Pour l�histoire, La Rassauta est une ancienne commune de la province d'Alger, situ�e plus exactement � l�est de la capitale. Apr�s le d�barquement fran�ais en 1830, la colonisation de la Mitidja fut vite entreprise. Ces colonisations s'effectuaient par des concessions donn�es par le gouvernement. Quelques grandes concessions furent accord�es. C'est ainsi qu�un prince polonais, De Mir re�ut 4 300 hectares autour du haouch de La Rassauta. Ce fastueux seigneur f�odal mena son entreprise � la faillite en moins de trois ans. Le domaine de La Rassauta, englobait cinq fermes, avant d'�tre scind� en deux communes. En 1844, la concession passait � un expatri� politique Jos� de Melgarejo Conde del Valle de San Juan, qui devait comporter notamment la construction d'un village peupl� d'un tiers de Fran�ais et d'une majorit� de Mahonnais. Aujourd�hui bien que d�pendante de la commune de Bordj-El-Kiffan, la cit� Ka�di, plus connue sous l�appellation La Rassauta, un lotissement constitu� de jolies b�tisses (des villas construites par des particuliers). D�une proximit� �troite avec l�a�roport international Houari Boumedi�ne, ce n�est pas pour autant qu�elle b�n�ficie de quelques �gards que ce soit. Effectivement, les habitations qui s�y trouvent sont d�pourvus de toutes les commodit�s devant garantir un quotidien d�cent. A commencer par la d�charge publique qui, en v�rit�, n�existe pas, puisque les habitants lui ont substitu� une surface � m�me l�autoroute. Les ordures m�nag�res sont entrepos�es anarchiquement et expos�es au visage des passants. Point d��clairage public ! Alors que l�assainissement des eaux us�es est rest� au stade primitif ; c'est-�-dire chacun a creus�, � sa mani�re, pour �enterrer� la flotte sous terre. A vrai dire, le r�seau d�assainissement n�est pas branch�. A l�int�rieur de la cit�, rien n�a �t� fait depuis, puisque c�est � l��tat brut que les passages et autres chemins sont rest�s : la boue, en hiver, et la poussi�re, en �t�, sont les �lots�, en plus, offerts aux habitants dans leur quotidien. Le gaz de ville on n�en parle pas� Le gaz butane les marchands le vendent � leur guise enflammant les prix surtout quand le ciel n�est pas cl�ment, en hiver s�entend. Les infrastructures de base ou d�accompagnement sont d�une raret� criante, puisque une seule �cole, en sus de son �loignement, abrite tous les bambins de la cit�. Ni cr�che ni garderie et encore moins une aire de jeux ont �t� pr�vues. En un seul mot et en plus de tous ces d�sagr�ments, la cit� Ka�di est vraiment une cit�-dortoir, mais dans laquelle on dort vraiment� mal.