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L'entretien de la semaine Mme Belbrahem Naïma née Benallal, enseignante (club vert), et Mme Dib Rachida, directrice du primaire Rahmoune-Ibrahim au soirmagazine :
«Les activités des clubs contribuent à la socialisatio
Dans cet entretien, Mme Belbrahem Naïma, enseignante, et Mme Dib Rachida, directrice de l'école primaire Rahmoune-Ibrahim, reviennent sur l'historique de la création de clubs scolaires au sein de leur établissement. Il s'agit des clubs verts (protection des espaces verts), culturel, sportif et de dessin. Elles expliquent les bienfaits de ces activités pour les enfants et les parents. Soirmagazine : Depuis quand existent ces clubs et comment les avez-vous créés ? MM.mes Belbrahem Naïma et Dib Rachida : Tout a commencé par le club vert. L'idée est venue lors de la Journée mondiale de l'arbre lorsqu'un des parents d'élèves a fait don à notre établissement d'arbres de la Conservation des forêts de la wilaya d'Alger. Notre directrice a accepté d'organiser une journée de bénévolat pour la plantation d'arbres avec des élèves, leurs parents et certains enseignants. Et cela s'est passé le 17 avril 2011. Notre directrice nous a facilité le travail pour mener à bien cette initiative au sein de l'établissement qui était totalement dépourvu de plantes. Cette opération a été suivie par une autre avec l'aide de M. Kebbabi, propriétaire d'une petite plantation, qui a offert des plantes et des arbres d'ornement qui ont été aussi plantés. Par la suite, il était devenu clair que cela serait une bonne chose d'avoir un club vert qui permettra aux enfants tout au long de l'année d'appliquer notre slogan : «Ensemble pour protéger notre environnement». Les écoliers ont donc animé ce club vert en faisant le ramassage des ordures, en irriguant les plantes et en les conservant, et ce, à chaque fois que notre programme le permet, notamment les mardis après-midi. Et à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale des zones humides, le 2 février 2012, nous avons reçu une invitation de la part du directeur du Centre de pêche du lac de Réghaïa après que Mlle Akkouche Amina, secrétaire au sein de notre établissement, les ait sensibilisés sur notre club vert. Ce fut notre première sortie et nous avons participé de façon très active dans les manifestations de célébration de la Journée mondiale des zones humides. Nous avons à ce titre tenu des pièces de théâtre autour de la pollution environnementale, des travaux manuels, nous avons confectionné des statuettes... La première statuette réalisée par les écoliers a été offerte à l'établissement du lac de Réghaïa. Elle a été très appréciée ! Par la suite, nous avons reçu une invitation pour participer au Salon national de l'agriculture et du développement rural à l'occasion du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Cette invitation a été un réel moteur pour travailler encore plus, surtout grâce aux encouragements de l'ingénieur Ghania Ammari, représentante de l'éducation environnementale au lac de Réghaïa. Nous avons participé avec des chansons autour de l'environnement et de l'arbre. Et à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement coïncidant avec le 5 juin, et grâce aux encouragements de notre directrice et de notre tutelle, notre club vert a été agréé le 29 avril 2014, avec l'accord du ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, et en présence des représentants de l'Institut national des formations environnementales. Quel est l'apport des clubs scolaires pour les enfants ? Les clubs scolaires sont importants au sein de notre établissement. Grâce à eux, comme le club vert et de musique qui est chapeauté par Mme Zemmouri Fatma- Zohra, les élèves ont pu s'intégrer encore plus et dépasser des difficultés de concentration. Nous avons remarqué aussi que leur comportement était beaucoup plus discipliné et surtout ont la soif d'apprendre parce qu'ils voient des résultats concrets. Les élèves peuvent nouer des contacts plus facilement et nourrissent une âme de bénévole et de lutte contre la violence. Je vous citerai à ce titre l'exemple d'un élève qui était replié sur lui-même et excessivement timide. Il ne voulait plus venir à l'école. Mais son adhésion au club vert lui a permis de s'ouvrir aux autres. Et petit à petit, il est devenu l'un des membres les plus influents du club et s'est intéressé à ses études. Il est devenu par la suite un bénévole pour toutes les actions et encourage les autres élèves à adhérer au club. Par le club vert, vous avez pu nouer des relations privilégiées et d'éducation environnementales avec l'établissement de gestion du lac de Réghaïa. Pouvez-vous nous en parler ? Oui, tout à fait. Comme nous l'avons expliqué plus haut, nous avons pu nouer des relations privilégiées avec cet établissement car nous avons les mêmes objectifs, allant dans le sens de la sensibilisation des enfants à la protection de l'environnement. A chaque évènement qui touche l'environnement, nous participons et nous présentons des activités liées à la protection de l'environnement au sein du lac, notamment pour la Journée mondiale des zones humides coïncidant avec le 2 février avec l'aide pédagogue de mesdames Ammari Ghania et Lazizi. Nous présentons à cette occasion des travaux ludiques riches et ciblés comme le recyclage, des exposés, des murs d'affiches, des travaux manuels et des chansons éducatives. Nous participons également à un cours de dessin organisé par ce même établissement. Les élèves gagnants voient la réalisation d'un agenda avec leur dessin. Est-ce que les parents adhèrent à ces activités ? Oui, certains parents y adhèrent pleinement. Ils ont un rôle important et positif dans le travail que nous faisons au sein des clubs. Il y en a même qui activent comme bénévoles dans le club vert et jouent un rôle déterminant dans la mobilisation des personnes dans les campagnes de bénévolat. Nous avons aussi le club de musique qui active beaucoup dans différentes manifestations comme la Journée nationale du martyr, la Journée du savoir, le 11 Décembre et les manifestations éducatives du secteur. Selon vous, pourquoi rares sont les établissements qui s'inscrivent dans cette démarche de mise en place de clubs ? C'est assez difficile de répondre à cette question de façon directe. Nous pensons qu'il y a plusieurs paramètres à prendre en considération. Il y a déjà la volonté du premier responsable de l'établissement et l'action volontaire et bénévole des enseignants. C'est un engagement avant tout personnel. Parce qu'il faudrait par la suite faire des heures supplémentaires. Au-delà de la volonté, il y a aussi le manque d'encouragement et de soutien de la part des tutelles concernées et le manque d'infrastructures de soutien aux clubs.
