Aujourd�hui, Adrar a perc�, a grandi, et de 3 000 elle d�passe les 50 000 habitants au centre-ville. Le soleil est omnipr�sent et se d�ploie dans toute sa splendeur qui fait mal aux petits comme aux grands �coliers qui se d�m�nent comme ils peuvent pour arriver � bon port et pr�tendre suivre des cours dans des classes, devenues par la force du climat, de v�ritables saunas o� l�on transpire et quand les ventilateurs tournent, ils ne brassent que de l�air chaud. Ce n�est pas facile d�y vivre ni d�y �tudier, Adrar vit, respire, s�agite, vibre au rythme d�une chaleur qui dure quand m�me sept mois sur douze o� lorsque des nuages sporadiques et tenaces couvrent le ciel, l�effet de serre se fait cruellement ressentir. Seules la nonchalance, la d�prime et l�amertume gagnent les habitants et l�envie de s�asseoir sur les bancs d�une salle de classe n�est pas toujours facile. Si certains �tablissements sont �quip�s de climatiseurs, ceci n�arrange gu�re les choses, nous confient des �l�ves et leurs parents. �Nous sommes oblig�s de faire le m�me trajet quatre fois par jour sous un soleil cuisant qui vous assomme. Les bouteilles remplies d�eau glac�e ne suffisent plus.� Au niveau des �tablissements, les fontaines fra�ches sont litt�ralement assaillies et ne peuvent satisfaire tous ces assoiff�s. Elles finissent par s�avouer vaincues. �Dure et am�re est la r�alit� que nous subissons en silence, car nous n�avons gu�re le choix. Un vrai dilemme�, r�torquent des �l�ves. La solution vient de vous, Monsieur le ministre, par la r�vision du calendrier des vacances scolaires. Nous ne sommes pas oblig�s de nous aligner sur le Nord. Chaque r�gion a ses sp�cificit�s et Adrar figure parmi le triangle de feu, parmi les villes les plus chaudes de la plan�te. Pour s�en rendre compte, il suffit de jeter un coup d��il au bulletin m�t�o. Si durant la matin�e, les cours sont assimil�s, l�apr�s-midi, la climatisation est d�pass�e et le nombre d'�l�ves, plus de 40, pensez-vous r�ellement qu�ils peuvent att�nuer la mont�e vertigineuse du mercure qui s�affole. Le mieux c�est de revenir � la logique et appliquer un calendrier de travail qui permettrait � tous les apprenants de se �mouvoir�, autrement dit d�buter l'ann�e au mois d�octobre, le premier, et la terminer vers la fin avril ou au maximum entre le 5 et le 10 mai. Nous n�avons pas besoin de plus de 40 jours de vacances durant l�ann�e scolaire. Ceux qui en doutent sont cordialement invit�s � venir passer quelques jours � Adrar durant la saison estivale.