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APRES L'EXECUTION DE SADDAM HUSSEIN
Quel avenir pour l'Irak ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 02 - 01 - 2007

Les images de l�ex�cution de Saddam Hussein ont fait le tour de la plan�te. Le pr�sident irakien d�chu a �t� pendu en ex�cution d�un jugement prononc� � l�issue d�une parodie de proc�s. En imposant le fait accompli, les alli�s et les autorit�s irakiennes se sont d�barrass�s d�un t�moin g�nant qui aurait certainement �voqu� dans des proc�s ult�rieurs les soutiens des capitales occidentales dont il a joui pendant vingt ans de r�gne. Au lendemain de son ex�cution, les pays arabes ont majoritairement fait part de leur regret. L�Europe reste quant � elle divis�e tandis que Washington parle d�un avenir �prometteur� pour l�Irak qui a v�cu samedi encore une journ�e sanglante. Un attentat � la voiture pi�g�e a fait pas moins de 37 morts et 76 bless�s.
Une c�l�rit� rarement �gal�e
C�est au moment o� les musulmans s�appr�taient � f�ter l�A�d que la t�l�vision irakienne a diffus� les images de l�ex�cution de Saddam Hussein qui avait �t� condamn� � mort le 5 novembre pour le massacre de 148 villageois chiites de Douja�l apr�s le rejet de son dernier recours. C'est dans une caserne des services de renseignements militaires irakiens � Kadhamiya, dans le nord de Baghdad, que l'ancien ra�s est mont� sur le gibet. Un juge lui a lu la sentence de mort avant qu'un autre magistrat ne demande � Saddam Hussein s'il avait quelque chose � ajouter. �Saddam est mont� sans rien dire, calmement � la potence, il �tait r�solu et courageux. Il n'a pas essay� de r�sister, n'a rien demand�. Il tenait un exemplaire du Coran dans sa main qu'il a souhait� envoyer � une personne. Des gens ont pris le nom du destinataire et promis de l'envoyer�, rapporte un juge ayant assist� � l�ex�cution. Une vid�o r�alis�e gr�ce � un appareil t�l�phonique montre un Saddam, main derri�re le dos, refusant de porter un bandeau. Au moment de l�ex�cution, les bourreaux scandaient �Moktada Sadr�. Apr�s avoir r�cit� la Chahada, la trappe s�est ouverte et Saddam est �mort sur le coup�. �C'�tait un processus 100% irakien. Il n'y avait que des Irakiens, aucun �tranger. Les Am�ricains sont rest�s hors du lieu de l'ex�cution, aucun Am�ricain n'�tait pr�sent�, a expliqu� le conseiller � la S�curit� nationale, Moaffaq al-Rouba�, qui lui aussi a assist� � la pendaison.
Indignation des pays arabes
La nouvelle de la mise � mort du pr�sident irakien d�chu a suscit� des r�actions d�indignation dans le monde arabe. Dans un communiqu� rendu public, le gouvernement alg�rien a fait savoir que �l'Alg�rie regrette la mise � mort de l'ancien pr�sident Saddam Hussein le jour de l'A�d El-Adha, jour sacr�, dont l'esprit originel, �vocateur de sacrifice, s'est sublim� dans les valeurs du pardon, de la cl�mence et de la g�n�rosit� pour tout le monde arabo musulman� que �la culpabilit� du pr�sident d�chu a �t� �tablie par un jugement des hommes dans des circonstances et dans un contexte faisant l'objet d'appr�ciations antagonistes et de positions polaris�es�. Saddam Hussein "fait prisonnier de guerre, a �t� ex�cut� suite � une condamnation � mort pour des actes relevant de ses activit�s � la t�te de l'Etat irakien�. De son c�t�, la Syrie s'est d�clar�e �tonn�e du choix du jour de l'A�d Al-Adha pour ex�cuter l'ancien pr�sident irakien Saddam Hussein. Le ministre syrien de l'Information a qualifi� de �p�nible et affligeante� l'ex�cution de Saddam Hussein. �Les images terrifiantes de l'ex�cution de Saddam Hussein sont une violation des principes les plus simples et des accords internationaux�, a-t-il d�clar�. Sortant de sa r�serve, le secr�taire g�n�ral de la Ligue arabe a d�clar� que �l'Irak est toujours confront� � l'effusion du sang des innocents. L�ex�cution de Saddam ne sera pas sans cons�quences, car nombreux sont ceux qui consid�rent que le proc�s �tait injuste et que le jour de son ex�cution a �t� mal choisi�. Le porte-parole du gouvernement jordanien, Nasser Djaoudat, a soulign� de son c�t� que �les Irakiens se devaient de pr�server l'unit� de leur pays face aux conflits intercommunautaires�, assurant l'attachement du royaume hach�mite � �uvrer, sur les plans arabe et international, � promouvoir les efforts visant l'arr�t des violences et l'instauration de la s�curit� afin de r�tablir l'Irak dans son r�le r�gional. M�me son de cloche du c�t� de l�Egypte qui �regrette que les autorit�s irakiennes aient appliqu� le jugement contre Saddam Hussein et que cela ait eu lieu le premier jour de l'A�d Al-Adha. Le choix de la date de l'ex�cution ne tient pas compte des sentiments des musulmans et du caract�re sacr� de ce jour de pardon. Plus radicale, la Libye a d�cr�t� trois jours de deuil national pour le �prisonnier de guerre Saddam Hussein�.
L�Europe divis�e
Tr�s embarrass�e, l�Europe a eu dans l�ensemble des r�actions assez mitig�es. Le haut repr�sentant de la diplomatie europ�enne ainsi que la pr�sidence en exercice sortante, ne se sont pas prononc�s. C�est la commissaire europ�enne aux Relations ext�rieures, Mme Benita Ferrero-Waldner, qui a estim� que �la mort de Saddam clos un long et douloureux chapitre de l�histoire de l�Irak�. La porte-parole de M. Solana, le haut repr�sentant pour la Politique ext�rieure et la S�curit� commune de l'UE, s�est quant � elle content�e de condamner des crimes commis par Saddam et aussi la peine de mort�. Elle a justifi� toutefois l�ex�cution de la sentence estimant que �bien que l�UE s�oppose � la peine capitale par principe, le jugement et la sentence contre Saddam montrent que ceux qui commettent des crimes contre l�humanit� ne peuvent �chapper � la justice�. Sans surprise aucune, la ministre britannique des Affaires �trang�res Margaret Beckett, s'exprimant au nom du Premier ministre Tony Blair, a estim� que Saddam Hussein avait "pay�", tout en r�affirmant l'opposition de principe de son pays � la peine de mort. �Nous avons clairement fait conna�tre notre position aux autorit�s irakiennes, mais nous respectons leur d�cision en tant qu'Etat souverain.� Le Quai d�Orsay a quant � lui fait savoir que �la France, qui plaide comme l'ensemble de ses partenaires europ�ens pour l'abolition universelle de la peine de mort, prend acte de l'ex�cution de Saddam Hussein�. Quant � la Russie, elle a d�nonc� l'ex�cution t�l�vis�e de Saddam Hussein et a accus� les Etats-Unis et les autres forces �trang�res pr�sentes en Irak de porter la responsabilit� du conflit fratricide qui divise le pays. �La duret� h�tive de l'ex�cution, que des instigateurs ext�rieurs n'ont pas eu honte de montrer � la t�l�vision au monde entier, ne fait qu'aggraver les divisions de la soci�t� irakienne�, a d�clar� le porte-parole des Affaires �trang�res, Mikhail Kamynine. �Au lieu d'une r�conciliation nationale et d'un accord dont il a bien besoin, l'Irak risque de voir une nouvelle escalade de son conflit fratricide�, dit-il dans un communiqu�.
Bush en solo
Criant victoire, George Bush a estim� que l'ex�cution de Saddam Hussein est �une �tape importante sur la route de l'Irak vers une d�mocratie qui peut se gouverner, �tre autosuffisante et se d�fendre, et �tre un alli� dans la guerre contre la terreur. Elle marque la fin d'une ann�e difficile pour le peuple irakien et pour nos troupes.� Dans un communiqu� transmis depuis son ranch de Crawford, au Texas, o� il passe des vacances familiales de fin d�ann�e, le pr�sident Bush a tenu � rappeler que �cette ex�cution montrait le chemin parcouru par les Irakiens depuis la fin du r�gime de Saddam Hussein avec l�occupation am�ricaine en mars 2003. Il a cependant conc�d� que cette mort ne mettrait pas fin � la violence en Irak�, relevant que �les progr�s accomplis par les Irakiens n'auraient pas �t� possibles sans le service et le sacrifice de nos hommes et femmes en uniforme�. Le chef de l�Etat am�ricain a estim� que �Saddam Hussein a b�n�fici� d�un proc�s qui a respect� les r�gles de justice, ce qu�il a toujours refus� � ses victimes�, a-til encore indiqu�.
L�Irak toujours en proie aux attentats
Le nouvel Irak d�mocratique promis par Bush ne voit pourtant pas le jour. Pire encore, les journ�es des Irakiens sont rythm�es par les attentats. Pas plus tard que samedi et quelques heures apr�s l�ex�cution de Saddam, un triple attentat a fait 37 morts et 76 autres bless�s dans un triple attentat � la voiture pi�g�e perp�tr� dans le nordouest de Baghdad. Trois voitures pi�g�es ont explos� quasi simultan�ment dans le quartier de Hurriyah, tuant 37 personnes et faisant 76 bless�s. Un pr�c�dent bilan faisait �tat de 20 � 25 morts, et plusieurs dizaines de bless�s. Un autre attentat � la voiture pi�g�e perp�tr� � proximit� de l'h�pital pour enfants Al-Iskan, situ� dans le nord de la capitale, a fait au moins 2 morts et 8 bless�s, selon une source de s�curit�. Auparavant, au moins 31 personnes avaient �t� tu�es et une quarantaine d'autres bless�es dans l'explosion d'une voiture pi�g�e au milieu d'un march� dans le sud de l'Irak. Une voiture pi�g�e a explos� samedi en d�but de matin�e sur un march� de la ville de Koufa, � 170 km au sud de Baghdad, faisant au moins 31 morts et une quarantaine d'autres bless�s. Ces violences sont intervenues quelques heures apr�s l'annonce par les autorit�s irakiennes de l'ex�cution de l'ancien pr�sident Saddam Hussein par pendaison.
Synth�se N. I.
KARIM YOUNES AU "SOIR D'ALGERIE"
"L'histoire jugera"
Interrog� sur sa r�action apr�s l�ex�cution de Saddam Hussein, M. Karim Youn�s, ex-pr�sident de l�Assembl�e populaire nationale, a eu l�amabilit� de nous faire la d�claration suivante : �La conscience de ceux qui ont envahi l�Irak au nom de la d�mocratie par la force brutale pour seule �loquence et les Tomahawks pour seuls arguments peut-elle pr�tendre aux vertus de la conscience humaine devant le spectacle qu�offre aujourd�hui ce pays, terre natale d�Ibrahim, figure commune aux trois religions monoth�istes ? Un surcro�t de haine, d�humiliation et de sang, le jour du grand pardon, de paix et de tol�rance est-il n�cessaire ? L��limination du pr�sident irakien fera taire d�finitivement la voix d�un acteur et d�un t�moin des �v�nements qui ont endeuill�, d�vast�, d�sarticul�, destructur� le Moyen-Orient. Mais le temps mettra de l�ordre dans la m�moire des peuples, des v�rit�s historiques seront r�tablies, l�Histoire rendra son verdict et jugera.�


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