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REFORME DES ENSEIGNEMENTS DU SUPERIEUR
L'encadrement humain fait d�faut
Publié dans Le Soir d'Algérie le 31 - 05 - 2007

Trois ans apr�s le d�but de sa mise en application, le syst�me Licence master doctorat (LMD) a enregistr� un taux de r�ussite de 75%. C�est ce qu�a indiqu�, hier, le secr�taire g�n�ral du minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique, Mohamed Gherssi, en marge du colloque international ayant pour th�me "Le syst�me LMD : entre impl�mentation et projection". Il s�agit, selon ses dires, d�un point important et qui contrecarrait le taux de d�perdition enregistr� ces derni�res ann�es avec l�ancien syst�me. �Ce syst�me permet aux �tudiants de capitaliser leurs �tudes, leur exp�rience professionnelle et d�avoir une r�elle passerelle entre l�universit� et le monde du travail.� a-t-il dit.
L�objectif �tant que le dipl�me alg�rien, avec le syst�me LMD, ait une visibilit� dans le monde socio�conomique. L�employabilit� des futurs dipl�mes universitaires doit �tre plus grande. 9000 �tudiants se sont d�j� inscrits, en 2004, dans ce syst�me dans 10 �tablissements universitaires. Pour l�ann�e universitaire 2006- 2007, ils sont 72 000 �tudiants dans 40 universit�s. �Ce syst�me est loin d��tre une �tape, comme cela a �t� dit, pour la privatisation de l�universit�. L�universit� reste un service public�, a r�it�r� le secr�taire g�n�ral. N�anmoins, a-t-il relev�, l�universit� ne peut se permettre de vivre en vase clos faisant fi du monde ext�rieur. Dans ce contexte, lors de l�ouverture de son colloque international de deux jours auquel participent des repr�sentants de 36 �tablissements universitaires �trangers, le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a affirm� que la r�forme "n'a nullement pour objectif de sacrifier les acquis et les objectifs r�alis�s par le syst�me �ducatif, mais vise � renforcer la d�mocratie qui permet d'acc�der � l'enseignement sup�rieur en tant que structure et service publics et d'assurer une meilleure satisfaction de la demande sociale croissante pour l'enseignement sup�rieur et des exigences d'une formation qui soit � la fois concurrentielle et de qualit�. Il a not� que le syst�me LMD repose d'abord sur la �comp�tence, la consultation et une mise en �uvre progressive�. Cette r�forme, a-t-il ajout�, �n'est pas seulement le changement de structures ou de programmes, mais il s'agit plut�t d'un changement pluridisciplinaire et multiforme �. Des contraintes sont toutefois soulev�es concernant notamment l�encadrement humain. La base de ce syst�me est le tutorat ou le parrainage des universitaires par un enseignant. Aussi, pr�s de 25 000 enseignants manquent pour encadrer les �tudiants. Dans la prochaine loi de finances compl�mentaire 2007, a annonc� le secr�taire g�n�ral du d�partement de Harraoubia, pour y rem�dier. L�utilisation des technologies de l�information et de la communication devra �tre �galement g�n�ralis�e. A titre d�exemple, actuellement, un ordinateur est disponible pour dix �tudiants. Le chef du gouvernement a rappel� que l�Etat a opt� pour que �le syst�me LMD soit dans un cadre d'approche participative consid�rant la communaut� scientifique et les entreprises �conomiques et sociales comme des acteurs effectifs dans la concr�tisation de cette r�forme�. A travers ce colloque international, il est vis� une r�flexion approfondie sur les voies et moyens de d�veloppement de ce changement, et d'"assurer une formation de qualit� � m�me de r�aliser l'ad�quation, tant esp�r�e par nos entreprises, avec le monde �conomique et social". Pour le minist�re de l�Enseignement sup�rieur et de la Recherche scientifique, organisateur de cette rencontre, l'objectif est de permettre, � la lumi�re d'�changes avec les partenaires nationaux et �trangers, d'"�valuer les �tapes franchies par la r�forme de l'enseignement sup�rieur en Alg�rie, et de contribuer � donner une impulsion nouvelle � la mise en �uvre de cette r�forme en engageant tous les acteurs dans la consolidation et l'am�lioration du syst�me d'enseignement sup�rieur". Les deux journ�es s'articuleront autour de th�matiques concr�tes li�es notamment � la relation universit�-entreprise, aux dispositifs d'�valuation et d'assurance de la qualit� des formations dans les trois cycles du syst�me licence master doctorat. Des approches comparatives des diverses d�clinaisons du syst�me LMD de par le monde ainsi que les modes de gouvernance appropri�s qui accompagnent sa mise en �uvre seront pr�sent�s. Un recueil des diff�rentes communications sera r�alis� par la suite.
Meriem Ouyahia


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