L�accalmie � Berriane aura �t� de courte dur�e. Jeudi, aux alentours de 1 heure du matin, de violents affrontements ont, encore une fois, �clat� entre les deux communaut�s qui peuplent la ville de Gharda�a. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Selon des �lus contact�s hier par t�l�phone, la tension n�a pas baiss� d�un cran. Au moins une quarantaine de maisons ont �t� saccag�es. Des �meutiers y ont mis le feu. Contrairement � celles du mois de mars qui avaient eu pour th��tre Berriane, celles de jeudi sont en train de s��tendre � d�autres quartiers. La violence fait tache d�huile. Les �lus pointent du doigt les forces de l�ordre qui ont tard� � intervenir. Selon l�un d�entre eux, �aux alentours de 1h30 et d�s qu�il a constat� le d�but des affrontements, le maire a aussit�t averti les forces de s�curit� qui ne se sont d�ploy�es qu�� 11h30. Entre-temps, pas moins de 40 maisons ont �t� saccag�es. Certains �meutiers ont carr�ment d�fonc� les portes pour faire sortir les occupants avant de mettre le feu aux maisons. La situation �chappe totalement au contr�le des forces de l�ordre puisqu�elles ne sont pas en nombre suffisant et qu�elles sont en train de jouer au chat et � la souris avec les �meutiers qui se d�placent de quartier en quartier�. Sur place, les rumeurs vont bon train au sujet du nombre de bless�s, on parle m�me d�un mort sans que les �lus ni les forces de l�ordre soient en mesure de confirmer l�information. En l�espace d�un mois, la r�gion a connu des �v�nements qui n�ont toujours pas livr� tous leurs secrets. Officiellement, tout avait commenc� par une querelle apr�s que des enfants eurent lanc� des p�tards sur une femme enceinte. Selon un communiqu� de la section du FFS de Gharda�a rendu public en mars dernier, �le conflit s�est aggrav� apr�s que des �l�ments inconnus eurent infiltr� les �meutiers, provoquant ainsi une d�bandade g�n�rale�. Les m�mes �lus ont d�nonc� �l�absence totale et criante des repr�sentants de l�Etat�. �Une heure apr�s le d�but des �meutes, les forces de l�ordre se sont d�plac�es sur les lieux, mais elles n�avaient pas daign� lever le petit doigt, se contentant uniquement de d�fendre les diff�rentes institutions de l�Etat�, avaient-ils relev�. Le RCD avait, pour sa part, publi� un document intitul� �la v�rit� sur les �meutes de Berriane� dans lequel il affirme que �pr�sent�s comme les cons�quences de tension intercommunautaires, les troubles de Berriane s�av�rent �tre le r�sultat de manipulations dont les origines sont d�abord de nature politique et �conomique�. En l�absence d�une commission d�enqu�te et au regard de la complexit� de la situation, les �v�nements de Berriane n�ont toujours pas livr� leurs secrets.
