La ministre de la Culture et du Sport de la R�publique arabe sahraouie d�mocratique (RASD), Mme Meriem Salek, �tait mardi dernier � la Biblioth�que nationale alg�rienne (BNA) au c�t� du directeur de la BNA, Dr Amine Zaoui, et d�un responsable de la direction de la culture de la wilaya de Boumerd�s, dans le cadre des journ�es artistiques au profit de 150 enfants sahraoui � Boumerd�s qui prendront fin ce vendredi. La ministre a fait une courte intervention pour rappeler l��tat d�sastreux de la culture dans son pays qui, dit-elle, ne peut �tre dissoci� de la situation politique. Avec plus de 95% d�analphab�tes au d�part des Espagnols, encha�ne-t-elle, le peuple sahraoui peine encore � trouver les moyens de se cultiver et cela � cause de l�embargo instaur� par le pouvoir marocain qui a fait et fait preuve d�une grande sauvagerie. Le combat, en premier identitaire, men� il y a des ann�es par des lyc�ens continue toujours aujourd�hui mais avec, cette fois-ci, des universitaires, dont beaucoup form�s en Alg�rie. Ils sont l�espoir de la lib�ration, conclut-elle. Seul intervenant, le Dr Bouguetaia, dans un expos� exhaustif donnera plusieurs pr�cisions sur les jeux et les enjeux politiques autour du Sahara, tant du c�t� marocain qu�international. Abdelkader Nour, fondateur et ancien directeur de la Radio et t�l�vision alg�rienne, a pr�sent� une communication sur son parcours dans la radio. Son intervention devait avoir lieu dans une autre salle mais il a trouv� finalement, au milieu du d�bat sahraoui, bonne �coute, puisque dans son r�cit, il s�agissait de la lib�ration de la Radio et t�l�vision alg�rienne, chose qui n�a pas encore �t� r�alis�e dans la R�publique saharaouie. Yacine Hir�che Est-ce qu�il existe d�j� un �change culturel entre l�Alg�rie et la R�publique sahraouie ? Depuis le d�but il existe un lien culturel entre les deux peuples, en premier � travers la culture arabo-musulmane ainsi que plusieurs traditions et coutumes. Il y a d�sormais une entraide entre les deux minist�res et j�ai d�j� effectu� plusieurs visites en Alg�rie o� nous avons sign� plusieurs trait�s de collaboration, nous sommes d�ailleurs l� pour concr�tiser certains projets initi�s. Vous �tes aussi ministre du Sport, quelle est la situation du sport au Sahara Certainement bien mieux que la culture, car le sport demande moins d�effort. Nous essayons au maximum de faire participer les femmes pour lib�rer leur mentalit� et ouvrir celle des autres, ceux qui pensent que la femme est incapable de faire ce que l�homme accomplit. En tant que femme au poste de ministre, avez-vous rencontr� des difficult�s ? Prendre la responsabilit� de n�importe quel portefeuille minist�riel comporte un certain nombre de difficult�s, mis � part la question de sexe. Certes, il existe des difficult�s pour la femme, surtout dans un pays musulman du tiers-monde, mais la nature ouverte du peuple sahraoui et sa vision respectueuse de la femme, en particulier, parce qu�elle fut et demeure un acteur majeur dans la guerre de lib�ration, facilitent les choses.
Les perspectives du Dr Amine Zaoui directeur de la biblioth�que nationale d'Alg�rie Quel est le but de cette journ�e ? C�est une journ�e de sensibilisation autour de la culture sahraouie, parce qu�on �voque ce pays qu�� travers la politique et l�id�ologie et on a souvent oubli� la culture et l�art, le vrai ciment d�un peuple Avez-vous, lors de votre visite avec la ministre Khalida Toumi au Sahara, concr�tis� des projets de collaboration et d�aide ? On a inaugur� la Biblioth�que nationale du Sahara occidental, une initiative des deux c�t�s, et la Biblioth�que nationale alg�rienne a fait un don de 15 000 livres en arabe, fran�ais et espagnol. C�est l� je crois le premier pas g�ant de la collaboration entre les deux pays. Que va d�couvrir le public alg�rien � la BNA lors de ces prochains jours ? Il y a d�abord une exposition qui refl�te le parcours militant et culturel du peuple sahraoui, et il y aura d�autres manifestations. Il y a, je trouve, un manque de manifestations de ce genre � Alger surtout qu�ils ont de bons chanteurs et de grands po�tes. La po�sie et la chanson sahraouies sont encore mal connues en Alg�rie.
