Le ministère de la Communication est en train de préparer une batterie de modifications dans la loi pour mieux expliciter les droits à l'image et la protection de la vie privée, a annoncé Hamid Grine. On en est encore loin en Algérie en matière de législation, comme l'a souligné hier Philippe Bertil Cottier, professeur de droit de la communication à l'Université de Lausanne (Suisse). Younès Djama - Alger (Le Soir) - C'était à l'occasion d'une conférence thématique sur «le droit à l'image : problèmes d'aujourd'hui et défis de demain», organisée par le ministère de la Communication au niveau de l'Ecole supérieure de journalistes et des sciences de l'information d'Alger. A rappeler que la conférence d'hier clôt la saison 2016-2017 des cycles lancés depuis 3 ans, en attendant leur reprise dès la rentrée prochaine, a indiqué le ministre de la Communication. Et Grine de faire un bilan plutôt positif. «Nous avons organisé une soixantaine de conférences académiques depuis juin 2014 et citoyennes depuis décembre 2015 et la première conférence à Constantine. Nous avons organisé ces conférences sans prétention, avec pour premier objectif d'abord informer. Et chemin faisant, nous en avons formé quelques-uns qui auront un effet viral sur les autres grâce aux relais formidables que sont les journaux, la radio et la presse télévisuelle. Je peux dire globalement qu'il y a un léger mieux en matière de respect des règles déontologiques de la presse», a déclaré le ministre. «Nous sommes loin des titres à la Une du genre "un homme politique a volé 200 milliards et l'autre a volé un butin d'un milliard de DA". Nous en sommes très loin et je dirais Dieu merci. Cela est dû en partie à la prise de conscience des journalistes et des responsables», a-t-il ajouté. Interpellé par une journaliste d'Horizons sur le devenir de leurs emplois après la nouvelle réorganisation de la presse écrite publique, Hamid Grine s'est voulu rassurant en indiquant qu'aucun emploi ne sera touché. «Soyez rassurés !» leur a-t-il ainsi promis. Il a rappelé que le Conseil des participations de l'Etat (CPE) a déjà validé le plan de réorganisation du secteur de la communication public. Le projet repose sur trois grands groupes publics : le groupe presse, groupe impression et enfin un groupe publicité & communication. «Mutualiser les efforts, créer une dynamique dans le secteur et créer une synergie de groupe», tels sont les objectifs de cette réorganisation, affirme Grine. Sur l'accréditation des chaînes de TV privées, Hamid Grine maintient que les nouvelles accréditations interviendront bien après les législatives du 4 mai dernier, sans avancer une date.