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LETTRE DE PROVINCE
Guidoum, un futur �ex� Par Boubakeur Hamidechi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 11 - 2006

Tout autant que le journalisme, il semblerait que le sport peut mener � tout. C�est-�-dire nulle part politiquement, sauf exception. Qui mieux que l�Alg�rie pour illustrer les avatars d�une telle sin�cure. Consid�r� comme un minist�re enti�rement � part lorsque d�autres le sont de plein exercice, ce strapontin a, de tout temps, �t� consid�r� comme un pantouflage pour celui qui l�occupe. Dans le challenge mortel qui caract�rise la course � la notori�t�, �tre appel� � g�rer ce secteur signifie qu�il reste un long chemin � accomplir avant d��tre admis en tant que pair de la R�publique des coquins.
Politiquement, il n�est gu�re gratifiant de faire valoir son passage � la t�te d�un d�partement que l�on n�a eu de cesse de d�valoriser. Car il rappelle a posteriori que dans la glorieuse servitude de l�Etat, il y a des ministres plus �gaux que d�autres. Avant Guidoum, aujourd�hui victime d�une vol�e de bois vert dans la presse, il y eut pas moins de 20 pr�d�cesseurs obscurs qui finirent pour la plupart au placard sauf un seul ! En effet, qui se souvient encore que Bouteflika occupa, aux premiers matins de l�ind�pendance, ce poste ? Certes, il n�y demeura pas longtemps et n�exer�a son g�nie naissant que partiellement en ces temps b�nis o� les jeux des stades n��taient que de l�amusement. Les choses, depuis, ont chang� et le sport est devenu, entre-temps, un param�tre politique de l�audience des nations. Mais en Alg�rie, l�on continua � toujours consid�rer cette occupation comme une pr�occupation secondaire avec ce que cela implique comme d�sint�r�t de la part des pouvoirs. Ici, l�on persista � croire � hormis la parenth�se de la r�forme 77- 85� que pour s��pargner les soucis de ce secteur, il suffisait de caser � ce poste un alli� au ch�mage ou de promouvoir un athl�te- alibi m�me si leurs incomp�tences manag�riales �taient av�r�es. C��tait ainsi par le pass� et cela continue de l��tre � ce jour. C�est donc de cette ignorance crasse de l�environnement international caract�ris� par la mondialisation pr�coce du sport que nous p�tissons jusqu�� �tre clou�s � tous les piloris des instances internationales. Ce n�est, par cons�quent, pas la personne du ministre qui, en l�esp�ce, est un cas d�sesp�r� mais bien la totalit� de la perception qu�a l�Etat de la place r�elle que m�rite d�occuper l��ducation physique et sportive. Tous les proc�s d�intention que l�on instruit � l�encontre de ce �casseur de baraque� ne suffiront pas � nous d�tourner du fond du probl�me. Les m�saventures � l�origine de ce toll� g�n�ral ne sont que les corollaires d�une d�mission de l�Etat qui ne date pas d�aujourd�hui. Les reproches internationaux que l�on r�sume avec une parfaite mauvaise foi dans �l�inad�quation de la d�marche d�un minist�re avec les r�gles olympiques� constituent paradoxalement un r�v�lateur de ce qui n�a pas �t� accompli pr�c�demment. C'est-�-dire se doter �nationalement� de normes �thiques pour soustraire l��ducation physique et la comp�tition aux pratiques douteuses. Personne n�est dans l�ignorance que le t�cheronage des athl�tes s�vit sous couvert de �professionnalisation� et qu�aucune structure ne respecte les cahiers des charges concernant notamment l�usage des fonds publics. Qu�ici ou l� l�on ait sollicit� intempestivement les arbitrages des instances internationales, quand il fallait se retourner devant les tribunaux locaux contre ce qui semblait une multiplication d�abus d�autorit� d�un minist�re de tutelle, est �galement r�v�lateur de la culture de la l�galit� des uns et des autres. Pour un ministre, tout au moins, les revers internationaux doivent lui valoir un peu plus de respect de ceux qui l�ont nomm� � ce poste et ont agr�� sa feuille de route. Car il faut d�sormais expliciter sans faux-fuyants les raisons cach�es qu�avancent certaines f�d�rations pour r�futer un d�cret et dans la foul�e mesurer � l�aune des pratiques maffieuses qui ont cours dans le sport le degr� de r�sistance des uns et des autres. Ce � quoi n�ont pas os� s�attaquer trois ou quatre pr�d�cesseurs de l�actuel ministre qui �taient pourtant tout � fait impr�gn�s de la d�rive du secteur. Ceux-l� ne se sont-ils pas content�s de g�rer leur confort politique personnel jusqu�� redoubler de civilit�s avec les acteurs du sport dont ils savaient qu�ils n��taient pas tous des parangons du b�n�volat ? Leur successeur se crut, lui, autoris� � mettre les deux pieds dans ce plat peu rago�tant. Maladroitement ? S�rement, puisqu�il n�a jamais su correctement �valuer les hostilit�s. Mais enfin cela valait bien mieux que la complicit� muette du pass�. Cette indulgence de l�autorit� publique qui ressemble � l�omerta. Ce ministre-l� est-il politiquement incorrect pour avoir suscit� les foudres de f�d�rations internationales et install� le mouvement sportif dans l�isolement ? A moins de ramener la pr�pond�rance sportive du pays � quelques hypoth�tiques m�dailles, l�on peut effectivement se lamenter que l�on soit sujets � exclusion. Or, rien n�est plus trompeur pour l�amourpropre d�un pays que de le faire chanter � travers les exploits de deux ou trois athl�tes d�exception. Lorsqu�on sait que derri�re Morcelli, Boulmerka ou Garni il y a le d�sert ou presque ; et que l�Alg�rie du football joue avec des beurs, alg�riens certes, mais produits par le savoir-faire fran�ais, lorsqu�on admet cela, l�on admettra tout le reste. C'est-�-dire que le mouvement sportif est en panne. Cela est d�autant plus vrai lorsque les statistiques avouent que seulement un adolescent sur 100 pratique chez nous un sport dans une structure. Pol�miquer sur les d�rapages verbaux d�un ministre et les entorses r�glementaires d�une tutelle revient par cons�quent � privil�gier le formalisme tatillon sur les intentions fonci�res. Celles qui consistent � se demander pourquoi ce pays de 33 millions d�individus, dont les trois quarts sont en droit d�exiger un acc�s aux bienfaits du sport, est toujours incapable de r�pondre � cette demande alors que l�argent public continue � irriguer les r�seaux parasportifs ? Il est vrai, par ailleurs, que ce tr�s contest� ministre manque de p�dagogie pour poser dans les bons termes cette probl�matique et comment il compte susciter un nouveau d�clic. Il fait m�me pire que mal communiquer, puisqu�il se gargarise de tapageurs effets d�annonce, lesquels atteignent parfois quelques dirigeants probes. A vouloir faire le m�nage � grande eau l�on �clabousse injustement certaines int�grit�s morales. H�las, cette mani�re de �faire� est moins de la maladresse qu�une faute que l�on retient comme un r�quisitoire. Monsieur Guidoum est effectivement dans cette inconfortable posture qui l�expose aux plus virulentes critiques et d�mon�tise globalement sa besogne. Cible providentielle par sa faute, la presse en a fait cette semaine un carton comme dans une baraque foraine. A juste raison, on le brocarde pour sa propension � cr�ner vaniteusement un jour et � se d�dire le lendemain. L�on confie dans les cercles sportifs que m�me les interlocuteurs subalternes qui contr�lent les f�d�rations font peu cas de ses correspondances. C�est dire qu�ils auraient re�u des assurances quant � leur impunit�. D�ici � ce que la rumeur fasse croire que ce compagnon de route du pouvoir commence � devenir encombrant, il n�y a qu�un pas vite franchi par la presse qui envisage son limogeage comme l�aboutissement logique d�un lent processus de d�gradation des relations entre la tutelle et les structures du sport. Sur cette question, n�est-on pas �galement injuste en lui imputant singuli�rement la responsabilit� de ce d�sordre sportif ? Or, une fois de plus, les commentateurs ont la m�moire courte et les approches trop s�lectives quand ils pr�tendent qu�il a, � lui seul, r�ussi � d�manteler les institutions du sport sans au pr�alable prendre la pr�caution de pr�parer d�autres. C�est oublier justement que leur d�liquescence �tait de notori�t� sportive bien avant sa venue. F�d�ration, ligues et clubs n�ont-ils pas �t� d�crits par le pass� comme des niches de la pr�dation de l�argent public ? De surcro�t nos prestations internationales ne furentelles pas constamment qualifi�es d��chec ou de racl�e, de d�route ou d�humiliation ? C�est � l�indiff�rence ancienne et persistante du pouvoir politique qu�il faut en r�alit� s�en prendre et c�est � celui-ci qu�il faut imputer notre d�sastre sportif dont Guidoum n�est que le lampiste du moment. Qu�on lui substitue par calcul politicien un obscur commis afin d�apaiser les f�d�rations d�ici et se blanchir vis-�-vis de celles qui r�gentent le sport international ne rendra pas meilleures nos performances dans les stades. L�on ne fera qu�ajouter une couche de d�senchantement � un sport en pi�tre �tat parce que victime de ses dirigeants. C�est justement parce qu�il concentre sur sa personne toutes les critiques qu�il est plus pertinent de le maintenir � son poste si r�ellement l�on compte changer cet ordre sportif. Mais a-t-on vraiment ce souci-l� en t�te ou bien est-ce le contraire que l�on souhaite ? C�est-�-dire le retour au statu quo qu�ils assimilent � la stabilit�. Ce fort en gueule, comme le qualifient trivialement quelques plumes peu charitables, suscite effectivement les froncements de sourcils dans ce haut lieu qui n�aime pas les faiseurs de vagues. Saura-t-il � son tour choisir sa sortie de sc�ne ou bien pr�f�rera-t-il se coucher pour conserver sa sin�cure ? Cela d�pend �videmment de la mani�re dont il envisage son destin politique m�me s�il sait qu�avoir �t� ministre des Sports n�est pas ce que l�on m�rite de mieux pour pr�tendre figurer dans les manuels de l�histoire. Avons-nous souvenance d�un Saddek Batel ministre en 1964 ou d�un Derouaz en 1992 ? Il est vrai que Guidoum a fait mieux que ces deux-l�. Il est d�j� le ministre par qui l�on sait que notre sport est aussi un �territoire� pourri. Petite consolation pour ce futur �ex�, il y aura apr�s lui un �avant� et un �apr�s� Guidoum. Tant il est vrai qu�� l�avenir l�on ne pourra plus pr�tendre que l�on ne savait pas comment on g�re mal l�argent du sport. B. H.

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