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Rencontre
Plaidoyer pour baptiser un édifice public du nom de Saïd Boulifa
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 10 - 2015

Les participants à une journée d'étude sur la vie et l'œuvre de Si Amar u Saïd Boulifa, à Tizi-Ouzou, ont plaidé en faveur de la baptisation d'un édifice public du nom de ce linguiste et anthropologue du XIXe siècle. Lors de cette rencontre abritée par la maison de la culture Mouloud-Mammeri et organisée par la direction locale de la culture en collaboration avec l'association Issegh de la commune de Souama, Lynda Boulifa, qui parlait au nom de sa famille, a estimé que «le plus bel hommage» qui puisse être rendu à son grand-oncle serait de «baptiser un édifice de la wilaya de Tizi-Ouzou qui soit à la hauteur de son œuvre, à l'instar du campus universitaire de Tamda, du nom de Saïd Boulifa qui a eu le mérite d'avoir sauvé de la déperdition une partie du patrimoine kabyle, en particulier des poèmes dont ceux de Si Moh u Mhand».
Cette proposition a été soutenue par les conférenciers Saïd Chemakh et Hacène Halouane, ce dernier ayant même émis le vœu de voir ériger, dans la ville de Tizi-Ouzou, une statue à l'effigie de Boulifa. Les deux conférenciers ont également souligné l'importance de faire connaître son œuvre en l'intégrant dans le cursus scolaire et en rééditant ses livres, une tâche à laquelle s'attelle Saïd Chemakh qui prépare la réédition du Méthode de langue kabyle (cours de deuxième année) (Alger 1913), après avoir constaté une «manipulation» de ce manuel par un écrivain «qui avait remplacé les mots arabes dans le texte originel écrit en kabyle, par des mots en tamazight, ce qui est condamnable», a-t-il déploré. Le président de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Tizi-Ouzou, Hocine Haroun, a fait savoir que cette proposition risque de rester «un vœu pieux, si elle n'est pas suivie par le dépôt d'un dossier de demande de baptisation, auprès de la commission de wilaya chargée de ce volet».
De son côté, le sous-directeur des bibliothèques et de la promotion de la lecture publique auprès du ministère de la Culture, Hacène Mandjour, rencontré en marge de cette rencontre, a indiqué à l'APS que le ministère qu'il représente «n'a reçu aucune proposition» de donner le nom de Saïd Boulifa à un édifice public. «On peut donner le nom de Saïd Boulifa à un édifice public, mais il faut qu'il y ait une demande formulée, entre autres, par sa famille ou par la direction de la culture», a-t-il précisé.
M. Mandjour a souligné à propos de la réédition des œuvres de Boulifa, ou de travaux universitaires sur ce personnage, que le ministère de la Culture accorde des subventions au titre de son programme de promotion de la lecture publique et de la mise en valeur du patrimoine culturel matériel ou immatériel, et visant à promouvoir la culture algérienne.
Cette journée d'étude a été également l'occasion de revenir sur le rôle de Boulifa dans la préservation du patrimoine kabyle de toute «interprétation ou manipulation coloniale», puisqu'il fut «l'une des premières personnes à avoir défié le savoir colonial en enclenchant un processus de recherche sociologique et littéraire sur la culture algérienne et l'a imposé, tout en posant un regard contradictoire sur celui des colons», a observé la directrice locale de la culture, Goumeziane Nabila. Si Amar u Saïd Boulifa est né en 1861 à Adni, dans la commune d'Irdjen (daïra de Larbaâ Nath Irathen).
Il fréquente d'abord l'école coranique de son village, avant de rejoindre l'école de Tamazirt, premier établissement scolaire ouvert par l'armée coloniale en Kabylie. Puis, il se rend à Alger où il poursuit ses études pour décrocher plusieurs diplômes dont le Certificat d'aptitude à l'enseignement en 1890, le Brevet de capacité d'enseignement primaire (1890), le diplôme des dialectes berbères (1896), le Brevet des langues kabyles (1892) et le Brevet des langues arabes (1901).
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Une première année de langue kabyle (dialecte Zouaoua) (1897), Méthode de langue kabyle (cours de deuxième année) (1913), Recueil de poésies kabyles, texte zouaoua traduit, annoté et précédé d'une étude sur la femme kabyle et d'une notice sur le chant kabyle (airs de musique), (1904), Le Djurdjura à travers l'histoire depuis l'Antiquité jusqu'en 1830 : organisation et indépendance des Zouaoua (Grande Kabylie) (1925).
Il est «l'un des premiers Algériens à élaborer des méthodes d'enseignement de la langue berbère». Il décède en 1931 à l'hôpital Mustapha-Pacha, à Alger, suite à une maladie et enterré «probablement» au cimetière d'El Kettar, selon sa famille, dont les recherches pour retrouver sa tombe n'ont pas encore abouti.


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