Ce week-end, la da�ra d�El-Karimia, au sud-ouest de la wilaya de Chlef, a v�cu au rythme d��meutes et d�un climat tendu. Les citoyens sont sortis dans la rue pour exprimer leur col�re accusant les autorit�s locales de faire la sourde oreille � leurs dol�ances. Selon des habitants de la r�gion, tout a commenc� quand une liste de b�n�ficiaires de 180 logements sociaux et 280 logements ruraux a �t� rendue publique. Cette situation a suscit� la col�re des citoyens qui ont pr�sent�, explique un habitant de la r�gion, pr�s de 300 recours. La situation n�en est pas rest�e l� puisque un citoyen, s�estimant l�s� du fait qu�il n�a pas �t� retenu comme b�n�ficiaire, a eu un geste de d�sespoir. Ce dernier s�est muni d�un jerrican rempli d�essence avant de monter sur le toit de l�APC tr�s t�t dans la matin�e du mercredi en mena�ant de s�immoler par le feu. Ce citoyen a exig� la pr�sence du wali demandant � �tre r�tabli dans ses droits. Selon les t�moins, le protestataire habite dans un bidonville avec seize membres de sa famille. S�ensuivirent quarante-huit heures de n�gociations durant lesquelles ni le pr�sident d�APC, ni le chef de da�ra, ni m�me l�imam ne sont parvenus � raisonner le citoyen d�sesp�r� et le dissuader de commettre l�irr�parable. Entre-temps, les habitants de la r�gion se sont regroup�s devant la battisse et seul l�assaut donn� jeudi soir par les �l�ments de la Gendarmerie nationale, t�moignent les pr�sents, a pu emp�cher le malheureux habitant d�El Karimia d�accomplir son geste d�sesp�r�. Arr�t�, il a �t� emmen� au si�ge de la gendarmerie. Mais cela n�a pas emp�ch� la situation d�empirer puisque les citoyens ont laiss� libre cours � leur col�re et des �meutes ont �clat� peu apr�s. Apr�s des jets de pierres en direction des forces de l�ordre, les �meutiers, rapporte un citoyen de la r�gion, se sont dirig�s vers les nouveaux logements et les ont saccag�s. Arrach�es, les portes et fen�tres des habitations ont �t� br�l�es. Un calme pr�caire est revenu � El-Karimia hier matin. Dix personnes ont �t� arr�t�es suite � ces �meutes et les habitants attendent de conna�tre leur sort et celui du citoyen arr�t�.
