Le leader du MSP voudrait recadrer l'activit� partisane de sa formation sur les questions �conomiques et de d�veloppement. Une pr�tention de d�clam�e, imput�e faut-il le souligner, au diagnostic d'inconsistance qu'il fait � propos du discours politique ambiant. N�anmoins, la s�r�nit� devant pr�valoir � ce recentrage indispensable � l'essor du pays et par voie de cons�quence au bien�tre des citoyens reste tributaire, selon Abou Djerra Soltani, de la stabilit�. La parade est tout esquiss�e pour le tribun qui ne peinera pas d'engrener le propos de sa plaidoirie en faveur de l'amnistie g�n�rale. Kamel Ghimouze - Constantine (Le Soir) - Fait qui d�noterait, on ne peut mieux, la perte de vitesse qui affecte la formation de feu Mahfoud Nahnah depuis ses d�convenues �lectorales � l'occasion des derni�res consultations locales et l�gislatives, Abou Djerra Soltani qui pr�sidait la conf�rence r�gionale des cadres du MSP en compagnie de Abderazak Mokri, tenue ce jeudi � la salle Ibn-Badis de Constantine, s'est content� d'une assistance �parse. Ce rendezvous qui cl�t un cycle de rencontres inscrites parmi les toutes derni�res activit�s du parti de l'ann�e, intervient en effet apr�s des conclaves similaires tenus r�cemment � Mascara pour les cadres de l'ouest du pays et � Tipaza pour le Centre. Une opportunit� qu'allait saisir le pr�sident du MSP pour d�fendre son bilan annuel. Revenant ainsi sur le fait marquant de l'ann�e finissante sur la sc�ne politique, le pr�sident du MSP louera sans ambages le choix qui fut le sien et fait sienne "la victoire m�rit�e du candidat de la r�conciliation nationale" selon ses propos, de par �galement, "la participation active" de sa formation au sein de l'alliance pr�sidentielle. Pass� ce cap, "nous nous sommes attel�s � donner au volet �conomique sa v�ritable dimension dans notre activit� et discours partisans car nous avons estim� qu'il rel�ve de la d�magogie pour une formation politique de ne pas attacher un int�r�t particulier et sp�cifique aux questions de d�veloppement et � l'�conomie au moment o� des concepts tels que le d�veloppement durable sont devenus des pr�occupations majeures des grandes nations". Abou Djerra Soltani n'h�site pas, en fait, de marteler qu'il est d�sormais imp�ratif et pour le pays et pour les partis d'amorcer le passage vers une �tape qui n'offre plus de place � l'amateurisme politique, et ce, de par l'exp�rience cumul�e durant pr�s de 15 ann�es d'ouverture du champ politique. Dans ce sillage, l'orateur introduira le th�me g�n�rique de la conf�rence qu'il pr�sidait : la planification. Ce cadre est n�anmoins �vacu� du revers de la main par Abou Djerra Soltani, qui pr�f�rera insuffler, un peu plus loin, une autre "illumination" au d�bat devant se tenir � huis clos. En effet, l'�vocation de la c�l�bration du 56e anniversaire de la d�claration des droits de l'homme ne manquera pas d'inspirer l'orateur. La promotion de la concorde civile en r�conciliation nationale en tant que leitmotiv de la derni�re campagne �lectorale est revisit�e par Abou Djerra Soltani. Il va sans dire qu'il rappellera de facto, les discours du pr�sident de la R�publique � l'occasion du cinquantenaire du d�clenchement de la guerre de Lib�ration nationale, au dernier congr�s de l'ONM et il y a trois jours � partir de Tokyo. L'amnistie g�n�rale r�pondrait selon lui � "une attente l�gitime des Alg�riennes et des Alg�riens touch�s dans leur chair et qui aspirent � la paix civile, � la stabilit� et � tourner une page d'histoire difficile qui perp�tuerait les haines et l'instinct de vengeance". Et d'aller � m�me, affecter des vertus transnationales au concept d'amnistie g�n�rale si celle-ci venait � �tre promue et adapt�e aux particularit�s des nations en crise.
