L'orgue de Notre-Dame d'Afrique était à l'origine un orgue de salon appartenant à M. Weddell, riche Anglais demeurant à Télemly. Ce mélomane, qui voulait mettre la musique à l'honneur dans sa résidence, fit édifier au centre de sa maison un grand salon capable de contenir un orgue d'appartement. Conseillé par Camille Saint-Saëns qui habitait les environs d'Alger à l'époque et qui était lui-même organiste, il commanda un instrument au facteur d'orgue Charles Mutin, élève d'Aristide Cavaillé-Coll. La Basilique Notre-Dame d'Afrique (Bologhine, Alger) en partenariat avec l'Institut français d'Alger, a accueilli en mai 2016 un récital d'Estelle Béréau chanteuse lyrique et professeur de chant et de Christian Bacheley organiste, pianiste et chef d'orchestre. Heureux de partager leur musique et passionnés, les deux artistes reviennent à Alger. Sur invitation de la Basilique Notre-Dame d'Afrique et en partenariat avec l'ambassade de France et l'Institut national supérieur de musique d'Alger, l'Institut français d'Alger et l'entreprise IMS group, ils vont assurer une formation inédite au sein de la basilique Notre-Dame d'Afrique. Ce master class, d'une durée d'une semaine, s'adresse aux étudiants en chant ou piano issus de l'Institut national supérieur de musique ou autre école de musique ainsi qu'aux jeunes professionnels désireux de se perfectionner en chant lyrique ou de découvrir l'orgue. La formation donnera lieu à un concert prévu le samedi 29 avril 2017 dans le cadre de la 2e Journée islamo-chrétienne à Alger (www.notre-dame-afrique.org/events). Les candidats (Algériens et étrangers) peuvent envoyer leurs CV, photos et enregistrements à l'adresse : [email protected], avant le 8 avril 2017. Un maximum de 10 stagiaires pour l'orgue et de 8 chanteurs seront sélectionnés après étude des candidatures. La participation aux frais s'élève à 3 000 DA pour les travailleurs et 1 500 DA pour les étudiants. L'orgue de Notre-Dame d'Afrique était à l'origine un orgue de salon appartenant à monsieur Weddell, riche Anglais demeurant à Télemly (Alger). Ce Mélomane, qui voulait mettre la musique à l'honneur dans sa résidence, fit édifier au centre de sa maison un vaste et grand salon capable de contenir un orgue d'appartement. Conseillé par Camille Saint-Saëns qui habitait les environs d'Alger à l'époque et qui était lui-même organiste, il commanda un instrument au facteur d'orgue Charles Mutin, élève d'Aristide Cavaillé-Coll. L'instrument comptait 26 jeux. Pour le faire tenir à l'intérieur du salon, Mutin réalisa un orgue très resserré, très complexe, et donc difficile à entretenir et à restaurer. Parmi les jeux possibles, Weddell choisit ceux qui permettaient d'imiter la sonorité des instruments de musique moyen-orientaux. L'inauguration de l'instrument eut lieu le 31 décembre 1911. En 1930, après la mort de son mari, Mme Weddell fit don de l'instrument à la basilique de Notre- Dame d'Afrique. Pour pouvoir le recevoir, on construisit la tribune du fond de la basilique. L'instrument a connu plusieurs travaux de restauration. La dernière fois, il a été restauré par Alain Sals (inauguration bénédiction le 31 mai 2002). Aujourd'hui, il est en parfait état et a servi lors de nombreux concerts. Les procédés sonores et harmoniques des 1380 tuyaux restent de leur époque (fin du XIXe siècle). Deux des claviers (positif et récit) sont expressifs. Comme cet orgue fut à l'origine destiné à un appartement, il a été construit pour ne pas dépasser une certaine hauteur. Les plans sonores sont donc tous sur le même niveau et la mécanique montée le plus bas possible. La mécanique du clavier du grand orgue est assistée par une machine Barker. Une double registration par registres tournants (un procédé particulier à Charles Mutin) permet de combiner tous les jeux de l'orgue. Les sommiers sont en chêne, les soufflets et les tuyaux en bois, en sapin et en pin. Les tuyaux de métal sont en «spotted», alliage d'étain et de plomb. Les abrégés de la transmission mécanique sont à rouleaux de métal, montés sur charpente en bois. L'ensemble est soutenu par une charpente de bois et contenu dans un très beau buffet en sapin décoré, peint de jolis motifs mauresques. Des travaux de restauration de la basilique de Notre-Dame d'Afrique ont été engagés en 2007 sous l'impulsion de Bernard Lefebvre, recteur de la basilique. Son (re) inauguration officielle a lieu le 13 décembre 2010. Depuis, elle a accueilli de nombreuses activités culturelles (musique, expositions, conférences) animées par des Algériens et des étrangers. La Basilique de Notre-Dame d'Afrique est classée sur la liste des biens culturels algériens comme monument historique depuis le 12 septembre 2012.