La culture officielle s'apprête à célébrer en grande pompe Yennayer 2968, coïncidant avec le 12 janvier 2018, décrétée récemment journée chômée et payée par la Présidence. Le ministère de la Culture annonce un programme d'activités à partir du 9 janvier à travers les 48 wilayas. Des semaines culturelles seront en effet organisées par les différentes directions de la culture tandis que l'établissement Arts et Culture a sollicité l'ensemble de ses espaces algérois pour une série de festivités. Depuis quelques années, l'Etat algérien tente tant bien que mal d'affirmer sa présence dans la célébration du nouvel an berbère ; le plus souvent, son programme se limite néanmoins à une approche folklorique et sans grandes aspérités. Le décret présidentiel faisant de ce patrimoine une fête nationale ne semble pas changer grand-chose à la qualité des programmes. La plupart des directions de la culture se concentrent en effet sur la «cosmétique» de la culture amazighe avec des expositions de tenues traditionnelles, d'art culinaire et d'artisanat berbères, des spectacles d'idebbalen et de danses, etc. Certaines wilayas prévoient aussi des projections de films et des conférences sans que le communiqué de la tutelle ne précise les titres ni les intervenants. De son côté, l'établissement Arts et Culture concocte un programme pour jeune public avec, notamment, des lectures de contes berbères à l'espace Agha. Quant à la salle Ibn-Khaldoun, elle accueillera ce vendredi 12 janvier, à partir de 16h, un concert du chanteur kabyle Rabah Asma, star populaire durant les années 1980- 1990, qui vient de sortir son 24e album intitulé «Laman». Enfin, l'Opéra d'Alger abritera le 12 au soir une série de spectacles folkloriques avec le ballet de la wilaya d'Alger, les troupes d'idebbalen, Ithri de Bouira et Refaa de Batna, la troupe Ahellil de Timimoun et Sidi Djaber de Ghardaïa. Le Centre national du cinéma et de l'audiovisuel prévoit, pour sa part, un cycle de projections de films algériens dont La montagne de Baya de Azeddine Meddour, Machahou et Fadhma n'Soumer de Belkacem Hadjadj, Arezki l'indigène, le biopic de Djamel Bendeddouche consacré au bandit d'honneur kabyle Arezki Lvachir, La maison jaune de Amor Hakkar, L'héroïne de Cherif Aggoune et le documentaire D'un conte à l'autre de Belmokhtar Rabia. Par ailleurs, des conférences et tables rondes seront organisées au Centre national de recherches historiques, préhistoriques et anthropologiques.
