Ali Belaroussi serait entre les mains du groupe d� Abou Moussab Al Zarqaoui. Le groupe du chef d�El Qa�da en Irak a revendiqu� l�enl�vement du diplomate alg�rien. Le communiqu� publi� sur le net n��voque cependant pas le nom de Azzedine Belkadi, disparu dans les m�mes circonstances que son coll�gue. Alger prend acte et joue la carte de la prudence. Le minist�re des Affaires �trang�res a refus� de se prononcer. Aucune demande ne lui a encore �t� transmise par les ravisseurs. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Deux jours apr�s le rapt des deux diplomates alg�riens en Irak, les ravisseurs ont publi� un communiqu� dans lequel ils ont justifi� leur acte. Les auteurs de l�enl�vement n�ont pour l�heure pas demand� de ran�on, ni fait part d�une quelconque exigence. Ce kidnapping qu�Alger trouve �inexpliqu� � en raison des bons rapports entre les deux pays a �t� justifi� par l��all�geance� de l�Alg�rie aux Etats-Unis qui auraient fait pression sur certaines capitales arabes afin qu�elles maintiennent un minimum de repr�sentativit� en Irak. L�Alg�rie en ferait partie, selon certaines sources qui affirment que la pr�sence de diplomates � Baghdad n��tait pas d�une grande utilit� puisqu�une repr�sentation �tait bas�e � Amman et que les int�r�ts alg�riens en Irak sont minimes. Sur le site internet choisi pour publier ledit communiqu�, le groupe d�Al Zarqaoui a fait savoir qu�il publiera davantage d�informations sur la question. Alger est accus� d�avoir brav� l�interdiction de maintenir une repr�sentation diplomatique en Irak et d�ob�ir aux �injonctions� des alli�s. Les signataires du texte non encore authentifi� consid�rent en effet que �le chef de la d�l�gation alg�rienne en Irak a �t� enlev� dans une zone tr�s s�curis�e par les Crois�s et les forces irakiennes. L'Alg�rie a envoy� son repr�sentant en Irak malgr� les menaces que nous avons mises � ex�cution avec le meurtre de l'ambassadeur �gyptien et la tentative d'assassinat de l'ambassadeur bahre�ni�. Ajoutant que �mais l'Alg�rie a continu� � ob�ir aux ordres des Crois�s en envoyant un repr�sentant. Ne avez-vous pas que l'organisation Al Qa�da est un feu qui emportera tous les ennemis de Dieu Tout- Puissant? N'avez-vous pas compris le message de l'assassinat de l'ambassadeur du tyran �gyptien? �. Dans leur tentative d�isoler sur le plan international l�Irak, les troupes d�El Qa�da se sont r�guli�rement attaqu�es aux quelques diplomates toujours en poste � Baghdad. Rares sont ceux qui ont �t� rel�ch� vivants. Au d�but du mois de juillet, le charg� d'affaires �gyptien Ihab al-Ch�rif avait �t� enlev� avant d'�tre assassin�. Quelques jours plus tard, c��tait au tour de Hassan Al-Ansari, charg� d'affaires � l'ambassade de Bahre�n, d��tre bless� dans une tentative d'enl�vement. Auparavant le convoi de l'ambassadeur du Pakistan a �t� attaqu� et la voiture de l'ambassadeur de Russie a �t� cribl�e de balles. Depuis l�invasion am�ricaine en Irak, les diplomates ont constitu� une cible de choix et un v�ritable business est n�. A l�instar de ceux des pays soutenant les alli�s, les diplomates des pays arabes n�ont pas �t� �pargn�s. L�Alg�rie, qui a appris la nouvelle du rapt des deux ravisseurs, s��tait prononc�e par la voix de Abdelaziz Belkhadem. Le repr�sentant personnel de Bouteflika d�clarait jeudi : �On ne trouve aucune explication, rien n'explique cet enl�vement, d'autant plus que nous avons des liens de fraternit� avec le peuple irakien. Nous avons toujours soutenu l'int�grit� de l'Irak avec laquelle nous avons des relations exemplaires ; d�autant que l�Alg�rie entretient de tr�s bonnes relations avec l�ensemble du peuple irakien, tous rites confondus et toutes tendances confondues.� Du c�t� des familles, l�attente s�annonce tr�s difficile. Les proches des diplomates qui s�exprimaient hier dans les colonnes de quelques journaux ont fait part de leur �tonnement. L��pouse de Ali Belaroussi qui vivait en sa compagnie depuis deux ans en Irak a fait savoir que le diplomate entretenait de bons rapports avec son entourage et que rien ne pr�sageait un tel acte. La diplomatie alg�rienne s�est quant � elle abstenue de r�agir apr�s la r�action officielle de Abdelaziz Belkhadem. Ahmed Ouyahia qui r�pondait � une question � ce sujet expliquait qu�en pareilles circonstances, la plus grande prudence s�imposait.