Lors de la cérémonie de célébration de la Journée mondiale de l'infirmière et de l'infirmier qui a eu lieu récemment, l'Association des diabétiques de la région de Tipasa était présente sous un chapiteau au niveau de la placette de Cherchell, au même titre que les autres activités médicales, à l'instar de l'Association des cancéreux, des pompiers pour les premiers secours et autres thèmes d'information. Nous avons rencontré M. H. Moussa, l'un des dirigeants de l'Association des diabétiques de la région, que nous avons interpellé au sujet des dispositions à observer lors de la période du Ramadhan 2017-1438 en Algérie dont la date approximative du début du jeûne est prévue pour le samedi 27 mai 2017, inch'Allah, selon des sources crédibles qui ajoutent que la détermination du début du mois de Ramadhan en Algérie est du ressort du ministère des Affaires religieuses à l'issue d'une réunion religieuse qui se tiendra durant la nuit du doute au ministère en présence de la Commission nationale d'observation du croissant lunaire. En marge de ces dispositions, nous avons demandé à notre interlocuteur de l'Association des diabétiques quelques conseils à observer par les diabétiques en cette période de jeûne qui nous affirmera qu'il convient de surveiller très souvent sa glycémie durant cette période. Notre interlocuteur dira à ce propos qu'il est vivement conseillé de consulter un médecin avant le Ramadhan pour faire le point sur l'équilibre de son diabète, les précautions à prendre en cas d'hyperglycémie et d'hypoglycémie, et le cas échéant, d'adapter les prises médicamenteuses en accord avec le médecin, en avertissant que le Ramadhan est une période pendant laquelle le diabète se déséquilibre fortement, et où on doit être vigilant. Notre interlocuteur dira en outre qu'il faut connaître ses limites et ne pas hésiter à rompre le jeûne en cas d'urgence induite par une fatigue ou un malaise et bien sûr le cas échéant consulter un médecin ou les urgences hospitalières. Ceci, concernant les personnes diabétiques, tandis que pour les personnes non concernées par ces recommandations, les médias nationaux évoquent des informations concernant cette période, notamment ceux communiquées par l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) qui s'adresse aux chaînes de télévision algériennes qui sont tenues d'observer les «principes d'intérêt général», afin d'éviter les «dérives», tout en élaborant des programmes spéciaux pour le Ramadhan. Toujours dans ce contexte lié au mois du Ramadhan, des médecins interpellés à ce propos nous ont affirmé que le jeûne du Ramadhan pour un diabétique présente de réels risques. Ainsi, chez un diabétique de type 1, «le pancréas ne produit pas d'insuline. Le patient doit effectuer des injections régulières. Cela permet de maintenir une glycémie stable. L'injection devra s'effectuer toutes les 24 heures et se faire le soir, ou tôt le matin. S'agissant de l'insuline rapide, elle permet de contrôler les montées glycémiques qui peuvent survenir après les repas, ce type d'injections doit se faire avant de se mettre à table. Ce protocole médical permettra à un diabétique de type 1 de bien gérer sa glycémie et, partant, effectuer le Ramadhan sans risque», nous explique ce médecin qui ajoute que le jeûne est contre-indiqué chez un patient dont le diabète est mal équilibré. Dans le cas d'un diabète de type 2, les risques sont plus importants. Certains traitements oraux en effet exposent à un risque d'hypoglycémie. Dans ce cas, plusieurs problèmes peuvent survenir notamment lorsque le patient continue son traitement mais ne mange pas, il risque de faire une hypoglycémie, mais s'il arrête son traitement, les conséquences de cette décision peuvent être dramatiques. Il existe alors un risque d'hyperglycémie majeure, allant parfois jusqu'au coma diabétique. Ce même médecin dira que le diabétique dispose actuellement de moyens efficaces, à même de pouvoir jeûner durant le Ramadhan.