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Conjoncture économique liée à la chute des prix du pétrole
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 12 - 2014


Le constat accablant de Benflis
L'ancien candidat aux présidentielles d'avril dernier, Ali Benflis, a saisi l'ouverture de la 23e édition de la foire de la production nationale pour analyser la situation économique du pays. Et c'est un constat accablant que dresse l'homme politique.
Rentière, clientéliste et soumise au favoritisme de l'importation au profit de l'encouragement de la production locale. C'est le constat qui caractérise notre économie nationale selon Ali Benflis suite à sa visite, jeudi, de la foire de la production nationale qui se tient à la Safex, à Alger.
L'économie algérienne souffre de plusieurs maux, dit-il, mais le pouvoir en place «n'a ni la volonté ni le courage politique d'y faire face». Le diagnostic de Benflis fait état d'une économie rentière et clientéliste qui dure depuis une décennie et demie.
«Outre l'accès à la rente naturelle générée par les revenus du pétrole et du gaz, nos gouvernants ont multiplié les rentes de situation au profit de leurs relais, de leurs réseaux et de leurs clientèles. Ce sont donc les pouvoirs publics eux-mêmes qui faussent la compétition et multiplient les entraves à la productivité», a-t-il indiqué. Le système économique est, en outre, poursuit-il, «organisé autour de l'encouragement de l'acte d'importation (60 milliards de dollars de facture d'importation en 2014) au profit de la production nationale». Ainsi dit-il, «ce système facilite tellement l'acte d'importation qu'il en arrive au résultat aberrant de décourager et de rendre sans attractivité particulière l'investissement national».
Ces éléments expliquent, selon Benflis «tous les fléaux du népotisme, du clientélisme, du régionalisme, de corruption, de fuite des capitaux, d'évasion fiscale et de l'argent douteux qui ont permis, durant la dernière décennie, l'émergence de fortunes colossales sans raisons économiques évidentes et acceptables».
Ce sont aussi, dit-il, ces mêmes facteurs qui sont à l'origine de toutes les contre-performances enregistrées par l'Algérie dans presque tous les grands classements économiques internationaux.
L'Algérie, rappelle-t-il, occupe la 154e place pour le climat des affaires ; la 133e place pour l'innovation et la 171e place pour la facilité d'obtention des prêts pour l'investissement.
Pour donner un coup de pied à notre économie et réaliser le redressement social et économique, Benflis appelle à prendre des mesures pour le traitement de tous ces dysfonctionnements. Parmi elles, l'encouragement de l'investissement et la création de richesses nationales.
Synthèse Salima Akkouche
Ghoul et «l'union sacrée»
TAJ se joint à la nouvelle symphonie officielle qui reconnaît, enfin, l'effet néfaste de la dégringolade du prix de l'or noir sur le marché interne du pays.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Pour ce faire, Amar Ghoul a provoqué, ce jeudi, une réunion du bureau politique du parti pour appuyer ce changement d'attitude en haut lieu suite au dernier mini-Conseil des ministres convoqué et présidé par le premier magistrat du pays.
Un conclave de crise avec les instructions fermes de Abdelaziz Bouteflika de limiter les effets de cette chute vertigineuse des prix du pétrole dont le pays tire l'essentiel des rentrées en devises que le ministre des Transports salue.
Ghoul n'a pas manqué cette occasion pour appeler la classe politique à l'union sacrée et à ne pas mettre à profit cette situation pour des «exploitations purement partisanes». Ceci, même si pour Ghoul, le pays ne peut que s'en sortir avec la «sagesse et la perspicacité du président de la République» qui ont fait que l'Algérie «ne traîne plus le boulet de la dette et dispose de conséquents fonds de régulation des recettes et de réserves de change».
Le parti organisera prochainement une conférence dédiée à cette thématique pour mettre fin au débat enclenché depuis quelque temps et dominé par le camp des «alarmistes». Une crise provoquée, comme de coutume, par les «grands» que Ghoul ne nommera pas et dont seuls les «petits» payeront le prix fort.
A relever que cette réunion du bureau politique du TAJ a pris acte de la large implantation du parti aux quatre coins du pays. Ceci, a contrario de ce qui est dit ici et là quant à des départs massifs de cadres et d'hommes d'affaires ces derniers temps, dont l'ex-présentatrice du 20h de l'ENTV et ancienne ministre, qui a claqué la porte du parti et qui était, d'ailleurs, absente de ce bureau politique dont elle est membre. Zahia Benarous serait, dit-on, tentée par un retour au bercail, la maison RND qu'elle a quittée après avoir été écartée du secrétariat national par Ahmed Ouyahia. Certaines indiscrétions parlent d'un projet de mise sur pied d'un parti politique que la sénatrice du tiers présidentiel nourrirait.
M. K.
Bensalah appelle les jeunes à être à la hauteur
Face à la conjoncture actuelle qu'il considère «extrêmement difficile», le SG du RND, Abdelkader Bensalah, appelle les jeunes «à être à la hauteur des grands défis auxquels ils sont confrontés». De même qu'il les exhorte à faire preuve de «sens élevé de responsabilité» !
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Intervenant jeudi, à Alger, à l'occasion d'une conférence nationale du RND sur «la jeunesse et la cohésion nationale», Abdelkader Bensalah s'est dit «conscient de l'importance de cette frange de la société et de ses grandes capacités en matière de militantisme et de lutte face aux défis qui se posent en cette conjoncture extrêmement difficile». Il les exhorte en effet, à «appréhender l'avenir avec un sens élevé de responsabilité et une volonté forte de construire l'Algérie de demain».
Aux grandes potentialités et aux projets ambitieux que recèle l'Algérie, celui qui préside également le Sénat, encourage «les enfants de la nation à y contribuer en apportant leur savoir-faire et leur sens de créativité pour un avenir meilleur». C'est également dans ce sens que Abdelkader Bensalah, qui trouve à l'université algérienne une «grande dynamique», estime que «l'Etat doit engager un dialogue avec les différentes parties concernées», pour ainsi «apporter une réponse aux questions soulevées», et surtout «venir à bout des difficultés».
Changement de discours !
Mais ce qui est valable pour la jeunesse en matière de discours sur une conjoncture «extrêmement difficile», ne l'est pas lorsqu'il s'agit de défendre la politique du gouvernement face aux allégations de l'opposition sur la situation économique du pays. En évoquant ce chapitre, le SG du RND lance : «Contrairement aux allégations mensongères de certaines parties qui dressent un tableau pessimiste, la conjoncture économique du pays est stable et sous bon contrôle». Il affiche même sa «grande satisfaction» quant à la manière dont le gouvernement aborde la chute en cascade des prix du baril de pétrole et ses retombées sur la manne financière du pays. Abdelkader Bensalah trouve aussi de «la pertinence aux politiques adoptées par l'Etat sous la direction du président Bouteflika», à l'exemple du récent Conseil ministériel restreint.
Il est à rappeler que lors de ce Conseil, une politique d'austérité a été adoptée, après 15 années de grandes et faramineuses dépenses.
M. M.
Hanoune pour un ministère de la planification
Plus que jamais, la création d'un ministère de la planification s'impose, selon Hanoune. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, qui a toujours milité pour sa création, estime que la conjoncture économique lui donne raison.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Anticiper les situations de crise et non pas les subir. C'est la stratégie que préconise Hanoune avec l'installation urgente d'un ministère dédié à la planification qui aura pour rôle de voir venir les situations difficiles plutôt que de les subir.
Commentant les récentes mesures prises par Bouteflika lors du dernier Conseil ministériel, la première responsable du PT les qualifie de bonnes mais pas d'assez «audacieuses». Elle aurait aimé, dit-elle, que le gouvernement soit plus offensif notamment en matière de limitation des importations et en réactivant les offices.
La conjoncture impose, selon Hanoune, la révision de l'accord d'association avec l'Union européenne et le gel de la Zone arabe de libre-échange. En réunissant hier l'Organisation des jeunes pour la révolution dépendant de son parti, Hanoune a évoqué la création d'une fédération pour les jeunes à la recherche d'emploi. Elle l'imagine sous l'égide de l'UGTA et appelle les jeunes de son parti à saisir l'occasion de la tenue du congrès de la Centrale syndicale pour demander au patron de l'UGTA d'inscrire à l'ordre du jour cette revendication.
Hanoune estime que cette fédération est un cadre idéal pour rassembler les jeunes à la recherche de travail. Hanoune a également appelé à la création d'un secrétariat national dédié à l'immigration puisque l'Algérie est devenue une terre d'accueil pour des milliers de réfugiés et que la situation est loin d'être conjoncturelle au regard de ce qui se passe non seulement dans les pays voisins mais également en Syrie.
N. I.
Menasra : «faites cesser la corruption»
«Faites cesser la corruption ; vous n'aurez plus à appliquer une politique d'austérité.» Le conseil est de Abdelmadjid Menasra, chef du Front du changement (FC), islamiste, tendance Frères musulmans.
Ce conseil est destiné aux hautes autorités du pays qui se sont réunies ces derniers jours pour décider d'un plan d'austérité à la suite de la chute du prix du baril de pétrole. Le leader du FC a fait cette déclaration à Zemmouri. Prié de donner plus de précision, Menasra, qui était entouré d'invités de Palestine et de Tunisie nous a déclaré : «1/3 des montants des marchés publics va à la corruption, à la mauvaise gestion des projets.» Il cite pour exemple, l'organisation à répétition des festivals, les réfections indéfinies des trottoirs ou la création des postes de travail qui sont systématiquement attribués à des gens qui ne travaillent pas.
Plus grave, il estime que le gouvernement de Bouteflika n'a pas les capacités à endiguer le phénomène de la corruption qui gangrène le pays. «Le gouvernement ne peut pas faire cesser la corruption dans notre pays. Ce n'est pas qu'il ne veut pas c'est qu'il en est incapable.» Donc pour lui, devant cette incapacité, la solution immédiate, c'est le départ de ce gouvernement.
Pour Menasra, le gel des recrutements dans l'administration est une preuve que ce plan sera appliqué contre les citoyens et non contre la mauvaise gestion et le gaspillage. «Chez nous, ce sont les citoyens qui seront pénalisés par l'annulation de plusieurs grands projets dont l'utilité publique est indéniable», dira-t-il. Et d'ajouter «de toutes les façons, que le pétrole coûte 50 dollars ou 140 dollars, la mauvaise gestion demeurera et c'est toujours le citoyen qui en supporte les conséquences».
S'agissant de l'effervescence observée ces derniers temps au sein de la classe politique et particulièrement celle qui se situe dans l'opposition qui, à travers une action concertée tente de faire pression sur le pouvoir pour faire aboutir ses revendications, et l'activisme du FFS, avec son idée de la CNC (Conférence nationale du consensus), Menasra renvoie dos à dos pouvoir, opposition ainsi que le troisième larron, le FFS en l'occurrence. Il refuse par conséquent de se positionner dans un camp. «Nous disons que le débat doit se poursuivre pour arriver à rapprocher les positions des uns et des autres pour préserver l'essentiel, à savoir l'avenir de l'Algérie, le processus démocratique. Nous disons aussi que personne n'a le droit d'exclure quiconque ni de s'ériger en tuteur de qui que ce soit.»
Le chef de ce parti politique classé dans la mouvance islamiste a condamné la fatwa du chef des salafistes algériens condamnant à mort l'écrivain algérien Daoud.
Abachi L.
Certains produits de luxe pourraient ne plus être importés
Des produits agricoles, notamment les fruits exotiques et autres produits de luxe qui ne pourraient plus être importés dans ce contexte de baisse des cours du pétrole ? Une éventualité que le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Abdelwahab Nouri, n'a pas exclue.
Certes, le ministre de l'Agriculture qui était l'hôte jeudi dernier de l'Assemblée populaire nationale (APN), à l'occasion d'une séance plénière de questions orales, ne s'est pas prononcé formellement concernant la possibilité de geler ou arrêter définitivement l'importation de tels produits. En ce sens, il relèvera que l'exécutif n'a pas envisagé la modification de la politique d'importation agricole.
De fait, le ministre de l'Agriculture semble persuadé que son secteur n'est pas concerné, ne peut subir l'impact négatif de la crise, dans la mesure où il constitue un secteur névralgique et que les divers programmes lancés seront poursuivis. Comme il assurera que le marché continuera d'être approvisionné en produits agricoles de base, entendant par là que l'importation de biens alimentaires se poursuivra. Toutefois, Abdelwahab Nouri laisse entendre que l'importation de tels produits agricoles de luxe, voire celle d'autres biens non-alimentaires, pourrait être remise en cause, car d'une utilité incertaine. Une remise en cause susceptible donc de contribuer d'une certaine manière à la réduction de la forte facture alimentaire.
Auparavant, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural avait répondu à trois questions orales, la première relative aux feux de forêts, la seconde sur la fièvre aphteuse et la troisième concernant les effets de la sebkha. Ainsi, Abdelwahab Nouri constate une importante réduction de la superficie incendiée durant les trois dernières années. Même si le nombre de foyers est quasiment le même (4 948 foyers en 2012 et 4621 foyers en 2014), les périmètres de forêts, maquis, broussailles et alfa incendiés sont toutefois passés de 99 000 hectares en 2012 à 38 000 hectares en 2014. Soit 61 000 hectares préservés, note le ministre de l'Agriculture qui évoque le lancement d'un programme multiforme en matière de prévention contre les feux de forêts et de réhabilitation de l'environnement forestier.
En outre, Abdelwahab Nouri évoque la contribution des pouvoirs à l'indemnisation des agriculteurs dont les terres ont été touchées, outre le lancement d'enquêtes sur l'origine de certains incendies. Une indemnisation dont bénéficient également les éleveurs dont le cheptel bovin a été victime de la fièvre aphteuse qui a sévi entre la fin avril et la mi-octobre 2014 dans plusieurs régions du pays. C'est ce qu'indiquera par ailleurs l'hôte de l'APN qui considère que l'Algérie a pu juguler l'effet de cette maladie grâce aux mesures anticipées. D'autre part, le ministre de l'Agriculture indique qu'une stratégie visant à protéger les zones humides et notamment les sebkhas et à développer les activités dans les zones rurales et agricoles environnantes a été arrêtée pour la période 2015-2019.


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