15e invit� du forum �Echibek�, Rachid Mekhloufi, figure embl�matique du football national et international, en passant par les Verts de l�ASSE, de l��quipe du FLN, l�EN qui a remport� le premier titre supr�me (JM 75) en tant que s�lectionneur, et aujourd�hui comme instructeur CAF et FIFA, est venu r�pondre aux questions des journalistes et donner sa version sur la d�cr�pitude du sport roi en Alg�rie. Mekhloufi a fait appel � sa m�moire et quelques amis, pr�sents dans la salle des conf�rences de la maison de la presse Tahar-Djaout, pour raconter ses v�rit�s. Entre les l�vres ou s�ches. Mekhloufi, le c�ur grand et d�sormais gros, revient sur son ��jection�, par �proc�d� mafieux�, note-t-il, de la course aux �lections de la FAF en 2001. Celles qui ont introduit Raouraoua � la pr�sidence de la f�d�ration. Par qui et pourquoi ? Rachid Mekhloufi en est demeur� �vasif. Trop vaste : �On repr�sentait, moi et les membres de mon �quipe, un danger pour certains int�r�ts qui voyaient en notre projet un risque pour leur �carri�re�. � De la vielle histoire ? Peut-�tre pas, puisqu�au jour d�aujourd�hui, les effets sont palpables. L�instabilit� de la f�d�ration est toujours d�actualit� en d�pit du retrait de Raouraoua qui �a eu tous les moyens pour r�ussir�, note l�ex-strat�ge de Saint- Etienne. Le pass� a tellement marqu� le n�10 de l�ASSE qu�il ne manque aucune occasion pour le faire valoir. �Si le FLN a fait appel � Zidane pour lui demander de ne pas se rendre � Allemagne-2006, qu�aurait-il d�cid� ?�, s�interroge-t-il pour rappeler l�acte commis par lui et ses compagnons, footballeurs professionnels de leur �tat, un certain mois d�avril 1958. La transition est vite trouv�e. �L�Alg�rie a toujours enfant� des footballeurs. Ils (les Alg�riens, Ndlr) le sont (footballeurs, Ndlr) de naissance. C�est inconcevable que nos entra�neurs et les s�lectionneurs aillent chercher ailleurs ce dont on a chez nous. Il y a quelque chose qui ne marche pas correctement. La formation est la base. Il faut faire abstraction de l�EN, c�est l�aboutissement d�un processus.� Et de pr�coniser des solutions : �S�il y a le d�sir de sortir le football national de son marasme, on aurait franchi un grand pas. Il faut une d�cision nationale, de la plus haute autorit� du pays. On doit solliciter tous les anciens : joueurs, entra�neurs, gestionnaires, arbitres et leur demander les raisons de ce d�clin et les solutions aux probl�mes. On ne peut plus faire de la navigation � vue.� Pour Mekhloufi, l�argent est indissociable de la pratique de l�activit� sportive et du football en particulier. �A une condition : je conc�de aux sportifs d�empocher de l�argent, beaucoup d�argent, mais je dois leur demander des comptes, ils doivent justifier l�investissement plac� en eux. Maintenant, il faut tout revoir en instaurant des statuts particuliers aux entra�neurs, arbitres, dirigeants et footballeurs. La FAF doit �tre �costaud� et appliquer ses r�solutions. L�application est essentielle dans un processus de d�veloppement. Pondre des lois, c�est bien, les appliquer est important.� A propos du conflit FAF/ MJS, l�ancien s�lectionneur des Verts a voulu se montrer pragmatique : �En Afrique, sans les gouvernements, le football est nul et sans avenir. L�argent, les infrastructures, tout est ventil� par les pouvoirs publics. Pourquoi s�offusquer d�s lors qu�un minist�re invoque le droit d�avoir un �il sur la gestion des ressources ? A moins qu�il ait d�autres raisons, la FIFA se trompe sur le sujet.�, dira-t-il. Mais, Mekhloufi ne restera pas l�. Il rejettera notamment l�ing�rence des pouvoirs publics dans le volet technique et avertira sur les cons�quences d��ventuels d�rapages. Par ailleurs, Mekhloufi a reconnu que le football national n�a pas, en ce moment, besoin de l�apport des techniciens �trangers. �Il ne faut pas mettre les charrues avant les b�ufs.�, se contentera-t-il de dire et de saluer la venue de son ami, l�Allemand Peter Schnittger � la DTN : �C�est quelqu�un de comp�tent qui conna�t son sujet et qui peut nous �tre tr�s utile. Maintenant, tout d�pendra des moyens qui sont mis pour l�application de son programme. Je certifie que l� o� il est pass� il a fait du bon boulot.� Pour conclure, Mekhloufi lancera une phrase lourde de sens : �Vous savez, l�Alg�rien est quelqu�un qui aime qu�on soit juste avec lui et qu�on le respecte pour ce qu�il fait, non pour ce qu�il est. C�est l� qu�il se donne � fond. Je me rappelle du cas de Merzekane Cha�bane dont beaucoup de gens, parmi lesquels des entra�neurs, pensaient que c��tait un voyou qui ne respectait personne. Ce qu�il a d�menti sur le terrain et en dehors en adh�rant � notre discours et en voyant qu�il avait les m�mes droits et les m�mes devoirs que tous ses �quipiers. C�est un homme qui cherchait le bon exemple pour se mettre au diapason.�, confie-t-il.