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ALORS QUE L'INTERDICTION D'INTRODUIRE LITERIE ET NOURRITURE ENTRE EN VIGUEUR SAMEDI
Pas de mesures sp�ciales au sein des h�pitaux
Publié dans Le Soir d'Algérie le 29 - 06 - 2006

Si le minist�re de la Sant� tient sa promesse, les patients qui seront admis d�s samedi devront se contenter de la nourriture servie par les h�pitaux et de la literie que ces derniers mettront � leur disposition. A quelques jours de cette date-butoir, un nombre impressionnant du personnel de la sant� ignorait tout de cette mesure. M�decins et param�dicaux expriment leurs doutes alors que les malades promettent de ne pas accepter d�ingurgiter la nourriture insipide servie ni de dormir dans des draps � la propret� plus que douteuse.
Dans une correspondance dat�e du 27 mai dernier, adress�e aux directeurs des centres hospitalo-universitaires (CHU), ceux des Etablissements hospitaliers sanitaires (EHS) ainsi que ceux des secteurs sanitaires, le minist�re de la Sant� invite ces derniers � �une r�union de coordination inter�tablissements de sant� de la wilaya d�Alger en ex�cution de l�instruction No 3 du 26 mars 2006�. A la r�union qui s�est tenue le 9 avril �taient convoqu�s les charg�s des affaires �conomiques, un praticien, un di�t�ticien ou �� d�faut, un technicien de la sant�. Objet de la r�union : le principe d�un menu hebdomadaire �quilibr� adapt� � chaque service. Voil� pour ce qui est du chapitre th�orique. En pratique, les choses paraissent moins �videntes.
�Jamais sans mes draps�
La sortie m�diatique du ministre de la Sant�, reprise � la Une de plusieurs journaux, n�a apparemment pas eu beaucoup d��cho aupr�s des premiers concern�s. La corporation est en effet partag�e entre des personnes n�ayant �jamais entendu parler de �a� et des personnes qui �ne croient plus aux effets d�annonce�. Pour s�en convaincre, petit tour au service des admissions du plus grand CHU d�Alger. A quinze jours de l�entr�e en vigueur de la nouvelle r�glementation, les personnels y travaillant sont incapables de donner le moindre renseignement � ce sujet. Ils affirment que l�administration ne les a pas inform�s. L�un d�entre eux croit se souvenir avoir lu sur les colonnes des journaux qu�� compter du 30 juin, couvertures et victuailles seront bannies. Ironique, il explique qu�il suffit de regarder ce qui se passe aux abords de son service pour comprendre la complexit� de la situation. La sc�ne est classique : le parent d�un patient arrive les bras charg�s de draps, de couvertures et d�oreillers. C�est devenu une tradition, presque une religion. Chaque malade charrie avec lui de la literie, beaucoup de literie. Il n�est un secret pour personne que les matelas, les draps et les oreillers des h�pitaux sont loin d��tre un mod�le de propret�. Blancs � l�origine, ils sont devenus gris, aur�ol�s de taches. Des haillons qui n�ont de draps que le nom. Ce qui fera dire � un mari venu faire admettre sa femme au service d�obst�trique, que le minist�re de la Sant� a mis la charrue avant les b�ufs. �Avant de prendre ce genre de mesures, ils auraient d� am�liorer les conditions d�accueil des malades.�. Un avis que partage un petit groupe de m�decins rencontr�s au niveau du service de cardiologie. S�ils sont au courant de la d�cision de la tutelle, ils restent cependant tr�s sceptiques. Ils estiment que les habitudes ont la peau dure. A moins d�une v�ritable r�volution dans les h�pitaux, ces pratiques qui sont entr�es dans les m�urs risquent de ne pas dispara�tre. Les malades trouveront toujours une connaissance qui conna�t une connaissance qui travaille au niveau du service X et qui pourra introduire les produits prohib�s. Et pour l�heure, il n�est pas permis de parler de r�volution. Il semblerait que rien n�a �t� fait pour renouveler la literie des h�pitaux. Autre souci majeur des malades : la restauration. Sans exiger des plats dignes d�un cinq �toiles, ils r�clament le droit � une alimentation moins infecte. Un quinquag�naire cardiaque hospitalis� depuis une semaine en a gros sur le c�ur. Il ne comprend pas qu�on puisse servir des �ufs bouillis et une portion de fromage pour le d�jeuner. Evidemment que ce jour-l�, il n�y a pas touch� car sa famille est arriv�e � une heure sonnante avec un plat sp�cialement mijot� pour lui. Si les m�decins sont souvent en d�saccord avec leurs patients � cause de ces repas trop copieux, ils font souvent preuve d�indulgence. Il faut vraiment �tre oblig�s de le faire pour avaler les plats servis. Mais de quelle mani�re ces derniers sont-ils �labor�s ?
Le di�t�ticien, l�incompris du service
C�est au di�t�ticien, au m�decin et � l��conome qu��choit la mission de pr�parer un menu hebdomadaire. En fonction du budget allou� � l�alimentation, ils d�cident de ce que les malades mangeront. Le di�t�ticien et le m�decin doivent veiller � ce que les plats propos�s ne soient pas incompatibles avec les diff�rentes pathologies des malades. Les choses ne se passent pas toujours comme cela. D�motiv�s, les cuisiniers ne font aucun effort et pensent m�me que la di�t�tique est un luxe qu�un h�pital ne peut se permettre. Sous-pay�s, ils font le minimum au grand dam d�un di�t�ticien exer�ant dans un EHS � Alger. Passionn� par son m�tier, il ne comprend pas que la corporation soit � ce point marginalis�e et incomprise. Issu de l�Institut des technologies de la sant� publique, il explique que gr�ce � la di�t�tique beaucoup de sympt�mes peuvent dispara�tre. �En observant des r�gles simples, on peut am�liorer le quotidien des malades�, dit-il, esp�rant que la nouvelle r�glementation en vigueur permettra de r�habiliter la profession de di�t�ticien, souvent d�nigr�e par les m�decins et rejet�e par les param�dicaux. Lorsqu�en avril dernier, Amar Tou annon�ait ces nouvelles dispositions, il avait �voqu� les mesures d�accompagnement et un budget �sp�cial� qui permettrait aux structures sanitaires de renouveler leur literie et de proposer aux malades des plats moins insipides. La question des di�t�ticiens n�a en aucun cas �t� �voqu�e. La convocation adress�e aux directeurs des CHU et dans laquelle le minist�re �crit �� d�faut de di�t�ticien, veuillez d�l�guer un technicien en assainissement �, renseigne sur le d�ficit de di�t�ticiens. Tous les secteurs sanitaires ne b�n�ficient en effet pas des services d�un sp�cialiste en nutrition. Ce dernier, maillon fort de la cha�ne, m�riterait d��tre r�habilit�. Ce n�est qu�en am�liorant la qualit� des repas et en veillant aux strictes r�gles d�hygi�ne que sera r�instaur�e la confiance perdue depuis fort longtemps en les institutions. En attendant, le spectacle continue : marmites et couvertures continuent leur ballet. Les malades esp�rent ne pas en �tre priv�s, ils ne croient pas en les promesses du minist�re de la Sant� et ne d�sesp�rent pas d�introduire �comme au bon vieux temps� tout ce qu�il leur faut pour survivre dans des conditions plus ou moins acceptables. Le syst�me D a encore de beaux jours devant lui�.
Nawal Im�s
La communication, version Tou
En d�pit des nombreuses sollicitations, le minist�re de la Sant� est rest� sourd � notre demande d�autorisation d�effectuer un reportage au sein du CHU Mustapha. Le d�partement de Amar Tou a �rig� le silence comme politique de communication et a impos� cette loi � l�ensemble des cadres du secteur. Dispos� � nous recevoir et � nous ouvrir les portes de son �tablissement, le directeur g�n�ral a d� attendre le feu vert de la tutelle qui refuse obstin�ment de communiquer. N. I.


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