Rien ne va plus au sein de la FAHB. Une instance dont le mandat a commencé avec fracas et s'est poursuivi par les humiliations et les scandales. Ce mercredi, les responsables de la Fédération algérienne de handball devront réussir leur «œuvre» de convaincre les membres de la commission d'inspection de l'IHF de l'utilité de confier à notre pays l'organisation du Mondial des U21 programmé en août prochain. Alors que Rabah Gherbi continue de préparer son groupe pour la compétition confiée à l'Algérie en marge de la CAN-2014 disputée à Alger, les membres danois (Per Bertelsen), serbe (Milan Petonijevic), et monténégrin (Predrag Pavicevic) qui composent la commission d'inspection de l'IHF reviendront une dernière fois en Algérie pour constater les «ajustements» promis par les organisateurs algériens. Lors de leur précédent passage, les inspecteurs de l'instance dirigée par l'Egyptien Hassan Moustapha avaient relevé de nombreuses anomalies. Sur le plan infrastructurel mais pas seulement. Des «détails» si banals ailleurs ont été mis à l'index par les émissaires de l'IHF en l'occurrence la disponibilité d'un site officiel pour la compétition (la FAHB communique toujours grâce à une page facebook) où participants internationaux et organisateurs algériens peuvent échanger et avancer dans la préparation de ces joutes qui mettront en concurrence 24 nations qu'il faudrait héberger, nourrir, transporter, sécuriser et balader, si affinités. Ce que la FAHB, principal inspirateur du projet d'attirer la crème du handball international en Algérie, n'a pas ou mal fait. En tout cas, la contribution plus que symbolique des pouvoirs publics ne semble pas avoir surmonté les insuffisances tant le comité local patine dangereusement dans la boue. Plusieurs de ses commissions sont «sans vie» depuis plusieurs mois faute de paiement des indemnités des membres qui les composent. Au train où vont les choses, certaines salles de compétitions et d'entraînements accusant du retard dans les travaux de réaménagement, il est plus qu'attendu que l'IHF cesse de se montrer indulgente envers les organisateurs algériens. Et l'éventualité de retirer l'organisation à l'Algérie pour la confier à la Russie, les autres pays sollicités notamment ceux d'Europe ayant refusé d‘accueillir le tournoi du fait de sa non-rentabilité, devient alors plus que probable. Comme il est peu probable de revoir l'équipe de Said Bouamra poursuivre ses missions à la tête de la FAHB pour un second mandat olympique. Le poids de la «non-gestion» de cette fédération qui a ouvert le cycle olympique par le titre continental d'Alger, en 2014, mais qui a vu l'ensemble des sélections engagées dans les manifestations régionales, continentale et internationales péricliter sur le plan technique et, pis, sur le plan de la moralité, le scandale de l'EN seniors-dames à Luanda continue de livrer ses secrets, sont des éléments suffisamment «embarrassants» pour un bureau fédéral aux abois qui devra, non seulement faire passer ses bilans samedi prochain à l'occasion de l'AG ordinaire mais surtout permettre à son président sinon à des membres de son bureau, de se lancer dans une nouvelle bataille électorale perdue d'avance. Au soir du 7 mars 2017, Bouamra et compères ne seront qu'un vague souvenir pour la famille du handball qui a vécu, quatre ans durant, ses pires moments au rythme du déchirement et de complots. L'IHF qui a précipité la «tornade» ferait mieux de revenir à la raison...