En marge d'un point de presse, tenu jeudi dernier, dans sa ville natale Aïn-Témouchent, l'agent en sport management Chikh Amine n'y est pas allé avec le dos de la cuillère pour appeler le ministère de la Jeunesse et des Sports et la FAF à investir davantage pour relancer le sport et particulièrement le sport-roi en Algérie qu'est le football. A une question sur sa visite au pays, l'agent dira : «Je suis venu pour investir dans le sport afin de contribuer au développement du football national en particulier et du sport en général en Algérie et apporter le bonheur au club du cœur, le CR Témouchent, si je trouve des facilités de la part des pouvoirs publics», a d'emblée déclaré ce jeune Algérien installé en France en qualité d'agent sportif. Concernant son investissement, il consiste à réaliser un complexe sportif moderne à Aïn Témouchent. Il a proposé deux variantes en soulignant qu'il compte sur son propre argent. Pour la première, il optera pour l'aménagement du stade municipal Embarek-Boucif qui sera en gazon naturel, avec extension des tribunes et réalisation d'autres structures sportives. Quant à la seconde partie de son projet, il compte édifier, sur un terrain nu d'une superficie de 2 hectares, un stade avec les équipements sportifs nécessaires. Son complexe offrira des emplois à des dizaines de techniciens en sport et autres métiers en relation avec la pratique du sport. Revenant à la question du CRT, il a regretté la situation du club. «C'est malheureux de voir ce club au passé prestigieux évoluer à un niveau très bas. J'insiste sur la formation. Je suis prêt à prendre la gestion de ce club et je promets qu'il retrouvera l'élite dans un temps bref si et seulement si les pouvoirs publics m'aident administrativement. Cela fait cinq mois que j'ai annoncé ma candidature mais je n'ai pas trouvé d'ouïe attentive. Dans le cas contraire, je créerai un nouveau club à Aïn Témouchent. Mon amour pour ma ville, et pour redonner le sourire aux milliers de jeunes, fervents supporters des Rouge et Blanc». Ce jeune investisseur en sport a montré un intérêt pour le football national. Il a indiqué que les joueurs algériens ont des qualités techniques remarquables mais qu'il leur manque la formation et la discipline dans le jeu. Il a cité l'exemple de Bensebaïni, produit de l'Athletic de Paradou qui réalise un très bon parcours en France. Au sujet de l'équipe nationale de football, il a été très clair et pragmatique. «Je fais confiance au nouveau président de la FAF, M. Zetchi, car il a prouvé un empirisme sur le terrain. Il a réussi à fonder un club académique et à accomplir du beau travail. Je n'ai jamais peur de ceux qui travaillent même s'ils se trompent. Je vois en Rolland Courbis le coach le plus favori parce qu'il connaît notre culture et a une expérience celle d'avoir entraîné l'équipe de l'USMA, à savoir que gérer un club est plus difficile qu'une équipe nationale. Que les mentalités changent, être un excellent joueur ne signifie pas être un excellent coach et je peux donner les exemples de Mourinho et Maradona. Il ne faut pas oublier le président sortant M. Raouraoua, qui mérite tout le respect pour sa bonne gestion du football national», conclut le manager.