C'est un derby qui tombe vraiment mal pour la JSK. A vrai dire, et à voir la situation dans laquelle se débattent les Canaris, il n'y a pas que le derby qui tombe mal, tellement tout semble aller de travers chez les Kabyles. À la simple lecture des faits venus, encore cette semaine, allonger la longue liste des «écarts» qui font le quotidien d'un club qui ne sait plus où donner de la tête depuis un moment déjà, même le dernier des profanes arrivera sans peine à cette conclusion qui veut que n'importe quelle échéance tombe mal pour Hannachi et son équipe. A peine le rideau est tombé sur la première journée du nouveau championnat, avec les dégâts que l'on sait, et voilà que les dirigeants décident, sans grande surprise à vrai dire, de prendre la résolution de «consommer» leur premier entraîneur du nouvel exercice. Issue pas du tout surprenante donc, puisqu'elle prenait forme depuis pratiquement la fin du dernier stage d'intersaison. Ainsi, le président se retrouve très tôt dans sa logique qui fait depuis quelque temps déjà la JSK un club synonyme d'instabilité, entre autres «marques déposées» qui ne lui font vraiment pas honneur. Exit Karouf donc, et en attendant le nom du téméraire entraîneur qui prendra la suite, sur le terrain les choses ne semblent pas aller dans le meilleur des mondes, mais cela n'a pas empêché le trio composé de Kabir, Ikiouane et Gaouaoui, les techniciens chargés d'assurer l'intérim, de faire autant qu'ils le peuvent abstraction de la situation pour essayer de mettre les joueurs dans les meilleures dispositions possibles dans la perspective de ces retrouvailles avec le MOB, bien que des joueurs parmi le lot de mécontents de n'avoir pas figuré sur la liste des entrants de la semaine dernière face au CSC n'ont pas donné l'impression d'avoir encore fini par ravaler leur amertume. Des humeurs à gérer donc, en plus des réajustements technico-tactiques d'une équipe qui a étalé un tas de lacunes lors de son match de rentrée. Et puis, il y a ce climat général autour de la JSK, de ses dirigeants avec Hannachi en tête et le Comité de sauvegarde. Les joueurs auront beau dire qu'ils sont loin de cette ‘'explication'' entre le président et ses opposants, mais la réalité est en train de rattraper inexorablement les choses du terrain. Les dégâts collatéraux, comme par exemple la rareté des sponsors, logiquement pas très chauds pour s'engager en raison de l'incertitude de la conjoncture à la JSK, et le flou de plus en plus épais sur la réalité administrative de la SPA-JSK, tout cela fait que l'argent est de plus en plus difficile à trouver, donc les joueurs pas près de voir la couleur de leur argent. En tous les cas, rien mais absolument rien, pas le moindre argument ne milite en faveur des Canaris pour cette sortie chez le voisin mobiste qui, lui, n'a pas perdu de temps pour repartir sur les mêmes bases que la saison dernière. Il ne reste aux supporters de la JSK qu'à espérer que la nouvelle vague de joueurs montre qu'elle a de l'amour-propre, à s'imprégner de cette culture particulière à la JSK pour puiser des forces insoupçonnées, ce dont parlait justement Kamel Yesli la semaine dernière dans un entretien accordé au magazine français So Foot.