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TIZI-OUZOU
Les gros handicaps de l�agriculture
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 12 - 2007

Quel avenir pour l�agriculture dans la wilaya de Tizi-Ouzou ? Pos�e par la nature depuis toujours et par l�homme, notamment au lendemain de l�ind�pendance du pays, cette question tarde � trouver une r�ponse satisfaisante pour le d�veloppement durable et le bien-�tre de la population de la r�gion.
Si la nature a scell� le sort de la wilaya dans ce domaine en dictant � l�homme les grandes orientations de son action et de sa subsistance, l�histoire politique et �conomique du pays, au cours des cinq derni�res d�cennies, s�est faite � contresens de l�ordre naturel et aux d�pens des atouts, pourtant tout � fait �vidents, de la wilaya. La d�mographie, l�exode rural g�n�r� par les sollicitations urbaines, l�indivision et le morcellement de la propri�t� terrienne ont eu, et continuent d�avoir des cons�quences n�fastes sur le d�veloppement de l�agriculture. La terre n�est pas extensible et sa morphologie locale exclue d�office nombre de sp�culations, de techniques et mat�riels agricoles. L�irrigation, le mara�chage, la plasticulture et la c�r�aliculture, par exemple, ne sont possibles que dans la vall�e du S�baou, dans la bande c�ti�re d�Azeffoun et dans la d�pression qui s��tale de Tizi Ghenif aux Oudhias via Dra�-El-Mizan, Boghni et Mechtras, repr�sentant environ 20 % de la superficie totale de la wilaya. En d�pit de l�exode rural massif lors des vingt premi�re ann�es de l�Ind�pendance, et qui se poursuit � un rythme ralenti, et malgr� l�urbanisation qui se d�veloppe, la population � plus de 1 million 300 000 habitants � de la wilaya reste � 64% rurale. Le surcro�t de population enregistr� par la r�gion depuis 1962 et l�immigration interne souvent tr�s attach�e au patrimoine local emp�chent l�exploitation des terres en indivision, freinent l�investissement et le d�veloppement de l�agriculture. Situ�es en montagne avec des pentes sup�rieures � 12%, selon les services agricoles, les 4/5e des terres sont soit laiss�es en jach�re soit confi�es en exploitation � des tiers n�cessiteux � moiti�/moiti�, mode qui ne favorise pas l�investissement, d�valorise le travail de la terre et d�poss�de la campagne au profit de la ville. Les propri�taires qui ont recours � ce proc�d� sont des citadins, des personnes ais�es, � cheval entre le monde rural et urbain, qui peuvent se passer du produit de ce mode d�exploitation. La wilaya ne manque pas d�atouts � exploiter dans la perspective d�un d�veloppement durable. L�arboriculture fruiti�re, en particulier l�olivier, le figuier, le cerisier, le ch�taignier, l��levage ovin, caprin, avicole, apicole et cuniculicole, l�artisanat, le tourisme ainsi que la petite et moyenne industrie restent des gisements presque enti�rement en friche. Deux aspects strictement agricoles suffisent � pr�ciser l��cart entre les potentialit�s naturelles et l��tat actuel des choses, il s�agit de deux aliments de base du mode de consommation locale d�autrefois comptant, par ailleurs, parmi les produits export�s tr�s pris�s � l��tranger, � savoir l�huile d�olive et la figue s�che, qui sont devenus des articles de luxe. Peu disponibles sur le march�, ils se n�gocient au -dessus de 300 DA le litre d�huile et le kilo de figues. Et pour cause, l�olivier qui a �t� abandonn� durant plusieurs d�cennies est trop souvent expos� aux incendies de for�t juste au moment o� l�on note un regain d�int�r�t de la part des agriculteurs cons�quemment aux encouragements des pouvoirs publics, � la revalorisation du prix de l�huile par la loi du march�, � l�ouverture des pistes agricoles facilitant l�acc�s aux oliveraies et � une relative modernisation des huileries permettant un traitement rapide et qualitatif des olives qui, autrefois, s�journaient trop longtemps dans des sacs empil�s les uns sur les autres et expos�s aux intemp�ries. Du fait de la cueillette qui se fait toujours de mani�re traditionnelle, l�olivier ne produit g�n�ralement qu�une ann�e sur deux. Sa rentabilit� � l�hectare et au quintal demeure relativement faible en raison du manque de soin dont il est l�objet. Le quintal d�olives ne donne que cinq � dix litres d�huile sauf en cas de soins suivis en amont et en aval de la cueillette o� l�on atteint, dit-on, vingt litres le quintal. Le figuier, d�cim� durant la guerre de Lib�ration, n�arrive pas � red�marrer de fa�on cons�quente en d�pit des efforts des services agricoles portant sur la r�habilitation de 3 000 ha de l�existant et de l�extension de 2 000 ha r�alis�e dans le cadre de l�exercice 2006, selon le bilan des m�mes services. La figue fra�che de saison demeure, du fait de sa raret�, inaccessible aux petites bourses, les figuiers sont dans la plupart des cas assez vieux et mal entretenus, les vielles m�thodes de soins et de f�condation se sont perdues tandis que les nouvelles techniques peinent � p�n�trer ce secteur particulier. R�sultat, la production diminue au lieu d�augmenter et la figue s�che, tr�s rare et dont le conditionnement demeure ce qu�il a toujours �t�, est plus ch�re que la meilleure datte en provenance du Sud. Le soutien de 7 DA, le plan que les services agricoles affirment apporter aux fellahs, ne semble pas inciter les fellahs � renforcer et d�velopper leurs figueraies. Il leur para�t insuffisant, le rapport lointain et hypoth�tique, les installations de conditionnement pour le commerce interne et l�exportation inexistantes. Tout arbre fruitier, plus particuli�rement l�olivier et le figuier, n�cessite trois � cinq ans d�effort soutenu pour commencer � produire. De nos jours, le fellah, contrairement � ses a�eux, fait ses comptes avant de se livrer � la moindre sp�culation. Ceux qui continuent � travailler comme autrefois en se fiant � leur �toile s�en sortent avec beaucoup de difficult�s. Le cerisier, presque aussi r�pandu que les deux arbres �voqu�s, tend � dispara�tre du patrimoine arboricole de la wilaya. Les efforts de r�habilitation et d�extension portant sur 1 000 ha, r�alis�s en 2006 par les services agricoles, ne paraissent pas de nature � restituer � cet arbre, aussi noble que l�olivier et le figuier, la place et le r�le �conomique qui lui reviennent. La greffe qui se pratiquait autrefois � large �chelle devient peu fr�quente et la capnode, maladie sp�cifique du cerisier, peu ou pas du tout ma�tris�e par la plupart des fellahs, se propage risquant de mettre en p�ril le patrimoine existant. De ce fait, la cerise, de moins en moins disponible ces derni�res ann�es, se vend deux fois plus ch�re que le litre d�huile et le kilo de figues s�ches. L��levage bovin, caprin et avicole, nagu�re tr�s courant chez la plupart des familles rurales, qui en tiraient des revenus substantiels, ne fait plus partie des habitudes partag�es par le grand nombre. Il reste le privil�ge co�teux d�un petit nombre de nantis et d�introduits qui accaparent le soutien de l��tat destin� au d�veloppement de ces trois cr�neaux. Rien d��tonnant � cet �gard que le lait de vache, m�me � 40 DA le litre, soit rare sur le march� en d�pit du soutien de 7 DA � la production, de 4 DA � la collette et de 2 DA au d�tail. Au vu de cette p�nurie, les 26 000 vaches laiti�res cit�es par les services agricoles dans le programme d�intensification de l��levage bovin ne semblent pas �tre d�un apport suffisant pour satisfaire la demande. Le lait et le fromage de ch�vre, totalement indisponibles sur march�, suivant par l� le sort r�serv� � l��levage caprin, constitue un autre exemple du d�laissement des campagnes. Le prix du poulet a pris l�ascenseur � la faveur de l�apparition de la grippe aviaire � travers le monde. Il oscille toujours entre 230 et 300 DA le kg et quelquefois plus malgr� les 1 000 modules annonc�s dans le bilan 2006 des services agricoles. L� aussi les plus nantis et les introduits ont profit� de la conjoncture aviaire pour avoir raison des plus faibles. Invit� � faire conna�tre ses observations, un repr�sentant des fellahs tombe � bras raccourci sur la politique agricole de l�actuel ministre, favorisant, dit-il, l�importation aux d�pens de la production. La suppression des coop�ratives de semences serait, d�apr�s lui, � l�origine de la crise de la pomme de terre, rappelant que la production de la wilaya �tait auparavant �quivalente � celle de Mascara. Les aides et cr�dits profitent, selon la m�me source, aux gens qui n�ont rien � voir avec l�agriculture conc�dant toutefois des r�sultats probants aux services agricoles de la wilaya dans les fili�res apicole, du raisin de table et dans les c�r�ales o� l�on avance la r�alisation, dans le bilan 2006, respectivement de 250 000 ruches, l�extension de 1 000 ha de raisin de table et 7 000 ha de c�r�ales. Ce dernier chiffre serait surestim�, d�apr�s notre interlocuteur qui n�a pas honor� son engagement � donner ses observations par �crit.

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