Plusieurs centaines de personnes venant des douars de la commune de Bourached, (sud-ouest de Aïn-Defla), se sont regroupées dimanche sur l'esplanade faisant face au siège de la wilaya où elles ont tenu un sit-in jusqu'en milieu de journée pour manifester leur mécontentement et leur colère d'être privées d'eau potable. Selon les déclarations de certains contestataires, les habitants de la fraction El Houaouria, qui englobe les douars des El H'maïdia, El Alaïlia, El Khouadhria, El Mhadjbia, Ech-Chtatoua et El Brahmia, soit quelque 3 000 âmes, sont privés d'eau potable depuis des lustres. Ils disent que les autorités locales et de wilaya ont été saisies plus d'une fois sans que leurs doléances aient été prise en charge. Toujours selon les concernés, pour s'approvisionner, ils vont puiser le précieux liquide à une fontaine publique située à quelque 4 km aller et retour et ce, à dos d'âne ou de mulet, pour ceux qui en possèdent. Toujours selon les personnes questionnées, elles ont entrepris des démarches depuis plus d'une année, en vain. Ils rapportent que, sollicité par leurs soins, le P/APW a adressé une correspondance au chef de la daïra de Djelida à laquelle la commune de Bourached est rattachée, correspondance par laquelle il prie le responsable administratif de prendre en charge les multiples doléances des citoyens. On ajoute que le maire de Bourached, qui a reçu ces doléances, a promis aux concernés, au début de l'été dernier, qu'ils allaient disposer de l'eau potable dans un délai ne dépassant pas un mois. «4 mois après ces promesses, aucune n'a été tenue», disent-ils. Ils ajoutent que pour attirer l'attention des autorités sur les difficultés auxquelles les habitants sont confrontés, ils ont bloqué, la semaine dernière, la circulation sur la route qui mène au centre-ville. Une action qui a entraîné l'interpellation de 5 des contestataires par les services de sécurité. Les 5 personnes, indique-t-on, ont été déférées au parquet et condamnées, chacune à une année de prison. Les manifestants se demandent «pourquoi cette insouciance des autorités locales face au calvaire que nous vivons alors que, affirment-ils, la conduite de refoulement passe à moins de 500 m de la zone habitée ?». Cependant, un des responsables administratifs de la wilaya nous a affirmé que ce problème, entre autres, est pris en charge et les projets sont inscrits. «Cette présence de la foule n'est qu'une démonstration de force pour mettre la pression afin que les 5 personnes arrêtées soient relâchées». Selon nos informations, aucune délégation des manifestants n'a été reçue au niveau de la wilaya, lesquels manifestants n'ont pas sollicité d'entrevue avec un des responsables, ils se sont contentés d'observer le sit-in avec leurs banderoles dépliées. Nous avons tenté, à maintes reprises, de prendre attache avec le P/APC de Bourached, nos appels ont été rejetés, le président de l'Exécutif communal ne voulant pas sans doute avoir à donner une quelconque explication sur la prise en charge des doléances des administrés qui l'ont pourtant élu. Pour avoir quelques informations sur ce problème, toutes nos tentatives pour entrer en communication avec un des responsables de la Direction de l'hydraulique se sont soldées par un échec, ils sont en mission ou tournent dans les services», nous a-t-on répondu. Que signifie donc ce silence et ce refus de communiquer de la part des responsables concernés ?