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MAGHNI SALAH DIT SI ABDELLAH
Le h�ros ressuscite dans le village oubli�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 08 - 2005

Lundi pass�, la m�moire du capitaine de l�ALN Maghni Mohamed-Salah dit Si Abdellah, tomb� au champ d�honneur, lui et ses deux compagnons, les regrett�s Belga�d Hocine et Bellache Mohamed, le 22 ao�t 1959, a �t� honor�e par l��rection d�une st�le �rig�e, non loin du lieu o� ils sont tomb�s en h�ros, sur la colline de Tala Hiwa dans le village oubli� Ihnouch�ne, commune d�Azeffoun. L�inauguration, en grande pompe, a �t� marqu�e par la pr�sence d�une foule compos�e des anciens compagnons d�armes, des parents, des officiels � leur t�te le wali de Tizi-Ouzou et les autorit�s locales ainsi que des citoyens anonymes habitant notamment Ibeskriene, le village natal de feu Maghni et des localit�s environnantes venus rendre hommage � ces h�ros de la guerre de Lib�ration ressuscit�s 46 ans apr�s leur mort.
L�honneur de la louable initiative revient � l�ancien maquisard Mohamed Aziz qui a sollicit� six bailleurs de fonds qui ont financ� la totalit� du projet. Dans son discours pour la circonstance, l�ancien guerrier, apr�s avoir rappel� le parcours prestigieux du capitaine Si Abdellah n�a pas manqu� dans son raid de tirer � boulets rouges sur les faux moudjahidine qu�il qualifiait �de moudjahidine de la poste� allusion au paiement de leur pension. �Ils ne viennent pas aux monuments aux morts rendre hommage aux chahids ni ne se montrent � l�occasion des f�tes nationales�, rappelle-t-il. Et d�annoncer, avant de cl�turer son discours par l�invitation de tous les pr�sents � go�ter au couscous pr�par� pour l�occasion, que �l�ann�e prochaine nous allons �riger une autre st�le � la m�moire de Bessalah Amar dit Amar El Bass dans le village Imessounen dans la commune des Iflisen� a-t-il promis. Pour m�moire, un mot sur la fin tragique du h�ros. Dans la soir�e du 21 ao�t 1959, les soldats des troupes coloniales �taient occup�s � passer au peigne fin le village Ihnouch�ne et ses environs avant de regagner leur caserne. Mais avant de partir, un petit groupe parmi eux a �t� laiss� embusqu� sur un chemin en contrebas des habitations fr�quent� par les maquisards. Le capitaine avec son garde du corps et son secr�taire �taient � l�autre bout du village chez un moussebel pour d�ner. �Vers 4 heures du matin alors que les maquisards tentaient de rejoindre la for�t d�Agouni Uzidhudh, ont �t� surpris par un feu nourris. Les deux premiers cit�s ont �t� tu�s sur le coup tandis que le secr�taire avait r�ussi � prendre la fuite avant de succomber � ses blessures trois jours plus tard� se souvient encore le riverain Rehouni Hand. Au petit matin, les deux cadavres ont �t� fouill�s et d�nud�s, ramen�s � dos d�homme jusqu�� la place du village �pour identification par les habitants qui avaient tous feint� ne pas reconna�tre le valeureux officier avant de les embarquer � bord d�un h�licopt�re vers la destination d�Azazga� pr�cise le vieux Sa�d qui l�avait port� sur son dos. Reconnu par les prisonniers, il �t� enterr� dans la ville d�Azazga o� r�posait sa d�pouille jusqu�en 1984, ann�e o� ses restes �taient transf�r�s, par ses parents, � la tombe n�15 du cimeti�re de Chouhada de M�douha � Tizi-Ouzou. Apr�s sa mort, sa famille a connu une certaine stabilit� r�sidentielle. Pers�cut�e par les services fran�ais de l��poque, elle changeait de domicile � chaque fois que des soup�ons pesaient sur son identit�. D�ailleurs, au moment des faits, sa femme �tait emprisonn�e � la prison des A�t Boumehni. A rappeler que le valeureux capitaine avait deux autres fr�res enr�l�s dans les rangs de l�ALN. L�un d�entre eux, Si Sadek, a �t� tu� par l�arm�e coloniale en tant que chef de r�gion de Mekla en 1960. Tandis que le second a �t� envoy� par le GPRA au Caire suivre une formation en aviation de guerre en compagnie de l�ex-pr�sident Zeroual, aujourd�hui colonel � la retraite depuis quatre ans.
A Agouni Uzidhudh et � Timeri, il n�y a pas de monuments
Tous les pr�sents soutiennent que le premier grand ratissage qu�avait effectu� l�arm�e fran�aise dans le cadre de la tristement c�l�bre �op�ration Jumelle� pour venir � bout de la formidable r�sistance des Kabyles a eu lieu du 9 au 11 octobre 1956 au lieudit Agouni Uzidhudh pr�s du village Ihnouch�ne dans la commune d�Azeffoun. Durant ces trois jours de combat, l�arm�e coloniale a utilis� toutes sortes d�armes disponibles pour mater la vaillante r�sistance des moudjahidine. Elle avait particuli�rement intensifi� ses raids a�riens et le largage des bombes incendiaires pour br�ler la for�t et carboniser vifs les r�sistants. Mais en vain. Les h�licopt�res ne cessaient d��vacuer des cadavres et des bless�s ainsi que d�amener des renforts et ce, alors que les Alg�riens �taient demeur�s encercl�s et sous le d�luge de plomb tombant de toutes parts. Au soir du troisi�me jour, l�ALN a perdu la bataille avec 114 martyrs mais les pertes �taient aussi importantes du c�t� de l�ennemi, soutiennent les t�moins oculaires. Pr�s de trois ans plus tard, une autre bataille a eu lieu non loin de l�, en contrebas de la colline dans un coin accident� appel� Timeri. Le 11 janvier 1959, vers midi une centaine de moudjahidine ont �t� encercl�s par l�ennemi, car d�nonc�s par les �bleus� (relatif aux agents de l�op�ration d�infiltration des maquis concoct�s par Robert Lacoste), demeur�s dans leurs rangs. Au cours de cette bataille qui a dur� plus de 24 heures d��change de tirs, les Alg�riens ont perdu 86 martyrs. �Les armes des chahids restaient sur place, les survivants ne pouvaient les ramasser car il faudrait �vacuer les bless�s rapidement par la seule br�che ouverte dans la ceinture des soldats fran�ais�, nous pr�cise l�un des participants, M. Taiati Mohamed connu sous le nom de guerre de Sa�d Ouamar. Pr�s d�un demi-si�cle apr�s, ces moments historiques la population patriote et d�sh�rit�e du village Ihnouchene r�clame toujours des autorit�s locales et r�gionales la r�alisation d�un monument aux morts sur ces lieux de m�moire collective qui porteront grav�s sur le marbre les noms des 200 meilleurs enfants du pays qui n�ont pas h�sit� � donner leur vie pour que vivra l�Alg�rie mais qui continue, elle, de les ignorer. Et non, une simple plaque comm�morative comme celle construite � proximit� du stade d�Agouni Uzidhudh aujourd�hui compl�tement en ruine. Le valeureux ancien maquisard rescap� de la terrible bataille portant une canne, haut d�une taille fluette, et se d�pla�ait avec peine, non pas � cause du poids des ans mais � cause d�une amputation du pied droit. Avec un regard calme et sympathique, ce patriote nous affirme qu�il n�a fait que son devoir et qui, en dehors de la pension d�ancien maquisard, il n�a jamais b�n�fici� de quoi que ce soit de la part de l�Etat. Une chose que confirmait en ch�ur les convives, tous anciens maquisards. Apr�s l�ind�pendance Sa�d Ouamar, gr�ce � ses moyens personnels, a mont� une petite �picerie dans son village d�Oumaden qui le fait vivre. Amput� par une mine antipersonnel lors de l�attaque perp�tr�e par l�ALN contre la caserne des A�t Youssef dans la commune des Iflissen le 5 ao�t 1960, les soldats fran�ais n�avaient pas r�ussi � lui mettre la main dessus, il lutta vaillamment pour sa survie. Comme il continue de le faire aujourd�hui pour manifester sa pr�sence l� o� il le faut malgr� l��ge et le handicap. Il a �t� �vacu� sur le dos de ses compagnons jusqu�au village Iknache situ� � quelques centaines de m�tres du camp militaire. Le lendemain, les soldats fran�ais qui avaient ressembl� les villageois arboraient le pied du moudjahid comme un troph�e. Transport� ensuite � cheval de nuit, le bless� compl�tement �puis� car n�ayant re�u que des soins pr�liminaires qui ne l�avaient pas soulag� de la terrible douleur. En cours de route, le pied amput� et mal pans� perdait du sang. Des traces d�couvertes par l�ennemi qui les avaient suivis jusqu�� la porte de l�abri situ� aux environs du village Oumaden. Les soldats fran�ais craignant pour leur vie n�avaient pas investi l�int�rieur de la grotte. Mais ils avaient fait appel � l�aviation qui, heureusement, n�a pas r�ussi � d�truire la grotte. Ce qui a donn� une autre chance au bless� de continuer � vivre. Ce fut une autre �vacuation des lieux vers un autre refuge situ� non loin d�une caserne militaire fran�aise, dans les grottes de la r�gion des A�t Rhouna. Soign� avec ses cinq compagnons tous gravement bless�s et d�pendant d�un infirmier major qui n�avait pas tard� � tourner casaque. A la t�te d�une section de soldats ennemis, l�infirmier s��tait rendu sur les lieux du refuge-h�pital qui a dur� sept mois. Ayant d�truit tous les ravitaillements, le tra�tre a montr� le refuge mais un autre soldat fran�ais de nationalit� alg�rienne qui b�n�ficiait de l�attention du commandant fran�ais a r�ussi � faire diversion tout en accusant le tra�tre de vouloir s��chapper ou entra�ner les soldats dans un pi�ge, vu le lieu fort accident� et propice � toutes mauvaises surprises et s�adressant aux maquisards en langue arabe en leur disant �n�ayez pas peur je suis avec vous�. Et enfin c��tait dans ce lieu de retraite que l�avait surpris le cessez-le-feu sign� entre le gouvernement fran�ais et le GPRA le 19 mars 1962 et depuis, il a continu� � vivre sans revendiquer quoi que ce soit de la part de l�Etat alg�rien qui, � son tour ne demande pas mieux pour oublier.
Le village martyr oubli�
Pour aller � Ihnouch�ne, il faut emprunter des chemins qui montent vers le sommet des collines. La route qui m�ne � ce village historique ressemble � une fine cicatrice sur un visage verdoyant et accident�. Chemin faisant, ce qui �tonne le visiteur c�est la multiplication des chantiers de travaux de gabionnage. La chauss�e s�est affaiss�e sur plusieurs endroits et le glissement de terrain est en continuel mouvement, nous pr�cisent les habitants. Le chemin qui relie le hameau au cheflieu de la commune menace de rompre et d�enclaver la zone. La menace est d�autant plus pr�sente car les travaux de gabionnage n�en finissent plus. Le chemin communal dans ses derniers 600 m�tres est si �troit que deux v�hicules ne peuvent en aucun cas se croiser. Le village Ihnouch�ne, construit sur le versant nord de la colline se distingue aussi par le fait qu�il ne compte aucune maison neuve dans toute son �tendue. Toutes les habitations sont anciennes, couvertes de tuiles rouges et fissur�es dans le meilleur des cas sinon compl�tement l�zard�es et tomb�es en ruines. Quelques-unes l�ont �t� durant la guerre de Lib�ration car dans ce village chaque bout de terrain a sa petite histoire. Les villageois n�investissent pas dans ce lieu �sinistr� par les �boulements et les inondations de niveau 3, conclusion de l��tude de la commission technique qui a �tudi� le ph�nom�ne en 1973� nous apprend le vieux Dahmani Mohamed, ancien r�sident surveill� de l�administration coloniale et victime de la torture au chalumeau. Les fissures m�me boucl�es au ciment rouge se rouvrent la saison d�apr�s. Pour bien illustrer l�ampleur du ph�nom�ne, le vieillard nous raconte l�histoire d�un abricotier qui a chang� trois fois de propri�taire � cause du glissement de terrain en quelques ann�es seulement. Aujourd�hui le village qui a donn� 36 martyrs est devenu fantomatique presque, habit� par seulement quelques dizaines de personnes parmi les plus pauvres de sa population, Ihnouchene est devenu depuis une trentaine d�ann�es un lieu � fuir car aux lendemains incertains. Les autres villageois ont b�n�fici�, depuis le rigoureux hiver de 1973, qui a provoqu� d�effarants glissements de terrain dans le coin, de terrains � b�tir au bord de la mer au lieudit Tazaghart mais l�assiette ne pouvant suffire � tout le monde, plusieurs autres familles y sont demeur�es � ce jour vivant et c�toyant le danger � chaque instant. De son c�t�, l�APC n�a jamais renouvel� son geste. Pour ce qui est des achats individuels, tous ceux qui ont des moyens ont quitt� le village. Les terrains � b�tir co�tent tr�s chers, 2500 dinars le m�tre carr� au minimum dans la r�gion. Contradictoire que cela puisse para�tre, ce petit village fui par ses enfants � cause des inondations vit cependant au rythme d�une p�nurie d�eau potable end�mique. Pourtant, il est situ� juste au-dessus d�un ch�teau d�eau en activit� et la conduite d�acheminement existe depuis belle lurette. Les actions et r�clamations des villageois n�ont jamais r�ussi � changer d�un iota leur sort. La pauvre petite communaut� r�sign�e qui a tant donn� pour le pays souffre le martyre en silence. Elle vit sans aucun moyen dans le village et ce, depuis l�ind�pendance. Le village ne poss�de ni dispensaire ni transport mais le tout s�organise comme si l�Etat n�existe pas. La seule pr�sence de l�Etat se manifestait par le maintien en exercice de l��cole primaire mais �qui sera ferm�e pour la saison � vernir� avait d�cid� la direction de l��ducation. Les �coliers seront transf�r�s � l��cole du village Taboudoucht distant de quatre kilom�tres en haut de la colline. D�j� l�ann�e pass�e, l��cole n�a rouvert ses portes qu�apr�s une �pre bataille administrative. Un exploit que les villageois s�appr�tent cependant � r��diter tout en sachant la difficult� de la t�che. Le ma�tre qui a �t� affecta a refus� son poste apr�s avoir pris connaissance de son lieu de travail. Aussi, l��cole �tait rest�e ferm�e. Au d�but l�inspecteur de l��ducation de la circonscription a fait la sourde oreille. Ce n�est qu�apr�s un harc�lement incessant qu�il a daign� affecter une autre enseignante. Pour rappel, l��cole d�Ihnouchene regroupe tous les �l�ves de moins de neuf ans en une seule classe. L�autre foyer de soucis pour la pauvre communaut� pieuse demeure la mosqu�e, construite par les dons des habitants avant la fin de la guerre, elle est aujourd�hui fissur�e � plusieurs endroits. Et comme le malheur ne vient jamais seul, m�me sa gestion pose un s�rieux probl�me. En effet, un jeune du village, de forte corpulence et d�un faible niveau d�instruction, veut � tout prix s�autoproclamer imam. Une chose que la population a rejet� cat�goriquement lors de plusieurs r�unions tenues � ce sujet. Ce qui a conduit l�imam autoproclam� � s�adonner � des actes de vandalisme : coupure de fils �lectriques, d�tournement de livres saints, de la sono de la mosqu�e� Les rapports adress�s par les villageois aux services de s�curit�, au procureur de la R�publique pr�s le tribunal d�Azazga et aux services des affaires religieuses de la wilaya n�ont rien donn�. Encourag� certes par la passivit� des autorit�s, l�imam vandale a tent� de br�ler le tapis de la mosqu�e. Ma�tris� par les villageois et embarqu� de force pour le pr�senter au commissariat d�Azeffoun. Arriv� au barrage, il a trait� les policiers de �taghout� qui l�ont tabass� et fractur� le pied. Sorti de l�h�pital, il comparu, il y a quelques mois, devant le tribunal d�Azazga et il est ressorti libre m�me apr�s avoir tenu des propos irrespectueux � la juge d�instruction. R�sultat : la mosqu�e demeure sans imam, car ne pouvant supporter les folies du jeune homme et la population, r�sign�e et pacifique attend des jours meilleurs � n�est-ce pas le prolongement de l�oubli ?


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