La ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Nouria Yamina Zerhouni, a effectué ce dernier jeudi une visite de travail dans la wilaya de Annaba pour s'enquérir de la situation de son secteur. A cet effet, la représentante du gouvernement a visité quelques rares projets, en activité ou lancés, et d'autres à l'étude. La ministre a entamé sa visite par la baie ouest de Chetaïbi, où elle a eu des explications sur le programme d'équipement du secteur et le plan d'aménagement touristique de la zone par l'ANDT. Sur place, elle a lancé des travaux pour l'aménagement de cette ZET. Dans la commune de Seraïdi, un autre exposé lui a été fait sur le plan d'aménagement de la zone et particulièrement de la plage de Oued Bagrat. À l'hôtel El Mountazah de la même commune, la ministre prendra connaissance d'une réhabilitation et modernisation des établissements étatiques à travers des explications fournies par le premier responsable de l'entreprise de gestion touristique de l'Est (EGT). On apprendra ainsi qu'une enveloppe de 9,65 milliards de dinars a été dégagée à cet effet. D'autres lieux d'intérêt touristique ont retenu l'attention du membre du gouvernement. Il s'agit, entre autres, du mausolée de Sidi-Brahim, de la basilique St-Augustin, des ruines romaines d'Hippone et du musée implanté au sein de ces ruines. Les hôtels, Sabri, investissement privé, en service depuis des années, et Sheraton en construction, ont également reçu la visite de la ministre. A chacune de ces étapes, Mme Zerhouni avait insisté sur l'effort à fournir dans les divers domaines, pour booster le tourisme. Aux directeurs de l'exécutif de wilaya, aux maires et autres autorités de la wilaya mais aussi et surtout aux responsables locaux de son secteur, elle n'a cessé de répéter l'intérêt pour le développement du pays dans le tourisme. Un secteur créateur d'emplois et de richesses. «Nous devons œuvrer, dès à présent, à réduire notre dépendance vis-à-vis des hydrocarbures par le développement de l'agriculture et du tourisme», insistera la ministre. Que faut-il retenir de cette visite ? L'intention exprimée et l'insistance pour plus d'intérêt à réserver à ce secteur, qui dispose d'opportunités et de valeurs intrinsèques dans cette wilaya. Mais, au regard de tous les projets annoncés auparavant et qui n'ont jamais vu le jour, certains restent sceptiques. «Des projets qui avaient, au moins durant ces deux dernières décennies, été annoncés lors de visites successives des premiers responsables du secteur, ayant promis de les lancer dans "les meilleurs délais", ne l'ont jamais été. Ils sont toujours à l'état de... préétude», relèvent des habitants de l'antique Lalla Bouna. «Pourtant, soulignent-ils, cette wilaya côtière de l'Est et quatrième ville du pays, aurait pu, s'il y avait une véritable politique nationale pour la promotion du tourisme, rivaliser avec des destinations méditerranéennes dont la majorité ne possèdent pas les atouts naturels et historiques qu'elle peut offrir à ses visiteurs. Sauf que ces atouts n'ont pas, ou très peu, fait l'objet d'intérêt des pouvoirs publics pour les mettre en valeur», regrettent ces Bônois. A. Bouacha OUM-EL-BOUAGHI 20 milliards de centimes prennent une destination inconnue Selon des sources concordantes, nous avons appris qu'un convoyeur de fonds a disparu avec une cagnotte de plus de 200 millions DA et demeure toujours en fuite. Les mêmes sources nous précisent que les faits de cette histoire, digne de films d'action, se sont déroulés dans la région de la wilaya d'Oum-El-Bouaghi, en ce début de semaine, impliquant un véhicule spécialisé dans le transfert de fonds devant alimenter les différentes structures financières (banques et agences postales), appartenant à des privés de Constantine avec, à son bord, un chauffeur et deux autres accompagnateurs servant d'agents de sécurité. Le fourgon de type Mercedes s'est dirigé vers le territoire de la wilaya d'Oum-El-Bouaghi. Arrivé à hauteur de Aïn Ferhat, un bourg à quelques encablures de la ville de Aïn Beida, l'indélicat conducteur simula une panne mécanique du véhicule, puis l'immobilisa et demanda à ses deux accompagnateurs de descendre et pousser le véhicule pour le remettre en route. C'est à ce moment-là que le chauffeur prit la fuite à toute allure et faussa la compagnie aux agents de sécurité, pour prendre la première bifurcation le menant sur la RN88, reliant Aïn Beida à la wilaya de Souk-Ahras, devant la localité de Berririche. Le chauffeur abandonna le fourgon et prit la fuite vers une destination inconnue, emmenant une cagnotte de plus de 20 milliards de centimes. Les services de sécurité, qui ont entamé une enquête, sont arrivés à identifier l'indélicat conducteur comme étant un homme, répondant aux initiales de A. R., âgé de 42 ans, marié et père de deux enfants originaire de Constantine et qui demeure activement recherché. Le tribunal de première instance de Aïn Beida a, à son tour, entendu les deux accompagnateurs du chauffeur. Moussa C. Résorption de l'habitat précaire À Guelma 90 familles relogées en attendant les 67 restantes La lutte contre l'habitat précaire avance à grands pas dans la ville de Guelma. Après le lancement officiel de ce programme, une liste de bénéficiaires a été établie suite à une enquête diligentée en 2011 par les services de la daïra. Trois ans après, les résultats sont probants : 805 ménages ont bénéficié de logements décents. Sur la même période, les familles des sites recensées : le quartier populaire de Oued Lamâïz, les cités El Rahba et Sidi Litime, les cimetières juif et Hadj M'barek et mechta Ouled Harid, dont l'état de l'habitat est impropre ou menaçait ruine ont pu être relogées. «Nous avons fait de la lutte contre l'habitat précaire une priorité à Guelma», a déclaré le premier responsable de la wilaya, lors d'une session de l'APW. Le passage à l'acte a suivi rapidement, l'objectif qui consistait en l'éradication de l'ensemble des habitats précaires recensés à l'époque dans la daïra de Guelma est alors atteint. Puisque cette opération est prévue d'être bouclée incessamment, avec le relogement des 157 familles restantes. En effet un quota de 90 logements a été attribué cette semaine pour les familles de la ferme Zeghdoudi-Ahmed, de la cité Challal de la ferme Debabi et du lieu-dit douar El Gueroui. Elles seront logées au POS-sud de la ville de Guelma. Nous apprenons par ailleurs, auprès des services de la daïra, que les dernières poches d'habitats précaires restantes au chef-lieu de wilaya seront résorbées dans les prochains jours. Elles concernent 67 familles recensées dans les sites de Aïn Defla et Merabet-Messaoud, sur les hauteurs de la ville de Guelma. «Les efforts ne devraient pas faiblir à l'avenir pour lutter contre l'habitat précaire dans la wilaya de Guelma, en instaurant notamment un traitement préventif et efficient du phénomène de construction illicite et celui des occupations abusives et illégales des espaces», a déclaré le chef de l'exécutif, devant les élus de l'Assemblée populaire de la wilaya. Noureddine Guergour La première conférence sur la wilaya II historique à AIN-Kechra (Skikda) Gros plan sur la Wilaya II historique, à partir de H'djar-Mefrouche Baptiser la deuxième Wilaya II historique du nom de Salah-Boubnider alias Saout El Arab, le cinquième colonel à avoir dirigé cette wilaya, réaliser un centre de repos pour les moudjahidine à H'djar-Mefrouche dans la commune de Aïn-Kechra, ériger deux stèles, l'une à Moudjou, anciennement abri de l'hopital militaire dirigé par docteur Tahar Toumi, et la seconde à El Melaâb, lieu ou atterrit l'hélicoptère de Charles de Gaulle en 1960. Telles sont les principales recommandations ayant sanctionné la première édition de la conférence historique sur la deuxième Wilaya II, qui s'est tenue jeudi à la commune de Aïn -Kechra, chef-lieu de daïra du même nom, exactement à la localité de H'djar Mefrouche, où a été installée la base de la Wilaya II, qui s'étendait, comme l'a expliqué le moudjahid, Dib Souilah Saâdi, de Bougaâ jusqu'à la Tunisie. Les organisateurs, dont l'APC de Aïn-Kechra, présidée par Krika Mahieddine, et la kasma des moudjahidine, dirigée par le coordinateur Mkhaba Med Tahar, comptent l'inscrire dans la durée et faire de cet événement un fief des moudjahidine de tout le pays. L'objectif également est d'éditer les actes de cette conférence, avec le parrainage du ministère des Moudjahidine — le ministre Tayeb Zitouni sera invité incessamment — afin que cette région, ou autres, soit désenclavée en matière mémorielle. Autre étape importante dans la guerre de Libération, la bataille de Oued Zeggar, survenue le 11 mai 1957, sera valorisée. Fait méconnu : le Congrès de la Soummam devait se tenir dans la localité de Bouzarroura, frontalière entre les communes de Aïn Kechra et Bine El Ouiden. Ce fut l'une des révélations commises par El Ouahem Rezki, lors de la conférence tenue au groupement scolaire Boughagha-Erredjem. Les moudjahidine qui se sont relayés au micro, Ramdane Boudelaâ, Boukeloua Bachir, Manaâ Omar ont, différemment, apporté des éclairages utiles pour les chercheurs, au sujet de l'épopée des hommes, des femmes, et même d'animaux, dans la base de la Wilaya II historique. Unanimement, ils ont fixé Moudjou comme lieu où a été installé, comme déjà rapporté, l'hôpital militaire dirigé par Toumi Tahar. Mkhaba Med Tahar avance également l'existence, à ce jour, des vestiges de cette structure, et d'affirmer également que des grottes souterraines se trouvant en amont, ont servi durant la guerre de Libération comme espace pour secourir les blessés graves. Dans l'après-midi, une visite guidée a été initiée au profit des présents, au niveau des sites historiques précités, qui ont servi à la mise en valeur de la bravoure des hommes et de faire dire au général de Gaulle, dans ses mémoires, L'espoir, qu'il est difficile de battre des hommes vivant dans un pays à la grandeur de ses maquis. A titre d'information, la Wilaya II historique a été dirigée successivement par Didouche Mourad, Zighout Youcef, Lakhdar Bentobal, Ali Kafi et Boubnider Salah.
