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IL Y A UNE ANN�E, LE SOIR D'ALG�RIE TIRAIT LA SONNETTE D'ALARME
Al-Qa�da, l'option kamikaze
Publié dans Le Soir d'Algérie le 31 - 01 - 2008

Le Soir d�Alg�rie avait pr�venu, deux mois avant le premier attentat kamikaze dans notre pays, contre le risque de la d�rive du terrorisme du GSPC dans le cycle d�attaques infernales � l�irakienne. Le mode de recrutement des jeunes adolescents utilis�s comme chair � canon et le climat sociopolitique d�l�t�re qui ont facilit� la t�che aux recruteurs du mouvement islamiste insurrectionnel ont �t� soulev�s. Notre pays s�enlise davantage dans la violence que lui imposent les islamistes. Le pouvoir, pi�g� par les contradictions d�int�r�ts financiers des clans qui le composent, reste statique. Il a grandement d�montr� par ailleurs son incapacit� � r�agir. Les quelques mesures d�ordre s�curitaire sont, pour l�heure, inefficaces.
Entre-temps, m�me s�il n�a pas les moyens d�organiser des attaques frontales contre les unit�s des services de s�curit�, le GSPC a r�adapt� sa strat�gie selon les directives des conseillers de Ben Laden et en fonction de ses capacit�s militaires. En se fondant au sein des populations, le GSPC a choisi cette nouvelle m�thode qui cible les espaces urbains, plus destructrice. Elle ralentit �galement les activit�s �conomiques de nombreuses grandes agglom�rations du centre du pays notamment. Ce risque ira, malheureusement, en grandissant et les pertes pourraient s�aggraver. N�est-il pas question, ces derniers jours, de plusieurs dizaines de kamikazes pr�ts � se faire exploser ? Divers indices d�ordre politique, social et �conomique laissent pr�sager de cette aggravation. Aux maux dont souffre le pays en tant qu�entit�, magouilles et revirements politiques, passe-droits, corruption, scandales financiers� et les difficult�s qu�affrontent les populations, chert� de la vie, marginalisation de la jeunesse, sentiment d�exclusion et de hogra,� s�ajoute ce qui se pr�pare au sommet de l�Etat pour violenter la conscience nationale et la souverainet� populaire par un clan du pouvoir en vue de s�emparer d�finitivement des rouages de l�Etat et de ses richesses. Ce qui indigne profond�ment les citoyens. D�s lors le GSPC surfera sur la faille b�ante et qui s��largit de jour en jour entre le pouvoir et les populations. Nous r��ditons l�article paru le 15 f�vrier 2007 intitul� : �Alg�rie : la nouvelle stat�gie d�Al-Qa�da�.

Alg�rie, la nouvelle strat�gie d'Al-Qa�da
Les irr�ductibles du GSPC ne l�chent pas prise. Ils viennent de frapper fort. A partir de quelques informations alarmantes, nous avions commenc� la r�daction de ce papier et nous attendions des informations compl�mentaires, en vue de mettre en exergue l��ventualit� pour notre pays, notamment la r�gion centre, de se voir confront� au terrible ph�nom�ne des terroristes kamikazes reproduit selon le sch�ma irakien.
Les attentats de ce mardi ne sont-ils qu�un signe annonciateur de ce qui s�apparentera � la d�rive plus dangereuse pour le pays ? Esp�rons que non. Malheureusement, certains indices n�incitent pas actuellement � l�optimisme. En effet, une nouvelle g�n�ration de terroristes redonne un nouveau souffle aux seriate qui s�ment terreur et d�solation ; des jeunes � peine sortis de l�enfance tombent dans les griffes de l�hydre islamiste arm�e. Le mouvement s�assure une rel�ve. �Le sang a coul�. Il ne doit pas s�arr�ter. Nous avons consenti des sacrifices, il vous appartient d�assurer la continuit�, disent les recruteurs aux jeunes qu�ils ciblent. Les familles des terroristes constituent, selon les services de s�curit�, un gisement d�enr�lement. Des jeunes �g�s entre 16 et 20 ans subissent des pressions du terrorisme religieux de la part des recruteurs qui les engagent d�abord dans les r�seaux de soutien pour les impliquer ensuite dans le processus de la violence. Ils finissent ainsi au maquis. Fragilis�s, ces enfants de la guerre sont form�s et endoctrin�s pour constituer la chair � canon du GSPC qui sera oblig� par Oussama Ben Laden et ses adjoints d�adopter ses m�thodes de terrorisme urbain. Notre pays est � la crois�e des chemins : en finir avec le terrorisme avant que celui-ci ne soit pris en charge par des chefs que Ben Laden ne manquera pas d�envoyer en mission chez nous.
Le pouvoir politique refuse d�assumer la lutte contre l�int�grisme arm�
Rencontr� par hasard aux alentours de l�un des trois sites ayant v�cu les dramatiques attentats de ce mardi, un baroudeur de la lutte antiterroriste nous a lanc� cr�ment : �On ne dit pas toute la v�rit� � M. Bouteflika.� L�homme n�est pas n� de la derni�re pluie comme d�ailleurs il est tann� par un long parcours de combat contre les islamistes arm�s. Ses dires ne sont donc pas suscit�s par un simple coup de col�re passag�re. Il sait de quoi il en retourne dans son domaine comme il savait � qui il s�adressait avant de l�cher cette phrase tr�s lourde de sens d�autant plus que dans ce �on� il visait les hautes sph�res de l�Etat et du pouvoir, probablement le d�partement de l�Int�rieur. Cette confession spontan�e d�coule sans aucun doute d�une inqui�tude grandissante parmi ceux qui se sacrifient quotidiennement pour d�fendre la R�publique. Elle serait tr�s certainement motiv�e par ailleurs par l�inertie des politiques � assumer enti�rement leurs responsabilit�s devant la guerre d�clar�e par les fondamentalistes arm�s au pays. Enfin, elle �quivaut � un appel pour que cesse cette compromission politique avec l�int�grisme. Et pour cause, en face, ses ennemis, les terroristes, savent ce qu�ils font pour gagner du terrain politique. Pour preuve, les attentats de R�gha�a, Dergana et Bouchaoui ont �t� r�alis�s, selon une source s�curitaire, dans le seul but de relancer les machines de guerre et de recrutement du GSPC. C�est probablement la m�me seriat qui a refait le coup ce mardi. La katibat El-Feth, que commande l��mir Betitraoui, comprend, selon nos informations, des �l�ments d�termin�s et aguerris. Apparemment, ce groupe dispose de gros moyens humains, financiers et logistiques pour se substituer � la sinistre seriat El- Horra qui avait terroris� la capitale et ses environs. Les �l�ments de ce groupe sont diss�min�s dans la plaine de la Mitidja et le massif de Bouzegza rendant peu ais�e leur neutralisation. L�attentat de Bouchaoui, que ce groupe avait r�alis�, a �t� m�me film� pour servir de support de propagande. �Un adolescent qui regarde ce genre de film sera tr�s facilement tent� de s�engager avec les terroristes arm�s�, nous a confi�, il y a quelque jours, un haut responsable s�curitaire. Par ailleurs, le GSPC exploite � fond les br�ches b�antes induites par les �checs successifs des programmes de d�veloppement, le vide culturel, la mis�re et la pr�carit� que supportent mal les jeunes, particuli�rement ceux des zones rurales, le climat de despotisme et de corruption et la d�liquescence du pouvoir, concr�tis�e de mani�re flagrante par le scandale d�El- Khalifa pour se positionner en sauveurs des droits, des biens et de la morale des populations. Le constat est dur mais nos responsables seront probablement d�accord s�ils consentent � examiner l�Alg�rie avec le simple regard du simple citoyen. Le GSPC en profite pour faire passer ses id�es chez les exclus, notamment sur la nature de la justice qu�il compte instaurer. N�a-t-il pas rendu public en effet un communiqu� de deux feuillets consacr� exclusivement � l�affaire Khalifa, sign� le 23 janvier par son �mir national ? Dans ce tract, le chef terroriste se positionne en justicier pour fustiger les dirigeants du pays accus�s d��tre directement impliqu�s dans le d�tournement des deniers publics. Le chef terroriste promet �vengeance contre les voleurs du peuple et leurs complices�, c'est-�-dire ceux qui ne sont pas d�accord avec lui ?
La crainte de la mutation du terrorisme de gu�rilla vers un terrorisme de kamikazes
�La p�riode est vraiment cruciale pour notre pays en mati�re de lutte antiterroriste. Il est � craindre une mutation du terrorisme classique, en cours en Alg�rie, vers un terrorisme de kamikazes�, nous a confi�, il y a quelques jours, le haut responsable cit� pr�c�demment. La mise en garde, de ce haut responsable qui est un des acteurs de la lutte contre le terrorisme et un observateur privil�gi� sur le processus de la constitution de ce ph�nom�ne en Alg�rie, d�coule de l�observation de plusieurs indices. L�all�geance du GSPC � l�organisation d�Al- Qa�da donnera la possibilit� au th�oricien du terrorisme de justifier les massacres en Alg�rie. Des questions extr�mement sensibles aupr�s des populations, alg�riennes notamment, sont des r�f�rents usit�s par Al-Qa�da pour cautionner les attentats massifs ; la question palestinienne, l�occupation de l�Irak par les Occidentaux et le despotisme des r�gimes arabes, celui de notre pays inclus. �Rien n�emp�chera d�sormais les dirigeants d�Al-Qa�da d�envoyer des chefs terroristes plus aguerris pour diriger des phalanges terroristes dans les pays du Maghreb�, estime notre vis-�-vis.
Le recrutement du GSPC : la pr�f�rence des jeunes fragilis�s
Le GSPC cible actuellement les adolescents pour renforcer ses rangs. Tout le monde s�accorde � dire que la totalit� des nouvelles recrues sont �g�es de moins de 20 ans. �Tous les jeunes qui sont mont�s au maquis ont un niveau scolaire ne d�passant pas la premi�re ann�e moyenne. Le danger, c�est la fragilit� psychologique des ces jeunes. Si actuellement ils ne sont pas d�une grande efficacit� pour commettre des attentats et participer � des embuscades, par contre, au bout de 2 ans, ils seront form�s et surtout endoctrin�s pour devenir �ventuellement des kamikazes�, estime notre interlocuteur. Un jeune sans formation et sans perspective d��chapper � la pr�carit� est pr�t � gober tous les discours sur l�h�ro�sme. Dans la t�te d�un adolescent fragilis� par l�exclusion, prendre un �klash� symbole de puissance et de pouvoir, se parader dans les montagnes pour faire peur � la soci�t� qui l�avait injustement marginalis� est une attitude synonyme d�h�ro�sme. �Les recruteurs isolent leur cible et m�nent un travail de harc�lement psychologique. Ils leur disent : �Le sang a coul�, il ne doit plus s�arr�ter. Vos parents se sont sacrifi�s, c�est � vous de prendre la rel�ve pour l�av�nement d�un Etat islamique�, nous a confi� un t�moin tr�s bien inform� de ce qui se passe dans l�ombre � Sahel Bouberak. Il pr�cise que certains anciens prisonniers impliqu�s par le pass� dans le mouvement insurrectionnel activent pour renforcer les rangs des maquis. Cette assertion est corrobor�e par les dires � ce propos de l�officier : �Certains �l�ments int�gristes sont plus dangereux que les terroristes arm�s. Ils sont tapis dans l�ombre, �vitent de s�impliquer directement dans l�action arm�e mais travaillent exclusivement pour le recrutement. � Il ressort dans les sous-entendus que ces criminels sont prot�g�s par la politique pr�conis�e par le pouvoir en place.
L�assassinat de deux P/APC de Benchoud sont l��uvre d�adolescents
L�assassinat, il y a quelques jours, de l�ancien P/APC de la commune de Benchoud dans la da�ra de Baghlia (w. de Boumerd�s) est l��uvre d�un groupe compos� de 8 �l�ments qui �cument la r�gion de Benchoud � Baghlia et le sud de Dellys sous les ordres de l��mir Seghir Mourad alias �Mourad el pompier�. Cet ancien agent de la Protection civile de 29 ans a rejoint le maquis en 1997. Natif de la r�gion de Benchoud, il a b�n�fici� de divers soutiens pour se voir propulser � la t�te d�un groupe qui a, malheureusement, � son actif un lourd bilan macabre, notamment autour des localit�s isol�es situ�es � cheval entre Benchoud et Dellys. L�assassinat de Yagoubi Khelifa, 52 ans, qui a assum�, rappelons-le, la mandature 1997/2002 � la t�te de l�APC de Benchoud sous la banni�re du RND est similaire � celui commis au d�but de 2006 contre feu Djellab Brahim qui avait pr�cis�ment succ�d� � Yagoubi � la suite des �lections de 2002. L�attentat contre Djallab, ex-�lu du FLN, a �t� perp�tr� par un adolescent, �g� � peine de 17 ans, qui avait abattu sa victime en lui tirant plusieurs balles dans la nuque. Avant de franchir cette ligne et basculer dans le meurtre, ce gamin faisait partie du r�seau de soutien de la s�riat de Benchoud. Concernant le dernier assassinat, un responsable s�curitaire de la ville de Dellys �tait formel : �Ce sont des gosses (le groupe des 8 terroristes) �g�s entre 17 et 20 ans, g�n�ralement des oisifs exclus de l��cole qu�il (l��mir) recrutait pour faire partie des r�seaux de soutien avant de les impliquer dans des attentats. Par cons�quent, pour fuir les services de s�curit�, ils rejoignent le maquis et basculent dans la violence arm�e.� Plusieurs faits confirment ce constat. Il y a quelques semaines, les �l�ments du Bataillon des fusiliers marins de l�est de la wilaya de Boumerd�s avaient abattu trois terroristes au niveau du village de Sahel Bouberak dans la m�me plaine que Benchoud. Celui qui �tait venu voir ses parents habitant dans ce village �tait �g� de moins de 18 ans. Par ailleurs, les r�seaux de soutien se recrutent dans l�entourage des anciens terroristes, voire dans des cellules familiales. En effet, les �l�ments de la BMPJ de Dellys ont neutralis� ces derniers jours trois r�seaux de soutien qui aidaient la seriat de Benchoud. Deux r�seaux activaient autour du p�re et des trois fils dans chaque cellule. La collecte des informations est plus diffi- cile pour les enqu�teurs. Le commun des mortels constatera que le renouvellement des g�n�rations dans la mouvance de l�islamisme arm� fait sa mue et, contrairement aux sp�culations d�coulant de la politique de r�conciliation nationale, la r�g�n�ration, pour le pire n�est pas totalement �cart�e.
La riposte militaire politique et �conomique
Au plan militaire, notre vis-�-vis se montre serein. �Ce n�est pas un probl�me de force, celle-ci, contrairement aux premi�res ann�es de la lutte, est disponible et bien d�ploy�e�, assuret- il. Il aurait pu ajouter qu�elle (la force) est plus d�termin�e, plus aguerrie et garde un moral de haut niveau. Cette situation n��chappe pas aux citoyens qui gardent une confiance intacte envers les services de s�curit�. Dans les propos de notre interlocuteur, il subsiste cependant des sous-entendus. Puis brusquement, il nous cite la fameuse phrase dite devant les m�dias par le g�n�ral-major Mohamed Lamari : �Le terrorisme est vaincu mais l�int�grisme demeure.� On ne pourrait �tre plus clair. En cours de discussion, il attire notre attention sur l�abondant de certaines mosqu�es des localit�s retir�es. Pour preuve, il nous avait cit� le cas de la commune de Si Mustapha o� paradoxalement dans cette agglom�ration seul le village El-Karia a �t� un terrain de pr�dilection pour katibat El Arkam pour recruter massivement. Etrangement, quelques jours apr�s ces propos, un citoyen nous a abord� � l�endroit o� venaient justement de mourir calcin�s par une bombe mise dans un v�hicule, quatre citoyens de passage. Il ne cache pas son d�go�t : �C�est arriv� parce que 25 jeunes issus tous d�El-Karia sont au maquis avec le GSPC.� Concernant la collecte de l�information, les terroristes ne l�sinent pas sur les moyens financiers. Ils r�mun�rent les ch�meurs pour les informer sur tout ce qui se d�roule dans les localit�s cibl�es. Par contre, les officiers des services de s�curit� se d�brouillent comme ils peuvent. D�o� la suggestion pour l�utilisation des postes budg�taires r�serv�s � la garde communale pour recruter des ch�meurs des quartiers et des villages qui seront charg�s dans la confidentialit� de collecter des informations. L�officier cite l�exemple du FLN durant la guerre de Lib�ration qui disposait de relais. La garde communale, les Patriotes et les GLD sont, pour des raisons politiques marginalis�es, l�essaimage des r�seaux de collecte d�informations s�est r�tr�ci. Pour �viter des amalgames et une �ventuelle r�cup�ration, il insiste sur leur mission au service de l�Etat : �Ces agents seront des fonctionnaires, au m�me titre que les gardes communaux, mais non arm�s, qui seront charg�s d�observer, de consigner et de transmettre les informations, sans plus.� Au plan �conomique, l��chec r�current des programmes de d�veloppement rural a laiss� des milliers de jeunes en proie au ch�mage et � la pauvret�. Cependant, une prise en charge s�rieuse du monde rural finira par tarir la possibilit� de recrutement pour les terroristes islamistes. On ne pourra jamais mesurer l�impact qu�aura une aide affect�e � un jeune � qui on attribue par la m�me une fonction productive, un bien � d�fendre et un espoir � vivre. Il y a quelques ann�es, l�ancien directeur de l�agriculture de la wilaya de Boumerd�s, M. Djebbar M�hend, avait tent� une exp�rience pour concr�tiser la mise en application du Programme de projet de d�veloppement de proximit� (PPDR). Ce responsable avait laiss� l�initiative aux jeunes, avec une gestion � la mode des arouch, c'est-�-dire un fonctionnement horizontal des groupes qui sollicitaient l�aide de l�Etat et qui �laboraient des programmes collectifs pour les villages. La d�marche avait rencontr� un enthousiasme d�bordant de la part des jeunes, malheureusement son auteur a �t� mut� � Tipasa et plus personne n�entend plus parler du d�veloppement rural.


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