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ICI MIEUX QUE LA-BAS
LE CLAN Par Arezki Metref [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 19 - 08 - 2007

�Groupe les hommes, Agamemnon, par pays et par clan, pour que le clan appuie le clan, et le pays le pays�, exhortait un guerrier sous les remparts de Troie. Cette exhortation frapp�e au coin du bon sens continue d�avoir une r�sonance renouvel�e. M�me les d�mocraties les mieux huil�es, celles-l� qui exp�rimentent depuis des si�cles les m�canismes qui se fondent sur citoyennet�, ne peuvent jouer les grands dieux d�avoir d�finitivement extirp� le r�flexe gr�gaire du recours au clanisme.
Le monde, au fond, n�a jamais cess� d��tre dirig� par des clans. L�avantage qu�offrent les pays o� le formalisme d�mocratique n�a pas eu le temps de ripoliner les fa�ades d�o� point le clanisme, c�est qu�on sait au moins � qui et � quoi on a affaire. Les autres cachent le soleil avec un tamis. Bush et Cie, n�est pas un clan ? Poutine and co, n�est pas un autre clan, adverse ? Et �a continue, �a sinue, � des �chelles vari�es, allant de l�hyperpuissance au proconsulat, de l�empire � la satrapie ? Les clans prosp�rent, merci bien ! Dans la disproportion des territoires de pouvoir, ils deviennent m�me une unit� de mesure. Le fonctionnement mafieux offre, � cet �gard, un exemple achev�. La famille a son terrain de chasse, stationnez plus loin ! Plus la mondialisation �tend ses tentacules v�nales jusqu'� � attraper dans sa toile d�araign�e le dernier des hameaux sah�liens ou la derni�re cahute andaise, davantage le pouvoir sur l�humanit� se r�tr�cit entre des mains de clans ciment�s par le profit. Qu�est-ce qu�un clan ? C�est la condition n�cessaire et indispensable au clanisme. Structure de base des soci�t�s traditionnelles (clan en Ecosse, �of en Kabylie, assabia dans le monde musulman), le clan se perp�tue dans les arcanes de la modernit� en continuant � se composer et � s�unifier selon l�imp�ratif de la s�curisation de ses membres. Se prot�ger les uns les autres, et prot�ger les int�r�ts communs du clan, c�est la seule loi qui permet au syst�me clanique de garder sa coh�rence. Que cette coh�rence entre en contradiction, voire en conflit, avec les r�gles du droit importe peu, l�essentiel �tant la pr�servation des int�r�ts du clan. Ce cas de figure de leurre est flagrant dans la guerre provoqu�e par les Etats-Unis en Irak. Il est patent que la seule motivation cr�dible et pourvue de quelque coh�rence dans le d�clenchement de l�agression am�ricaine contre l�Irak, c�est l�int�r�t p�trolier et g�rontocratique du clan Bush. Cela a conduit � cette guerre dans laquelle les USA de Bush sont englu�s, absurde et injuste. Chaque jour apporte une preuve suppl�mentaire de ce que les int�r�ts de clan forment le ressort principal de cette guerre � plusieurs �gards absurde, et injuste � tous les points de vue. Et puis, il faut revenir � nos moutons. Le clanisme, r�guli�rement d�nonc� par le pathos officiel (presque toutes les chartes alg�riennes, de Tripoli � la nationale de 1976 r�vis�e en 1986), fonds de commerce de ceux qui tiennent le pouvoir justement en vertu de ses lois, a connu depuis l�ind�pendance du pays un perfectionnement remarquable. Il en devient presque un arch�type institutionnel. La loi des clans est tellement banalis�e qu�elle en devient �naturelle� et, comme telle, elle s�adapte � tous les cours nouveaux. En �tudiant l��volution du syst�me politique alg�rien, on peut dresser une typologie de l�adaptabilit� du clanisme. On verra, tour � tour, l�adaptation du clanisme au parti unique puis sa mutation pour s�accorder au pluripartisme. On distinguerait nettement le clanisme dictatorial du clanisme �d�mocratique �, l�un et l�autre ayant l�essence en commun, la d�fense des int�r�ts du groupe et la r�partition des attributs du pouvoir en fonction d�un ensemble de donn�es convergeant vers ce seul et unique but : garder le pouvoir ou, si on l�a perdu, le reprendre. Selon qu�il s�agisse du clanisme dictatorial ou du clanisme d�mocratique, les moyens apparents de d�fense des int�r�ts claniques vont varier. Dans le premier cas, la brutalit� n�est m�me pas anachronique. Dans l�autre, on fera semblant de m�nager les formes. Mais dans l�ensemble, cela marche � la perfection. Depuis Agamemnon jusqu�au chef de service de la mairie de Sidi Bou Bou, c�est la m�me logique qui ne peut �tre d�mont�e que par un v�ritable syst�me d�mocratique qui est, comme le disait Tocqueville, le �moins mauvais�. Et qui plus est, cela fournit une grille de lecture assez infaillible.

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