�Les seuls partis que je reconnais comme �tant de v�ritables partis sont le FFS d�A�t Ahmed, le FLN de Mehri et le FIS de Abassi Madani et Ali Belhadj.� Voil� en substance le discours auquel les centaines de militants et sympathisants du FFS ont eu droit ce dimanche � la salle Errich de Bouira, apr�s une attente qui a dur� pr�s de deux heures. Le premier secr�taire national du FFS, Karim Tabbou, qui est rentr� en sc�ne � la mani�re des chanteurs am�ricains sous les cris de �Pouvoir assassin !�, et �Assa Azekka, le FFS yella yella !�, n�a pas tard� � annoncer la couleur. Il fustigera tout le monde, absolument tout le monde depuis la tro�ka de la coalition, le FLN, le RND et le MSP, jusqu�aux autres petits partis consid�r�s par l�orateur comme la pure invention du pouvoir, � l�image du PRA de Boukrouh, de AHd 54 de Fawzi Reba�ne ou encore du FNA de Moussa Touati, en passant par les �pseudo d�mocrates�, sous entendu, le RCD. Tous ces partis sont coupables aux yeux de Tabbou de l�semajest�, celui d��tre pr�sents sur la sc�ne politique nationale, d�avoir des militants et des �lus. Passe encore quand il parle de la corruption qui gangr�ne le pays et de la mafia locale qui bloque le d�veloppement des communes en accaparant les march�s, mais de l� � g�n�raliser le r�quisitoire et placer tous les partis � l�exception des trois fronts, dans le m�me panier, Karim Tabbou aura d�montr� de lui-m�me ce dimanche, pourquoi le FFS est d�poss�d� de toutes ses �lites. Ce dimanche, et dans les jours pass�s, les sorties nationales des responsables actuels du FFS auront �difi� tout le monde sur le pourquoi de la crise actuelle de ce parti. Le leader charismatique du plus vieux parti d�opposition en Alg�rie aura r�ussi son pari, celui de faire du FFS un parti des va-t-enguerre qui n�est pas l� malheureusement pour changer les choses, loin s�en faut, mais pour d�corer la galerie et surtout, rehausser � l�ext�rieur l�image de celui qui incarne le parti, A�t Ahmed. Et l�, le pari est gagn� surtout avec un jeune qui d�borde d��nergie comme Karim Tabbou et sa jeune �quipe, pr�te � en d�coudre avec toutes les forces vives de la nation qui ne pensent pas comme eux. Ce dimanche � Bouira, Karim Tabbou a tir� sur tout ce qui bouge : sur Bouteflika qu�il invite � �rentrer chez lui�, car malade, sur Zerhouni � qui il lance un d�fi d�un d�bat public sur les listes du FFS �cart�es � travers plusieurs wilayas du pays pour la seule raison de confiner toujours le FFS en Kabylie et ne pas le voir en tant que parti d�envergure nationale, sur les g�n�raux responsables de la rapine et de la corruption et qui se cachent derri�re des pseudonymes pour l�import import, et enfin sur tous les partis except� les trois fronts. Pour les �lections locales, l�orateur et comme toujours, explique les raisons de la participation du FFS, car les communes restent le seul espace d�mocratique o� le parti se doit d��tre aux c�t�s du peuple pour le servir, et surtout combattre la mafia locale qui freine tout �lan de d�veloppement local. En somme, pendant pr�s d�une heure et demie, les centaines de pr�sents avaient droit tant�t � des sc�nes �mouvantes comme celle racont�e au sujet des harragas et des deux fr�res qui se sont jet�s de la barque mena�ant naufrage � cause du surpoids, pour mourir et permettre � leur troisi�me fr�re d�arriver � bon port, mais la plupart du temps � un discours relevant plut�t du burlesque tant le style n��tait pas � la hauteur du grand parti qu�est le FFS. Cela, n�en d�plaise � l�orateur qui d�nigre ceux qui s�habillent convenablement et qui parlent aux citoyens avec respect. Rien de tout cela n��tait au rendez- vous ce dimanche et cela est dommage. Enfin, citons un fait tr�s important : lorsque le premier secr�taire national du FFS tapait sur la table en criant haut et fort que les seuls vrais partis existants dans le pays sont le FFS de Hocine A�t Ahmed, le FLN de Abdelhamid Mehri et le FIS de Abassi Madani et Ali Belhadj, malgr� le style qui invitait aux ovations, personne dans la salle n�avait applaudi. Ouf, heureusement que les militants ne sont pas dupes !