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JOUR DE SCRUTIN CHEZ UNE FAMILLE VICTIME DU TERRORISME
�Nous refusons le d�ni de justice et l�agression de la m�moire�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 10 - 2005

Le jeudi, jour du scrutin r�f�rendaire pour la paix et la r�conciliation nationale, � Tala-Amara, ce fut une journ�e ordinaire chez les Yefsah, parents de Sma�l, journaliste assassin� il y a 13 ans, presque, jour pour jour, le 18 octobre 1993, par les int�gristes. Pour Da Achour, le p�re, Na Fadhma, la m�re, et Abderrahmane, le fr�re de Sma�l, il est inutile de parler de chagrin ; ils vivent avec, faisant silence � leur r�signation.
Intarissable, Abderrahmane nous raconte le quotidien de ses parents toujours �plor�s par la perte cruelle de celui dont on loue encore �la bont� et le sourire ang�lique et contagieux�, nous dit Abderrahmane de sa voix toujours �mue et le regard fixant l�horizon comme � l�aff�t de quelque ombre furtive, d�une pr�sence �vanescente. Celle d�un fr�re que des mains assassines ont emp�ch� de vivre le bonheur de la vie peut-�tre conjugale �que Sma�l venait d�entamer depuis seulement 39 jours�, soupire Abderrahmane. Entre les gestes rituels et quotidiens d�un p�re qui se r�fugie dans la pri�re pour apaiser son insondable douleur et d�une m�re courage oblig�e de se souvenir de la mort de son fils � chaque piq�re quotidienne d�insuline contre la maladie du diab�te qui a d�g�n�r� � cause de la mort de son fils et les discussions familiales, il n�y a point, en cette matin�e du jeudi, de place � l�actualit� du jour que la t�l�vision et les journaux ne cessent de marteler. Pour Abderrahmane : �Ce n�est pas une journ�e particuli�re, m�me si, dit-il, avec regret, d�sormais avec cette charte qui sera pl�biscit�e, le travail de deuil sera impossible pour nous.� Le scrutin ? �Il n�a jamais �t� abord� en famille. Avouons quand m�me qu�une l�g�re tension est perceptible au sein de la famille, en voyant, � la t�l�vision le d�fil� des thurif�raires de Bouteflika et de tous les pr�cheurs de circonstance et int�ress�s de la r�conciliation. Pour moi, dira Abderrahmane, avec beaucoup d�amertume et d��motion, l��vocation de ce scrutin est une trahison. Aller voter, c�est une deuxi�me trahison. La bo�te de vote est une urne fun�raire ; voter dans ces conditions, c�est incin�rer le corps de mon fr�re. Il y a un d�ni de justice et une agression de la m�moire�, encha�nera Abderrahmane qui refuse de pardonner ou d�oublier le geste de ceux qui �un beau jour, dans le secret d�une mosqu�e ou autour d�une table ont d�cid� de mettre fin au sourire ang�lique et contagieux de Sma�l. Aujourd�hui, quelqu�un nous demande de nous taire et d�accepter la sentence de la mort comme s�il s�agissait d�une d�cision divine�. �On n�arrive pas encore � faire le deuil� Abderrahmane, qui s�est r�sign� contraint et forc�, � quitter la direction de l�organisation pour la wilaya de Tizi-Ouzou des familles victimes du terrorisme, au d�but de sa cr�ation refuse que la m�moire tatou�e de milliers d�assassinats par les hordes int�gristes soit effac�e d�un geste qui se r�sume � glisser un bulletin dans une urne. �Un peuple qui oublie est un peuple qui retombera fatalement dans les erreurs du pass�, dira Abderrahmane conscient de ne pas parler seulement pour lui, mais pour toutes les familles victimes, comme la sienne, du terrorisme islamiste. �Nous n�arrivons pas encore � faire notre deuil et j�ai peur qu�il soit encore impossible avec le vote de cette charte. Notre blessure reste toujours vivace. Chaque fois qu�on annonce l�assassinat d�un citoyen de mon pays, c�est le souvenir de choc traumatique laiss� par la mort de Sma�l, qui remonte � la surface, c�est la journ�e du 18 octobre 1993 qui revient.� Le fr�re de Sma�l ne con�oit d�antidote � cette blessure, toujours vivace, que quand ceux qui ont commandit� ces crimes et ceux qui les ont ex�cut�s expriment leur repentance, demandent pardon et se soumettent ensuite au glaive de la justice. C�est dans ces conditions que Bouteflika pourra faire jouer ses pr�rogatives de gr�ce pr�sidentielles. Aujourd�hui, la r�conciliation veut dire essuyer le sang des victimes sur le dos de leurs familles. Si nous r�clamons justice aujourd�hui, c�est pour �viter que nos enfants revivent demain le m�me cauchemar. Je dis tout cela sans haine, ni esprit de vengeance�.

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