Si elles se sont imposées dans plusieurs domaines de la vie publique et à plusieurs niveaux de responsabilité économique et sociale, l'enseignement et la santé notamment, les femmes demeurent encore marginalisées avec une représentation de seulement 14,9% de la population active. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Une représentation encore beaucoup plus faible au niveau de la sphère politique ou dans les institutions de l'Etat, ou encore dans les entreprises, relève le président du RCD. S'exprimant, hier vendredi, à l'occasion des assises de l'aile féminine de son parti auxquelles ont pris part près de 600 femmes et filles militantes venues des quatre coins du pays, Mohcine Belabbas qui dit se fier seulement au nombre de femmes dans les structures du pouvoir exécutif, tant au plan national, régional que local, situera la racine du mal dans le code de la famille voté par l'APN en 1984 du temps du parti unique et qui a réintroduit l'inégalité pourtant bannie par le peuple algérien dans son combat pour la liberté et l'indépendance. Et de ressasser un des fondements du parti, l'abrogation de ce code, «la plus grande violence faite aux femmes», comme le dira un peu plus tard, Me Fetta Sadat, rappelant à l'endroit de certains qui s'en sont appropriés, que les aménagements introduits ces dernières années qui sont d'abord «l'œuvre du combat des femmes particulièrement dans les décennies de terrorisme». Pour Belabbas, le combat du RCD demeure la promulgation de lois civiles pour tous sans aucune discrimination», considérant ces assises comme un moment privilégié pour faire le bilan des luttes et des acquis et mettre aussi, en relief, la résistance et l'engagement incontestables de la femme dans la libération du pays et la quête du progrès social malgré un environnement, notamment dans sa dimension institutionnelle dominée par un conservatisme caractérisé par des hostilités, des préjugés et le confort des situations acquises par l'héritage d'archaïsme que la guerre de libération a masqué sans les dissoudre». Et au président du RCD de récuser la politique volontariste pour faire émerger les femmes dans la vie publique, ayant, à ses yeux, ses limites, considérant que l'option des quotas ou de discrimination positive ont également «leurs travers». «C'est l'Etat qui monopolise les médias» S'exprimant sur l'affaire qui oppose le ministère de la Communication au groupe médiatique El Khabar, au sujet de la cession par ce dernier des biens de ses actions à une filiale du groupe Cevital, le président du RCD a estimé que le vrai problème réside dans le «monopole médiatique illégal exercé par l'Etat, une entité morale». Le plus grave, a-t-il expliqué, est que «des individus se sont emparés des médias publics pour les exploiter dans le dénigrement de l‘opposition et des gens qui veulent construire le pays», rappelant, au passage, que son parti est «privé depuis des années, de passage dans ces médias publics».