dans les milieux des supporters algérien faisant état d'un problème survenu après la décision de Halilhodzic de titulariser Mesbah à la place de Ghoulam. On a même évoqué un départ précipité du joueur du Napoli. «Ghoulam a quitté le groupe a-t-on appris. Telle une traînée de poudre, l'intox s'est vite propagée. Cette information balancée par une certaine presse à sensation a sapé le moral des 4 000 supporters algériens qui se trouvent à Porto Alegre.«Si l'information s'avère juste, l'équipe se déconcentrera. Le groupe va se disloquer, et on va certainement perdre ce second match», nous dira un fan des Verts qui a pris quartier au niveau de l'hôtel Ritter. Ayant appris cette rumeur, Ghoulam a envoyé un démenti à travers les réseaux sociaux. Sur son compte twitter, le gaucher des Verts a posté une photo de lui en compagnie du capitaine Bougherra et son concurrent sur le flanc gauche de la défense, Djamel Mesbah. Un démenti qui a vite dissipé les craintes des milliers de supporters algériens.
