�Le service de pr�vention du minist�re de la Sant� et de la R�forme hospitali�re ne fait pas convenablement son travail. Des milliers d�enfants auraient pu avoir une existence normale, mais, malheureusement, ce n�est pas le cas.� Cette d�claration est un cri de d�tresse lanc� par un professeur en neurochirurgie de l�h�pital Frantz- Fanon de Blida. Intervenant en marge du Congr�s national de neurochirurgie qui se tient depuis hier au th��tre de Verdure, � l�initiative de la Soci�t� alg�rienne de neurochirurgie, le professeur Bouyoucef a tir� la sonnette d�alarme concernant les malformations g�n�tiques chez le nouveau-n�. �Les services de neuro-p�diatrie sont d�pass�s par le nombre de cas de malformation�, constate-t-il m�me si les statistiques ne sont pas toutes r�unies pour ressortir l�ampleur de cette pathologie. Selon le professeur, la cause principale � l�origine des malformations est celle de la mauvaise nutrition chez les femmes qui projettent d�avoir un enfant. �Concevoir un enfant doit �tre une d�cision r�fl�chie et surtout bien pr�par�e, si on ne veut pas se retrouver avec un nouveau- n� handicap� physique ou mental�, a soulign� le sp�cialiste. Ainsi, le nombre d�enfants arriv�s au monde avec des malformations pourrait �tre largement r�duit s�il existait une v�ritable politique de sensibilisation et de pr�vention au profit des familles. �Ce n�est pas la p�riode de grossesse qui pr�sente ce genre de dangers mais celle qui la pr�c�de�, affirme le professeur Bouyoucef. Selon lui, la femme doit imp�rativement suivre un r�gime alimentaire �quilibr� prescrit par un m�decin avant qu�elle songe � porter une grossesse. Les choses semblent toutes simples, mais en r�alit� tr�s peu de femmes r�fl�chissent � effectuer des examens avant de projeter une grossesse. �C�est l� o� se situe le r�le de la sensibilisation et de la pr�vention�, indique-t-on. Revenant par ailleurs, � la prise en charge des maladies dans les services de neurologie et de neurochirurgie, le professeur Sidi Sa�d, pr�sident de la Soci�t� alg�rienne de neurochirurgie, a relev� l�incapacit� des services existants pour accueillir le nombre important de malades. En fait, 80% des interventions en neurchirurgie sont pratiqu�s � Alger et Blida. M�me si ces services sont �quip�s, ils sont d�bord�s entre les urgences et les maladies chroniques qui aussi n�cessitent toute l�attention des sp�cialistes. �Il ne s�agit pas de mettre un neurologue ou un neurochirurgien dans une zone isol�e et dire que les sp�cialistes sont partout. La neurochirurgie est une m�decine de pr�cision et a besoin d��quipements tr�s performants�, a encha�n� le Pr Bouyoucef.