La suspension à titre provisoire de l'ancien sprinteur Frankie Fredericks de son poste de membre du Conseil de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF), pour des soupçons de corruption, a été confirmée par l'instance, qui a rejeté l'appel du Namibien, a-t-elle annoncé jeudi. «Le tribunal disciplinaire de l'IAAF a confirmé la décision (...) d'ordonner la suspension provisoire du membre du Conseil de l'IAAF, Frank Fredericks», détaille un communiqué de l'Unité d'intégrité dans l'athlétisme (AIU), organe de l'IAAF responsable des questions d'éthique. «M. Federicks continue de bénéficier de la présomption d'innocence jusqu'aux conclusions de l'enquête menée à son encontre concernant une potentielle infraction à l'ancien code d'éthique de l'IAAF», ajoute le communiqué. La sanction, prononcée le 17 juillet dernier, suspendait Fredericks «de sa fonction de membre du Conseil de l'IAAF et de toute fonction dans l'athlétisme». L'ancien champion du monde du 200 m avait fait appel et sa requête avait été étudiée par un panel élargi du tribunal disciplinaire de l'IAAF. Fredericks avait vu son nom associé à des soupçons de corruption, à cause d'un versement provenant de la société du fils de l'ancien président de l'IAAF Lamine Diack, Papa Massata Diack, déjà au coeur de l'affaire de corruption autour de cas de dopage d'athlètes russes. Le journal Le Monde avait avancé la somme de 299 300 dollars (262 000 euros), versée sur un compte du champion le jour même de l'attribution à la ville de Rio des Jeux olympiques de 2016 par le Comité international olympique (CIO), le 2 octobre 2009 à Copenhague. Peu après sa mise en cause, Fredericks avait démissionné de la présidence de la Commission d'évaluation des Jeux olympiques 2024. L'ancien champion du monde du 200 m avait également précisé qu'il ne participerait pas au vote pour la désignation de la ville hôte des JO-2024, en septembre prochain à Lima.