Le ministre libanais de l'Intérieur Nohad Machnouk a annoncé hier l'arrestation de neuf individus en lien avec l'attentat qui a coûté la vie à 44 personnes dans un quartier sud de Beyrouth. «Jusqu'ici, nous avons arrêté sept Syriens et deux Libanais», a déclaré M. Machnouk, précisant que parmi les personnes interpellées figurent un Libanais qui comptait commettre un autre attentat suicide ainsi qu'un trafiquant qui avait fait traverser à certaines de ces personnes les frontières depuis la Syrie. L'attaque, qui a été revendiquée par l'organisation terroriste autoproclamée «Etat islamique» (Daesh), est la plus meurtrière commise par l'EI au Liban et l'une des plus sanglantes depuis la fin de la guerre civile (1975-1990). Elle a eu lieu dans une rue commerçante bondée du quartier de Bourj al-Barajné, dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement Hezbollah. «Tout le réseau et ses collaborateurs ont été arrêtés en 48 heures», après les attentats, a ajouté le ministre de l'Intérieur, précisant que le plan initial était d'envoyer cinq kamikazes se faire exploser dans un hôpital de la banlieue-sud. «Mais ils ont dû changer de cible en raison des mesures de sécurité autour de l'hôpital», a-t-il dit. Le Liban avait observé vendredi une journée de deuil au lendemain de l'attentat.
