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L'union européenne divisée sur le dialogue avec Bachar Al Assad
Bruxelles face aux guerres du GME
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 02 - 2015


De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Après les premières victoires djihadistes en Syrie, l'Union européenne avait vite conclu à l'effritement de l'Etat syrien, puis cherché langue avec les chefs terroristes. Ensuite, vu la résistance de Bachar Al Assad, l'intransigeance de la Russie sur le dossier et la décomposition des «printemps arabes», Bruxelles a perdu la boussole.
Même le grand parrain américain n'a pas donné de consignes précises. La France, qui s'en était allée à préparer la guerre a vite été rabrouée par Obama. Les USA cherchent autre chose que la chute du régime syrien, ils veulent l'éclatement du Moyen-Orient.
La situation actuelle peut convenir parfaitement aux concepteurs du GME (Grand-Moyen-Orient). Cette doctrine a pour but majeur de déverrouiller les Etats nations et mettre à leur place de petites entités, ici princières, là confessionnelles, plus loin dynastiques, familiales ou ethniques.
Les événements d'Irak, du Yémen, du Soudan, l'ex-Soudan, il y en a deux actuellement, sans doute, 3 ou 4 d'ici peu, du Bahreïn, du Liban — c'est un classique — de Syrie, de Jordanie confortent les garants du GME.
L'EI Daesh est là pour donner l'assaut majeur quand les stratèges des USA, de l'OTAN, des banques et les gouverneurs de l'empire qui gère les affaires du monde le décideront.
Présentement, Daesh joue très bien sa partition. Maintenir la terreur partout, y compris en Europe (Massacres Charlie Hebdo et épicerie Casher de Porte de Vincennes), stresser les Etats du Moyen-Orient et les obliger à des dépenses militaires, les mettre sous la protection US.
Le GME a aussi cette vertu de caporaliser l'Union européenne, la contraindre à s'éloigner de la Russie et la replacer dans un contexte de guerre froide.
Le camp occidental emmené par l'Otan et ceux qui sont contre, Russie, Chine, Latinos, africains et, surtout, les verrous directs que sont les Etats nationaux (Egypte, Syrie, Algérie, Yémen, Tunisie notamment). Ces derniers constituent une cible privilégiée parce que, séculiers, où l'Islam n'est pas daeshisé comme en Arabie saoudite, Qatar, ils doivent partir, laisser le face-à-face se dérouler entre la «barbarie» et la «civilisation».
Pour autant, il y a loin de la coupe aux lèvres. La résistance s'est avérée ardue, opiniâtre, coriace. Ennahda-Marzouki a été balayé par la vigilance des Tunisiennes et des Tunisiens ; la Syrie n'est pas tombée entre les mains des djihadistes criminels et l'Union européenne hésite.
Si les ex-démocraties populaires (Pologne, Tchéquie, Slovaquie) emmenées par Varsovie poussent à la guerre, parce que n'imaginant pas une Europe où la Russie prend sa place, somme toute naturelle, les autres Européens, les fondateurs de l'acte de reconstruction du Vieux-Continent d'après-guerre, les historiques de l'UE, sont réticents, voire hostiles à l'agressivité US. Certes, ils ont peur, n'osent pas défier l'ogre américain de peur de représailles, mais tout de même. Les va-t-en-guerre en France marquent le pas — de plus en plus de voix poussent au rétablissement des relations diplomatiques avec Damas —, les Allemands ne veulent pas y aller et même le Royaume-Uni, «cette Perfide Albion», ne manifeste pas un allant particulier pour le grand chamboulement prévu.
La Russie, la Chine, les BRICS, voire le Japon, l'Iran, proposent, pour l'instant, une ligne de front efficace, conséquente.
Rien n'est encore gagné. Ni perdu. L'impérialisme, c'est bien de cela qu'il s'agit, est un mauvais élève, certes, mais il est têtu, travaillé par une lame de fond irrésistible. Le résistant vietnamien, devenu le légendaire GIAP, celui de Dien Bien Phû, auteur de la réflexion citée, évoluait, alors, dans un contexte et un rapport de force différents.
L'URSS était là, les mouvements de libération aussi, la résistance anti-impérialiste était partout présente, y compris en Occident capitaliste.
Les chutes de l'URSS et du mur de Berlin ont reconfiguré le monde en faveur des marchés, de l'ultralibéralisme et des partisans d'un monde unipolaire...
La Syrie est à cet égard une bataille significative. Damas peut être Dien Bien Phû du siècle ou le début de la fin de la résistance anti-impérialiste.
Les divisions actuelles de l'Europe sont travaillées par ces vents contraires.


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