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SOUS COUVERT D'OP�RATION D'INVESTISSEMENT
Haro sur les terres habous
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 05 - 2008

Le minist�re des Affaires religieuses et des Wakfs a lanc�, au d�but de l�ann�e 2008, une op�ration de valorisation du patrimoine foncier habous. A Alger, cette op�ration, qui concerne les quartiers tr�s �selects� de Sidi-Yahia et La Concorde, suscite autant les convoitises que les interrogations du fait de l�implication directe de responsables locaux de la circonscription de Bir-Mourad-Ra�s.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le 29 janvier 2008, le d�partement de Bouabdallah Ghoulamallah fait para�tre dans la presse un �avis aux investisseurs �. �Le minist�re des Affaires religieuses et des Wakfs annonce aux personnes d�sireuses d�investir sur des terrains habous qu�elles doivent pr�senter leurs offres au niveau des Directions des affaires religieuses des wilayas concern�es �, peut-on lire dans ce placard publicitaire. Un d�lai de 30 jours est accord� pour le d�p�t des dossiers. Une longue s�rie de terrains, r�partis sur douze wilayas, sont concern�s par cette op�ration. A Alger, le minist�re des Affaires religieuses propose deux parcelles : la premi�re, d�une superficie de 12 000 m�tres carr�s, est situ�e � Sidi-Yahia, et la seconde, de 6000 m�tres carr�s, au quartier La Concorde. Ces terrains, situ�s sur le territoire de la wilaya d�l�gu�e et de la commune de Bir-Mourad-Ra�s, jouxtent le cimeti�re de Sidi-Yahia.
45 millions le m�tre carr� !
Constitu� essentiellement d�oueds et de terrains en friche, Sidi-Yahia s�est transform�, depuis la fin des ann�es 1990, en un v�ritable p�le commercial. Le prix du m�tre carr� a litt�ralement explos�, atteignant actuellement les 45 millions de centimes ! Et � ce prix-l�, il est tout � fait l�gitime que le minist�re des Wakfs rentabilise son patrimoine. �Depuis quelques ann�es, l�administration des affaires religieuses a lanc� des actions de r�cup�ration des biens habous. Cette op�ration est toujours en cours. Mais en parall�le, il a �t� d�cid� de rentabiliser ce patrimoine en le mettant � la disposition des investisseurs, et ce, dans le strict respect des pr�ceptes religieux qui r�gissent les biens habous�, explique Lazhari Messa�di, directeur des affaires religieuses de la wilaya d�Alger. Une vision que partage Belkacem Boukharouata, le responsable de la sousdirection de l�investissement des biens wakfs. �Il est de notre devoir de valoriser le patrimoine habous. Cela doit �tre fait dans une totale transparence et dans le respect des lois de la R�publique�, pr�cise Boukharouata qui a pour mission de g�rer l�op�ration d�investissement. Mais voil�, les services de Bouabdallah Ghoulamallah ont leur propre notion de la transparence. Boukharouata et Lazhari ont �t� incapables de fournir des explications claires et d�taill�es sur cette op�ration d�investissement.
Evaluation a posteriori
Les dispositions du cahier des charges, les modalit�s de concession, la dur�e et les montants des baux, les crit�res de s�lection des investisseurs� autant de questions qui sont rest�es sans r�ponses ! �Il n�y a pas de cahier des charges. Les investisseurs int�ress�s doivent juste d�poser leurs dossiers et attendre l�avis de la commission de s�lection �, souligne Boukharouata. Ce dernier annonce par ailleurs que la proc�dure est actuellement � l�arr�t. �Nous avons d�cid� de suspendre le processus car nous n�avons pas encore �valu� le prix de cession de ces parcelles. Cette op�ration est actuellement en cours, elle a �t� confi�e � un expert. C�est un grand expert, le meilleur de la capitale.� En clair, les personnes charg�es de ce dossier on mis la charrue avant les b�ufs en proposant aux investisseurs des terrains sans m�me conna�tre leur valeur !
Litiges en s�rie
Mais il y a pire encore : les terrains en question sont l�objet de litiges. Celui de La Concorde a �t� attribu�, en avril 2005, aux h�ritiers Selidj par la Direction des domaines d�Alger. Cependant, cette famille n�a pu prendre possession de ce bien, l�APC de Bir- Mourad-Ra�s ayant �rig� un march� de proximit� et un terrain de sport. Th�oriquement, un tel imbroglio n�est pas cens� attirer les investisseurs� Au niveau de la parcelle de Sidi-Yahia, la situation, est elle aussi, inextricable. En 1990, une coop�rative de jeunes commer�ants y a vu le jour. �Notre coop�rative a �t� cr��e du temps de Mouloud Hamrouche. A l��poque, Sidi- Yahia n��tait qu�un oued entour� d�herbes hautes. L�APC de Bir-Mourad-Ra�s nous a indiqu� cet endroit et nous nous y sommes install�s pour vendre de la pi�ce d�tach�e et faire de la m�canique�, souligne Sadek Hadbi, repr�sentant de ce groupe de commer�ants. �Au d�but, nous �tions locataires aupr�s de l�APC. Mais en 1997, les services de la commune nous ont demand� de nous rapprocher du minist�re des Affaires religieuses car il s�est av�r� que nous �tions sur un terrain wakf. C�est � partir de l� qu�a d�but� notre relation avec ce minist�re qui nous a attribu� un droit de jouissance en contrepartie du paiement de baux.� Notons que ce n�est qu�au courant de l�ann�e 2004 que le minist�re des Wakfs a obtenu l�acte de propri�t� de ce terrain, et ce, suite � une proc�dure par voie de publication. Hadbi estime que les relations entre les parties ont �t� �plut�t correctes�. Subitement, ces relations se sont d�t�rior�es au d�but de l�ann�e 2008. Suite � une r�union tenue au si�ge de la wilaya d�l�gu�e de Bir-Mourad-Ra�s, les autorit�s locales d�cident de fermer tous les locaux sous pr�texte qu�ils constituent �une source de pollution pour l�environnement�.
Wali d�l�gu� aux� habous
�Le wali d�l�gu� de Bir-Mourad-Ra�s a r�uni les responsables de l�ensemble des secteurs, y compris les affaires religieuses et les services de s�curit�. C�est � ce moment-l� qu�il a �t� d�cid� de fermer nos locaux. Nous avons appris par la suite que certains repr�sentants, notamment celui du commerce, avaient refus� de signer le P-V de r�union puisque nous �tions en conformit� avec la r�glementation r�gissant la pratique commerciale�, insiste Sadek Hadbi. La premi�re r�action des commer�ants a �t� d�introduire une action en justice afin d�obtenir la lev�e des scell�s. Cette proc�dure est toujours en cours. Mais le wali d�l�gu� de Bir- Mourad-Ra�s ne l�entend pas de cette oreille. Alors qu�il ne dispose d�aucun pouvoir d�ing�rence dans un bien relevant du patrimoine habous et que l�affaire suit son cours au niveau de la justice, il d�cide de faire d�molir l�ensemble des locaux. Le 8 mars 2008, le wali d�l�gu� adresse au pr�sident d�APC un t�l�gramme portant la mention �tr�s urgent� dans lequel il le somme de prendre les dispositions n�cessaires pour d�molir les locaux. Un d�lai de huit jours est accord� aux commer�ants pour quitter les lieux. �Dans le document adress� au maire, le wali d�clare que notre situation a �t� r�gularis�e et que nous avions pris attache avec l�Agerfa d�Alger (Agence de gestion et de r�gulation fonci�re urbaine) pour l�octroi de terrains de substitution. Je dois dire que nous avons refus� toutes les propositions de cet organisme car nous consid�rons que nous devons avant tout attendre la d�cision pendante au niveau de la justice. Ce ne sont que des man�uvres dilatoires du wali d�l�gu� dans le but de nous chasser. Nous savons aussi qu�il a multipli� les pressions sur le maire de Bir-Mourad-Ra�s afin de l�obliger � prendre un arr�t� de d�molition�, dit Sadek Hadbi.
Valse h�sitation
La Direction des affaires religieuses d�Alger exige, elle aussi, la destruction des magasins. Le 30 mars, Lazhari Messa�di adresse une demande dans ce sens au pr�sident d�APC de Bir-Mourad- Ra�s. Ce dernier, sous le coup de la pression, met en branle la machine administrative et �tablit un permis de d�molition. Il semble, toutefois, que la proc�dure l�gale n�a pas �t� respect�e. Le maire finit par se raviser. Il signe, en date du 1er avril, un arr�t� portant annulation du permis de d�molition. Une d�cision qui met un terme � l�implication de l�APC dans cette affaire. Mais la commune n�est pas la seule � faire marche arri�re. Subitement, la Direction des affaires religieuses se ravise ! �Nous avons �t� contact�s � plusieurs reprises par le directeur, Lazhari Messa�di. Il nous a demand� de lui pr�senter un projet afin qu�il l�introduise dans le cadre de l�op�ration d�investissement sur les biens habous. Il nous a tout simplement propos� de nous octroyer une partie du terrain de Sidi-Yahia. Nous avons toutefois refus� pour deux raisons essentielles : le d�lai de d�p�t des dossiers est clos depuis le 29 f�vrier 2008 et notre affaire est toujours au niveau de la justice�, note le repr�sentant des commer�ants. Lors d�une entrevue qui s�est d�roul�e la semaine derni�re, Lazhari Messa�di a confirm� cette proposition. �Nous sommes pr�ts � leur octroyer une partie du terrain pour peu qu�ils pr�sentent un projet et qu�ils disposent des moyens financiers n�cessaires�, dira-t-il. Pour ce qui est de la cl�ture de l�op�ration de d�p�t, le repr�sentant de Bouabdallah Ghoulamallah s�est propos� �de transmettre personnellement leurs dossiers � la commission de s�lection�. Reste l�essentiel : qui est derri�re cette nouvelle op�ration de dilapidation des derni�res parcelles de terrain de Sidi-Yahia, maquill�e en programme de valorisation du patrimoine habous ?
T. H.
Le wali d�l�gu� injoignable
Toutes les tentatives visant � joindre le wali d�l�gu� de Bir-Mourad-Ra�s dans le cadre de cette enqu�te se sont av�r�es vaines. �Le wali est en r�union�, nous a-t-on pr�cis� au niveau de son secr�tariat. Impossible donc d�obtenir la version de ce responsable.


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