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A FONDS PERDUS
Une r�gulation par la violence Par Ammar Belhimer [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 14 - 10 - 2008

La r�gulation autoritaire qui fait office de mode de gouvernance depuis la nuit des temps repose sur une violence qui n�inspire ni ang�lisme, ni diabolisation envers les acteurs qui se partagent tous la responsabilit� de sa reproduction. C�est une violence inscrite dans les institutions, mais elle irrigue �galement le corps social. Institutionnellement, le mal remonte � loin.
L'inquisition sous le PPA et l'av�nement du Malg (J. Fr�meaux), puis les p�rip�ties de l'ind�pendance, inspirent la qualification de �r�gime policier� de pr�f�rence � celui de �dictature militaire�. Le radicalisme retrouve ici � notamment chez le PPA � plusieurs origines, dont l'une, et non des moindres, est par ailleurs fort pertinemment associ�e par Ferhat Abbas � l'existence d'une �secte politico-religieuse qui tenait de l'esprit de zaou�a, de la solidarit� franc-ma�onnique et de la discipline stalinienne�. �Sept ans de guerre ont privil�gi�, au sein des deux camps, la manipulation, la propagande et la tentation totalitaire�, rel�ve J. Fr�meaux dans son bilan, tr�s ��quilibr�, de la guerre d'Alg�rie ( La France et l�Alg�rie en Guerre). Abdelhamid Mehri, qui a pourtant un sens aigu de la mesure, n�y est �galement pas all� de main morte, � l�occasion de la c�l�bration du 50e anniversaire de la fondation du GPRA, le 19 septembre dernier : �Le coup de force contre le GPRA a (�) consacr� une terrible r�gression : il demeure non seulement le t�moignage d'une ill�gitimit� originelle, mais il a aussi install� � pour ne pas dire r�install� � la force brute comme seul mode de gestion de notre soci�t�. � Quelle signification structurelle donner � la persistance de la violence institutionnelle en dehors du cadre g�n�ral dans lequel a �t� historiquement trait�e la contradiction principale avec l�imp�rialisme fran�ais d�clinant mais n�anmoins soucieux, voire capable, de maintenir son influence sur un espace �conomique captif ? Comme un malheur ne vient jamais seul, cette violence se caract�rise par sa diffusion dans le corps social qu�elle irrigue � profusion. Omar Carlier ( La nation et le djihad) est l�un de ceux qui ont le mieux soulign� cette particularit� : �Donn�e ph�nom�nologique majeure de la situation alg�rienne d�aujourd�hui, la violence est dans le m�me temps sympt�me, ressource et langage. Multiforme, elle traverse tous les registres et niveaux de l�exister humain : domestiques et politiques, �conomiques et religieux (�) Un homme valide s'impose et se positionne socialement non par le respect dont il s'entoure, mais par la crainte qu'il inspire. Le conte, le mythe, le proverbe, la chanson v�hiculent une norme de conduite qui valorise le recours � la force et � la ruse. Ils d�finissent les �l�ments d'une �ducation populaire qui contribue � enraciner dans les repr�sentations collectives la pertinence pernicieuse et l'efficacit� suppos�e de la violence.� La lame de fond de la violence semble par ailleurs d�autant plus persistante qu�elle est nourrie par la rente. La rente p�troli�re pervertit le parcours naturel des choses ; elle inhibe le corps social. Nous sommes en pr�sence d�un syst�me beaucoup plus distributif que productif dans lequel le politique est l�axe nodal de la r�partition. Cette caract�ristique affecte l�exercice du pouvoir et le niveau de repr�sentation politique. Lorsqu�on d�cline l��volution r�cente par une courbe de croissance des libert�s, on constate que les pics de gains d�mocratiques correspondent curieusement � un tarissement de la rente. Les ouvertures ou br�ches d�mocratiques �subies� co�ncident toutes avec des p�riodes de �vaches maigres�. Quatre grands tournants nous viennent � l�esprit pour �tayer cette hypoth�se : - le rel�chement des tutelles bureaucratiques et administratives sur les entreprises publiques, l�ouverture au secteur priv� et les premi�res associations des droits de l�homme en 1988 ont vu le jour apr�s l�effondrement des cours du p�trole de 1986 ; - les lois lib�rales de 1990, notamment associatives relatives aux droits de l�homme, correspondent au premier accord annuel de confirmation du 31 mai 1989 (pour un montant de 155,7 millions de dollars) ; - les r�formes �conomiques ont �t� initi�es avec des r�serves de change ne d�passant pas 500 millions de dollars ; - le dialogue politique qui a pr�c�d� la Constitution de 1996 et ce qu�elle a apport� comme acquis en mati�re identitaire, de parach�vement du dernier ordre institutionnel (seconde chambre, commission de lutte contre la corruption) et de limitation des mandats correspond � une conjoncture de faillite, d�insolvabilit�, de caisses vides, de cessation de paiement. Contrairement aux apparences et aux mythes du discours populiste, l�ordre institutionnel rentier est aussi in�galitaire. Dans l�ensemble, nous assistons � un processus asym�trique avec : d�un c�t�, une socialisation de la mis�re, de la contrainte, un partage de l�aust�rit� ; de l�autre c�t�, une privatisation de la richesse, de l�aisance et de la rente. Ghazi Hidouci l�exprimait r�cemment avec brio dans les colonnes d� El Djaza�r News : �Lorsqu'elles (les recettes d�hydrocarbures) sont abondantes, les budgets font monter l'affairisme sous toutes ses formes, la corruption et le gaspillage de consommation qu'il implique. Lorsque ces recettes sont limit�es, on fait baisser le pouvoir d'achat des revenus fixes pour payer la note. Voil� � quoi se r�sume le cycle long de la politique �conomique alg�rienne.� C�est lorsqu�il n�a plus les moyens d�acheter la paix sociale par la rente que le syst�me consent donc � l�ouverture. Ce qui autorise � dire qu�il est sous forte contrainte externe et que le poids de l�ext�rieur dans la construction des compromis internes est souvent d�terminant. L�externalisation �tablie dans les hydrocarbures, l�extraversion exprim�e en termes de d�pendance alimentaire se retrouvent m�caniquement sur le terrain politique. Dans une r�cente d�claration au quotidien El-Khabar, Farouk Ksentini, pr�sident de la Commission de promotion et de protection des droits de l�Homme, assurait que le gouvernement n�entreprendrait aucune sanction contre la presse �car sa relation (avec la presse) est soumise � la surveillance de l��tranger �. �C'est la premi�re fois qu'une personnalit� de haut rang reconna�t que le pouvoir alg�rien est emp�ch� de s�vir contre la presse par la surveillance de l��tranger�, commente, fort � propos, le journal qui a rapport� ces aveux. Le poids de l�ext�rieur m�rite ici plus qu�une simple parenth�se ; il reste � expliciter ce paradoxe : pourquoi un syst�me ferm� ratifie les Conventions internationales relatives aux droits de l�homme � avec leurs m�canismes de contr�le � et adh�re � la clause d�mocratique des accords d�association avec l�Union europ�enne. L� aussi, l�importance du facteur externe est �troitement imbriqu�e avec les ressources internes. Historiquement, les conditionnalit�s politiques ext�rieures sont d�autant plus fortes que les ressources �conomiques internes sont faibles � comme en t�moigne le remboursement anticip� de la dette ext�rieure qui s�est accompagn� d�un r�tr�cissement des libert�s politiques et m�diatiques. Pour reprendre une clef d��laboration r�cente, nous sommes au c�ur d�une ��conomie des conflits�, de plus moins forte intensit� de violence que le pr�sident de la Banque mondiale, Robert Zoellick, rattache � des �Etats fragiles� posant le plus grave probl�me de d�veloppement de notre �poque. Il �nonce 10 priorit�s pour y r�pondre : s�employer � renforcer la l�gitimit� de l�Etat, assurer la s�curit�, renforcer la primaut� du droit et l�ordre juridique, promouvoir la prise en charge au niveau local et national, assurer la stabilit� �conomique pour servir de base � la croissance et cr�er des opportunit�s, pr�ter attention � l��conomie politique, faire place au secteur priv�, coordonner les actions des institutions et des intervenants, prendre en compte le contexte r�gional, accepter de prendre des engagements de longue dur�e.

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