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KIOSQUE ARABE
Cœur noir et cale�ons blancs Par Ahmed HALLI [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 30 - 05 - 2005

M�me si ses droits sont assujettis aux r�gles draconiennes de la "charia�", la femme kowe�tienne est quand m�me mieux lotie, � l'heure actuelle, que la Saoudienne. Le fait d'�tre �ligible et �lectrice fait de la Kowe�tienne un sujet d'envie et suscite des vocations jusqu'ici refoul�es.
C'est le cas du tr�s prude et tr�s ferm� royaume d'Arabie saoudite, le cancre de la classe des droits de l'homme, et de la femme, rappelons-le. La r�volte gronde aussi dans le sanctuaire mais ce n'est pas encore la r�volution. Il arrive que la femme saoudienne se cabre, qu'elle rue dans les brancards mais vous n'en trouverez aucune trace � la rubrique des faits divers. A peine, s'enhardit-elle � qu�mander l'autorisation de conduire une voiture que tous les minarets se mettent � gronder. Et pourtant. La Saoudienne jouit de si peu de consid�ration que le moindre espace de libert� promis est pr�sent� comme un futur privil�ge. Au royaume wahhabite, la r�alisation du plus anodin des droits pour la femme passe par le code de… la route. C'est en examinant le nouveau code de la route que le l�gislateur saoudien va d�cider ou non si les femmes auront le droit de se mettre au volant (1). C'est l'archa�que "Majliss Echoura" (2) du royaume qui devait d�cider ces jours de la nouvelle configuration de la circulation automobile. Un distingu� membre de ce "Majliss" a pris l'initiative de pr�senter un projet annulant la "fetwa" interdisant aux femmes d'occuper le si�ge du conducteur. Il s'appelle Mohamed Al-Zalfa et il m�rite que la petite histoire retienne son nom. Il montre, en effet, jusqu'o� ne peut pas aller le plus hardi des r�formateurs en r�gime th�ocratique. Les arguments pr�sent�s par Mohamed Al-Zalfa pour faire passer la pilule sont, en effet, d�capants et c'est peu dire. Parmi les dix-huit points de l'expos� des motifs, on a relev� ceux-ci : - L'interdiction de conduire pour les femmes a favoris� le recrutement d'un million de chauffeurs (asiatiques en majorit�). Ce qui co�te 12 milliards de rials par an au pays. Il faut ajouter des consid�rations religieuses et culturelles et les probl�mes que pose la pr�sence d'un �tranger (le chauffeur asiatique) dans le domicile familial. - Le projet pr�voit d'autoriser les femmes �g�es au minimum de 35 ou 40 ans � conduire dans les villes et les zones urbaines. Il leur interdit toutefois la conduite sur les autoroutes sauf si elles sont accompagn�es du mari ou d'un membre de la famille. - La possibilit� de conduire des automobiles permettra d'assurer des emplois � de nombreuses Saoudiennes. Cet argumentaire a sans doute motiv� le cri de r�volte d'une consœur saoudienne sur le magazine �lectronique Elaph. Samar Al- Mokrine, c'est son nom, s'indigne du fait que la femme saoudienne soit oblig�e de mendier au pr�s de l'homme le moindre espace de libert�. Elle s'insurge contre le sort qui est le sien, d�s l'enfance o� on l'enferme dans un sac noir, appel� "abaya". "La peur de l'homme qu'on n'ose pas saluer m�me � l'abri d'une porte ferm�e ou au t�l�phone de crainte de r�veiller en lui le d�mon qui sommeille. La peur de ceux qui interpr�tent la religion � leur guise, qui prodiguent des "fetwas" prohibitionnistes ou condescendent � autoriser la femme � sortir de chez elle en cas de n�cessit�". A l'exemple de Samar, beaucoup de femmes saoudiennes commencent � �lever la voix, � tenir un discours diff�rent. L'�crivain Wadjihat Al-Howeidar est du nombre. Elle interpelle r�guli�rement les th�ologiens producteurs de "fetwas". Tout r�cemment encore, elle s'est interrog�e sur l'utilit�, autre que spirituelles, de la fameuse pri�re de "l'Istisqa" (dite de la pluie). Au moment o� l'Arabie saoudite se lance dans un programme co�teux pour am�liorer la pluviom�trie, note-t-elle, nous croyons encore � l'efficacit� de la pri�re pour la pluie. "La diff�rence entre nous et le reste de l'humanit�, c'est que celle-ci est scientifique alors que nous continuons � croire au myst�re de l'invisible. Nombreux sont parmi nous qui croient encore que la Terre n'est pas ronde et qu'elle ne tourne pas autour du soleil, que la vision � l'œil nu est la m�thode id�ale pour voir le croissant de lune. Nous croyons encore que le mouvement des nuages et la chute de la pluie requi�rent la pri�re de l'Istisqa. Nous, les rescap�s qui rabaissons les femmes, qui rejetons les autres, les excommunions et les vouons � la mort. Nous qui autorisons toutes les violations des droits d'autrui, au nom de la religion et sous l'�tendard du "djihad" pour acc�der au martyre et au paradis". C'est encore un combat in�gal contre l'obscurantisme et le fanatisme que m�nent des femmes comme Samar et Wadjihat, les voix discordantes de la raison. Ceux qui tiennent le haut du pav� continuent � imposer leur loi. Il y a une lev�e de boucliers spontan�e contre tout ce qui n'est pas conforme, selon eux, � la Charia�. Ils sont des dizaines � signer une fetwa contre les mobiles munis de cam�ras. Tout aussi nombreux, sans doute les m�mes, sont ceux qui d�clenchent l'�tat d'urgence pour le moindre acte isol�, commis contre leur islam � l'autre bout de la terre. Ils ne r�fl�chissent m�me pas � leurs contradictions, les imams saoudiens. D'un c�t�, ils d�cr�tent que le terrorisme n'a rien � voir avec l'islam. Ils r�pudient tous les terroristes de Al-Qa�da, y compris ceux de Guantanamo. Mais ils s'indignent lorsque ces vrais profanateurs de l'islam affirment avoir vu leurs ge�liers am�ricains jeter le Coran dans les toilettes. A supposer que cela soit vrai, ne devrait-on pas s'indigner de voir le livre saint tomber dans n'importe quelles mains, et surtout pas celles des terroristes? Ce type d'indignation s�lective est encore plus flagrant dans cette affaire du "cale�on blanc" de Saddam Hussein. Les nostalgiques qui voyaient dans le dictateur au cœur noir une r�incarnation de Saladin sont encore mont�s en premi�re ligne. Al Jazira" qui montrait jadis un Saddam en slip de bain a jou� la pudibonderie, pour ne pas heurter la sensibilit� des t�l�spectateurs, selon la formule consacr�e. En quoi la vision d'un tyran d�chu, et lavant lui-m�me ses sous-v�tements, peut-elle choquer? Pour ma part, je crois percevoir dans cette image le vrai objectif des Am�ricains : laver le linge sale des Arabes. En attendant, c'est la presse kowe�tienne qui exulte et qui tire � boulets rouges sur la cha�ne qatarie. Le quotidien Al-Siassa conseille � Al Jazira de s'int�resser � des affaires autrement plus scandaleuses. Sous le titre "Saddam montre le cale�on de Al Jazira", le quotidien �crit: "Le premier scandale que nous conseillons aux reporters de la cha�ne de traquer, c'est celui de ce cheikh ou diplomate du Qatar emprisonn� � Prague pour relations sexuelles avec des mineures. Le deuxi�me scandale est celui des relations entre le Qatar et Isra�l ou comment le Qatar a sollicit� l'appui de l'Etat sioniste pour obtenir un si�ge au Conseil de s�curit� de l'ONU". Plus prosa�quement, le magazine Elaph a organis� un de ses sondages traditionnels autour de la question : "Pensez-vous voir � l'avenir d'autres dirigeants arabes en train de laver leurs sous-v�tements ?" Pr�s de 80% des lecteurs ont r�pondu par l'affirmative. Ce qui en dit long sur la haute id�e que se font les Arabes de leurs gouvernants. A. H.
(1) Pour mettre le code en harmonie avec la "nouvelle foi", pourquoi ne pas interdire la roue de secours, barrer le panneau de sens interdit avec un imp�ratif "Layadjouze!" et celui de voie sans issue avec un d�sesp�rant "Via arabica".
(2) La griserie de la vitesse sur autoroute peut donner des id�es aux femmes, comme celle d'exiger plus de libert�s et plus rapidement. On ne sait jamais quels autres virus elles peuvent attraper en exc�s de vitesse.


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