Une nouvelle crise semble se profiler au sein de la corporation des boulangers. D�apr�s certains, il est question d�aller vers un d�brayage alors qu�un autre son de cloche exclut le recours � la gr�ve. Cela se produit au moment o� une guerre intestine bat son plein au sein m�me de la corporation des boulangers. Selon le pr�sident du l�Union nationale des boulangers, le probl�me provient d�une aile dirig�e par un comit� des boulangers. Un comit� non repr�sentatif, selon le m�me pr�sident, et qui brandit la menace de recourir � une gr�ve suite � des d�clarations qui �cartent la possibilit� de revoir � la hausse le prix du pain. D�apr�s M. Benabdeslem, la d�cision d�aller vers une gr�ve g�n�rale doit avant tout �maner de la base et non pas d�un comit� de direction. Le pr�sident de l�Union nationale des boulangers r�fute le recours � la gr�ve mais soutient que les d�clarations faites par le ministre du Commerce sont erron�es : �Les boulangers qui effectivement respectent les normes de fabrication du pain repr�sentent une infime minorit�. Les boulangers de l�int�rieur du pays ne pr�parent que du pain simple qui co�te 7,5 DA, ce qui exclut la possibilit� de biaiser sur les am�liorants. � Au sujet du probl�me du pain, le pr�sident de l�Union nationale des boulangers assure que le probl�me r�side dans le fait que toutes les charges qui entrent dans le processus de fabrication du pain ont augment� alors que le prix de la baguette est rest� inchang�. Cela se produit au moment, selon l�orateur, toujours au moment o� l�Etat ne soutient pas le prix du pain. M. Benabdeslem argue que les minoteries vendent la farine � un prix (2 000 DA le quintal) qui leur permet de r�aliser des b�n�fices. �L�Etat ne subventionne pas le prix de la farine, il suffit d�aller poser la question aux minoteries pour savoir si elles per�oivent de l�argent pour rendre le prix de la farine plus abordable.� Au sujet du bruit qui annonce le recours � la gr�ve, le pr�sident de l�Union nationale des boulangers r�it�re son refus de cautionner la d�marche en question, car, selon lui, le comit� qui veut impulser cette gr�ve n�est pas repr�sentatif, de m�me qu�une d�cision de d�brayage doit provenir de la base.