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BOUTEFLIKA A CONSTANTINE
�Tamazight ne sera jamais langue officielle�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 09 - 2005

Par trois fois, le chef de l�Etat, qui louait �les vertus exceptionnelles� du cheikh Abdelhamid Benbadis, �le pr�curseur de la formule consacr�e : nous sommes amazighs arabis�s par l�islam�, soulignera � l�ou�e de son assistance : �Vous avez saisi, je tenais � mettre les points sur les i.� L�on pouvait aussit�t d�crypter dans les susurrements de ses h�tes le nom de son chef de gouvernement. Dans son collimateur, il n�y avait pas cependant qu�Ouyahia. Les derni�res sorties de Hocine A�t Ahmed, Abdelhamid Mehri, Abdelaziz Belkhadem, Madani Mezrag, voire m�me Sa�d Sadi ont fini par susciter la r�action de Bouteflika qui a d�di� son meeting constantinois, tenu jeudi au stade Benabdelmalek, notamment � l��laboration de mises au point vigoureuses � l�adresse de ses vis-�-vis.
Kamel Ghimouze - Constantine (Le Soir) - Le g�n�ral � la retraite Mohamed Betchine, l�un des artisans des accords avec l�AIS dont a h�rit�s Bouteflika en 1999, �tait l�un des premiers arriv�s au stade. Install� aux premi�res loges, il servira en fin de meeting �une chaleureuse� accolade au pr�sident. Madani Mezrag, qui donnait la veille en compagnie des autorit�s de la wilaya de Jijel le coup de starter � un marathon baptis� �de la r�conciliation et de la paix�, n��tait pas pr�sent comme il le fut dans la m�me ar�ne au m�me titre que Betchine en mars 2004 � l�occasion d�un meeting de campagne pour les derni�res pr�sidentielles. �Il me pla�t de souligner que rares sont les villes d�Alg�rie qui, comme Constantine, ont su pr�server leur identit� arabo-musulmane. Une identit� tirant sa substance de sa langue, sa culture, ses traditions et son histoire. Elle, (Constantine, ndlr) fut un t�moin privil�gi� de la trag�die nationale parce que la paix et la s�r�nit� y �taient rest�es pr�serv�es gr�ce au civisme de ses habitants�. Le propos introduisant le discours de Bouteflika �tonnera plus d�un tant il est vrai que Constantine, contrairement au constat erron� qu�il lui affecte, n�a gu�re �tait �pargn�e par l�hydre terroriste et fut par excellence l�un des viviers du terrorisme int�griste. Constantine qui a failli sombrer dans les m�andres de l�obscurantisme et de la violence islamiste durant la d�cennie rouge n�en est pas moins le rep�re incontournable du r�f�rent berb�re de l�Alg�rie car le m�me propos contraste � vrai dire avec la halte effectu�e au terme de sa visite au tombeau de Massinissa. Evoquant Benbadis, Bouteflika pr�vient de la confusion que peut susciter son �vocation. �Je ne voudrais pas qu�il y ait confusion entre le nom de Benbadis et un quelconque courant politique. Benbadis est une personnalit� d�exception. C�est le premier qui a os� dire que nous sommes amazighs arabis�s par l�Islam�, avance-t-il avant de poursuivre qu�il tenait � mettre les points sur les I car �nous avons constitutionnalis� tamazight en tant que langue nationale et il n�existe pas un pays de par le monde qui ait deux langues officielles. L�Alg�rie ne tol�rera jamais cela et qu�il soit clair une fois pour toutes que la langue nationale officielle est l�arabe. Ceci ne nous emp�che pas d�apprendre la langue amazighe avec toutes ses variantes et dialectes.� Il revient � la charge pour r�p�ter par trois reprises qu�il ne pouvait rester passif et taire des propos qui ne prennent pas en consid�ration l�int�r�t du pays. La mise au point est lourde de sens pour son chef du gouvernement Ahmed Ouyahia, particuli�rement cibl� par le ton et la teneur de cette digression ajust�e au pr�ambule m�me de son discours. Un court r�pit, le temps de rendre hommage aux participants � son meeting venus de Annaba, Skikda, Mila, Guelma, Souk-Ahras et Taref, est pris par Bouteflika qui r�ajuste son collimateur � l�adresse, cette fois-ci, de Hocine A�t Ahmed, lequel avait exhort� les citoyens, la veille, � un boycott massif de la consultation de jeudi prochain. �Notre crise est exclusivement alg�rienne et nous n�attendons aucune alternative de l�ext�rieur. Je ne suis pas venu vous imposer d�autorit� une solution � cette crise mais pour vous soumettre un projet que vous pouvez approuver ou non. Vous pouvez vous abstenir de voter mais j�insiste : il est imp�ratif de s�exprimer par oui ou non.� Appelant la jeune g�n�ration � s�impr�gner de l�histoire de l�Alg�rie, Bouteflika �met cette r�flexion : �le colonisateur avait attent� � notre authenticit� et � notre identit� � telle enseigne que dans certaines r�gions du pays nous avons fini par nous interroger sur nos origines : sommes-nous arabes ou bien berb�res ?� Et de poursuivre, �il est aujourd�hui de votre devoir de r�unir ce que le temps avait d�suni. Les origines de notre crise sont autant internes qu�externes. Elles ont �t� instrumentalis�es pour servir des int�r�ts �trangers et pour d�truire le pays, aussi je voudrais rendre hommage � l�ANP, aux services de s�curit� et aux Patriotes qui ont sauv� la R�publique telle que nous la voulons, d�mocratique et populaire�. Une R�publique pr�te � accueillir � bras ouverts tous ceux qui voudront s�y int�grer, des repentis d�un bord comme de l�autre, insinue-t-il en s�exclamant �nous ne voulons ni d�un Etat islamique ni d�un Etat la�que et il n�est plus question de revenir � 1991�. L�essor du pays est conditionn�, selon lui, par le recouvrement de la paix et au-del� par l�ambition de redonner � l�Alg�rie le statut qu�elle avait acquis au lendemain de l�ind�pendance au terme d�une �pop�e historique que �les lois fallacieuses vot�es par le Parlement fran�ais ne peuvent effacer�, dira-t-il. Bouteflika ne se contentera pas uniquement de cette parenth�se pour �voquer les rapports de l�Alg�rie avec l�Hexagone. Plus loin, il louera les liens d�amiti� qui existent entre les deux pays non sans attirer l�attention sur la notion du pardon. �Une valeur s�re du peuple alg�rien qui a su pardonner � un colonisateur de 130 ann�es et qu�il ne peut que reconduire pour ses propres enfants.� Il exhorte de ce fait le peuple � r�server un traitement �rationnel et sobre et exclusivement national � la crise car nous avons des fr�res �gar�s auxquels nous pouvons, aujourd�hui d�une position de force, celle du peuple et de l �Etat, tendre la main en leur offrant une autre chance � travers la charte pour la paix et la r�conciliation nationale apr�s l�exp�rience de la politique de concorde civile dont nous avons cueilli les fruits�. N�anmoins, Bouteflika pr�vient ceux-l� m�mes (�les �gar�s�, ndlr) de s�abstenir de s�enorgueillir d�un quelconque h�ro�sme et de reconna�tre que leurs actes �taient dirig�s contre le peuple alg�rien et contre la notori�t� de l�Alg�rie. Il assimile d�ailleurs les derni�res sorties de certains dirigeants de l�ex-FIS et/ou ex-chef terroriste � un grenouillage qui ne peut avoir de cons�quences sur le cour des �v�nements. Et d�amnistie, Bouteflika dira que �seul le peuple est apte � accorder l�amnistie mais le jour o� nous le lui demanderons, nous devons lui expliquer le sens exact de l�amnistie g�n�rale sur les plans politique, juridique et proc�durial. Il faudrait aussi que nous lui expliquions que l�amnistie g�n�rale ne signifie pas un retour � l�avant 1991�. Un fardeau qu�il ne saura supporter, terminera-t-il par avouer, avant d�exhorter �les fr�res �gar�s � l�int�rieur et � l�ext�rieur du pays� de revenir dans les bras de �l�Alg�rie g�n�reuse et cl�mente�.

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