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A FONDS PERDUS
Votre PC est une �gorge profonde� Par Ammar Belhimer [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 12 - 09 - 2006

La presse sp�cialis�e rapportait r�cemment que Google, le c�l�bre moteur de recherche, travaillerait sur un logiciel qui pourrait �couter par le petit trou de la carte son, et ainsi conna�tre nos go�ts musicaux, cin�matographiques ou autres. Technologiquement, le projet est impressionnant et son application premi�re d�clar�e rel�verait du marketing cibl�. Paru la premi�re fois dans Technology Review, l'article qui en fait �tat cite Peter Norvig, le directeur de la recherche de Google.
Ce dernier est confiant : "Cette solution pourrait bien un jour devenir une r�alit� et s'ajouter � la liste de nos services." Google avait d�j� �voqu� ce projet lors d'une conf�rence europ�enne au mois de juin 2006 et son annonce avait d�j� soulev� les critiques des d�fenseurs des libert�s individuelles qui craignaient que le moteur de recherche ne profite de cette technologie pour aussi surveiller les webcams. Pour le logiciel d'�coute, le concept est simple. Il suffit d'utiliser le microphone pr�sent sur la plupart des ordinateurs pour �couter ce qui se passe en arri�re-plan, comme la musique, la sonnerie d'un t�l�phone ou encore la t�l�vision. Une fois ces sons localis�s, l'ordinateur les identifie, gr�ce � un syst�me d'empreintes sonores, et propose � l'utilisateur des contenus en fonction d'un sujet rep�r� dans le son. La mission du logiciel est d'entendre ce que vous regardez � la t�l�vision, et, en fonction du programme, d'afficher sur votre ordinateur les sites qui pourraient vous int�resser. Ainsi, si vous regardez un match de foot, Google pourra afficher les liens correspondants comme les sites des �quipes, les sites des �quipementiers, les chats. La firme proc�de d�j� au stockage des mots-cl�s, des pages Web pour cr�er des profils personnalis�s et cibler les internautes avec des banni�res publicitaires susceptibles de les int�resser. Google jure par tous les saints que son syst�me ne s'int�ressera qu'aux sons �mis par le t�l�viseur, et qu'il n'enregistrera pas les conversations priv�es. Jusqu'au jour o� elles int�resseront les marques et leurs annonceurs. Ainsi va le march� ; il vous poursuit dans vos retranchements les plus intimes. Le but avou�, on s'en doute, n'est pas d'espionner l'internaute... mais � appr�cions la nuance � d'analyser son environnement sonore (radio �cout�e, bruits caract�ristiques divers) afin de mieux �l'informer sur les opportunit�s commerciales du moment les mieux cibl�es et adapt�es�. Ce n'est donc pas de l'espionnage, c'est du service au consommateur. Reste � savoir combien de temps une telle �invention� fonctionnera sans risquer de se faire d�tourner. C'est l� que les observateurs les plus sceptiques marquent des points. Ils craignent d'�ventuels, plut�t d'in�vitables, d�rapages ult�rieurs. Une autre r�v�lation r�cente justifie la crainte croissante que les nouvelles technologies ne servent de support � la violation des libert�s par le mauvais usage des donn�es priv�es. La soci�t� am�ricaine Trust Digital vient d'�tablir que les utilisateurs de mobiles effacent mal les donn�es de leur t�l�phone portable avant de le revendre. Elle �tablit que, sur dix t�l�phones mobiles achet�s d'occasion sur eBay, neuf contenaient des donn�es sensibles, voire confidentielles. Coordonn�es bancaires, messages personnels, e-mails professionnels confidentiels... Donc, sur dix appareils auscult�s (smartphones et PDA), Trust Digital affirme avoir r�cup�r�, dans neuf d'entre eux, des milliers de pages d'informations plus ou moins sensibles. Et ce, alors que leurs propri�taires croyaient peut-�tre en avoir effac� le contenu. Trust Digital a extrait environ 27 000 pages de ce type de donn�es appartenant aux anciens utilisateurs des mobiles revendus. Ces informations peuvent �tre facilement recueillies � l'aide de simples logiciels en vente sur Internet. Ainsi, sans le savoir, de nombreux utilisateurs de t�l�phones portables livrent eux-m�mes leurs donn�es les plus secr�tes, en revendant leur mobile. En effet, � l'instar du disque dur d'un PC, la m�moire d'un portable peut encore r�v�ler ses secrets, m�me apr�s avoir �t� en apparence nettoy�e : des outils de piratage, disponibles sur le Net, percent ses secrets les plus intimes. En l'occurrence, c'est la m�moire Flash des terminaux mobiles analys�s par Trust Digital qui a vendu la m�che. Selon la soci�t�, leurs propri�taires n'avaient tout simplement pas effectu� de r�initialisation mat�rielle (hard reset) de leur appareil, indispensable pour effacer d�finitivement toute trace de donn�es. La raison : bien souvent cette r�initialisation est lente � effectuer. Certes, certains constructeurs mettent en place des proc�dures d'effacement plus rapides, comme la r�initialisation logicielle, mais elle est beaucoup moins efficace sur les terminaux. En effet, cette r�initialisation est particuli�rement lente � r�aliser sur les m�moires Flash, conduisant les constructeurs � mettre en avant des proc�dures d'effacement plus rapides mais moins efficaces sur les terminaux, comme le soft reset (r�initialisation logicielle). M�me si cette �tude a �t� r�alis�e par une soci�t� qui vend des outils de cryptage de donn�es pour les mobiles, elle a au moins le m�rite de pointer du doigt les failles de s�curit� sur les t�l�phones portables. On en serait encore au stade de la science-fiction, si un autre f�cheux incident n'�tait pas venu inqui�ter la communaut� des centaines de millions d'internautes : AOL s'est r�cemment rendu coupable de la diffusion sur Internet de donn�es personnelles concernant plus de 685 000 de ses membres. Au total, pr�s de 20 millions de requ�tes, class�es par mots-cl�s, montraient clairement l'int�r�t de nombreux internautes pour les armes et le sexe. AOL s'est rapidement excus� de cette manipulation maladroite (ces donn�es devaient � l'origine n'�tre exploit�es que par des chercheurs) et a, depuis, licenci� sa directrice technique et ses principaux adjoints. L'�pisode d'AOL aurait pass� inaper�u s'il n'allongeait pas une longue liste d'incidents dont la publication inqui�te chaque fois davantage l'opinion publique, notamment am�ricaine. Ainsi, il y a quelques mois, ATT avouait avoir c�d� � la National Security Agency (l'agence de renseignements am�ricaine qui forme les �grandes oreilles� de l'Am�rique, depuis le 11 septembre 2001), toutes les informations demand�es par l'agence pour espionner toutes les conversations t�l�phoniques internationales pass�es depuis les Etats-Unis, et aussi les messages �lectroniques. Encore plus d�sesp�rant : l'ann�e derni�re, MasterCard r�v�lait que des informations personnelles sur 40 millions de ses clients avaient �t� d�tourn�es par des pirates du Net. Quelques mois plus t�t, l'un des plus importants marchands de donn�es en ligne de la plan�te, CheckPoint, avouait � son tour des d�tournements d'informations sensibles ayant conduit � plusieurs centaines d'usurpations d'identit� pour fraude financi�re. Tous ces faits attestent qu'Internet est de moins en moins un endroit s�r pour confier une donn�e personnelle sensible. San Jose Mercury News, un quotidien de la Silicon Valley, la terre b�nie de l'informatique et des NTIC, vient de se livrer � une int�ressante enqu�te. Depuis trois mois, il interroge quatre grands acteurs du net pour conna�tre leur politique en mati�re de protection des donn�es personnelles de leurs internautes. A la question : �Vos utilisateurs peuvent-ils demander la destruction d�finitive de leurs donn�es personnelles ?�, Microsoft r�pond : �Non�, Yahoo! et Google : �Non, mais ils peuvent se d�sabonner�, AOL : �Les utilisateurs peuvent demander la suppression de donn�es personnelles ayant moins de trente jours, mais ne peuvent intervenir sur le contenu d'une autre base de donn�es o� toutes les donn�es sont regroup�es de fa�on anonyme.� Le pire est � venir. Que dire, en effet, lorsque les services en ligne se banaliseront dans la voiture ou le t�l�phone et que les applications de g�olocalisation fourniront d'autres informations encore plus personnelles. Les fournisseurs de ces services sauront qui s'est d�plac�, pour aller o�, � quelle heure et pour acheter quoi. Comme le fait remarquer avec malice un commentateur : �Bient�t, lors d'une recherche en ligne, c'est le moteur qui fera une recherche sur vous plut�t que le contraire.�

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