Le vent de fronde qui secoue l�UGTA depuis la tenue de son 11e congr�s le mois de mars �coul� ne semble visiblement pas pr�s de s�estomper. La d�cision de suspension, prise � l�encontre de quatre syndicalistes par l�Union de Wilaya de l�UGTA, n�a pas manqu� de susciter la col�re des d�l�gu�s syndicaux de B�ja�a qui ont, pour rappel, ouvertement protest� contre ce qu�ils ont qualifi�, au cours des diff�rents regroupements observ�s, en guise de solidarit� avec leurs camarades sanctionn�s par la structure syndicale locale de mesure �injuste et arbitraire�. Le mouvement de protestation s�organise et s��largit � B�ja�a. Des syndicalistes, r�unis le weekend �coul�, � la salle de conf�rence de l�APC, autour du th�me �La d�mocratie syndicale�, ont appel�, � travers une d�claration rendue publique, les travailleurs partageant, selon eux, �les m�me inqui�tudes, � discuter d�une initiative afin d�imposer et nous r�approprier notre instrument de lutte et mettre en avant la construction syndicale, aux lieu et place des int�r�ts purement personnels �.Dans son document, le collectif des syndicalistes de B�ja�a s�est vivement �lev� contre ce qu�il consid�re comme �une offensive sans pr�c�dent, mise en branle depuis la fin des travaux du 11e congr�s, pour liquider toute forme de r�sistance qui met en avant la d�fense des int�r�ts moraux et mat�riels des travailleurs�. Soucieux de l�avenir de leur organisation, les syndicalistes contestataires de B�ja�a se disent �convaincus que seule une solution globale, int�grant les dossiers g�n�r�s par la crise, dont ceux de B�ja�a, � l�instar des syndicalistes suspendus et probl�mes organiques des autres wilayas, peut mettre un terme aux multiples d�rives organiques�. �La solution r�side dans un plan d�urgence d��dification nationale en identifiant les cons�quences n�gatives du 11e congr�s, notamment les exclusions en cascades, alors que seule la r�habilitation peut r�soudre les diff�rends et renforcer les rangs de notre organisation, conform�ment aux statuts et r�glements int�rieurs contenus dans la note organique n�01/08 du 13 octobre�, poursuit le collectif dans le m�me document. Pour les syndicalistes protestataires, la d�mocratie syndicale reste �la seule voie garantissant aux travailleuses et travailleurs un d�bat d�id�es sur les questions de fond, comme l�application des statuts, la d�fense du secteur public, la privatisation des entreprises, les statuts particuliers...�Les m�mes syndicalistes affirment fermement, par ailleurs, �qu�aucune intimidation, ni autre repr�saille ne peut avoir raison de notre volont� de continuer le combat, pour faire reculer l�arbitraire et faire triompher les revendications l�gitimes des travailleurs�. A. K. Un �forum d�mocratique� interdit Initialement pr�vue � la Maison de la culture pour le jeudi dernier, la tenue d�un �forum d�mocratique et social� a �t� interdite, d�noncent dans un communiqu� les organisateurs. L�interdiction a �t� signifi�e �oralement�, la veille de la tenue du forum, pr�cisent les organisateurs qui indiquent, dans ledit document, avoir introduit une demande d�autorisation le 7 octobre dernier aupr�s du service concern� de la wilaya, la Drag en l�occurrence. Les initiateurs de la rencontre estiment que cette interdiction vise �� atteindre l�ensemble de la soci�t� en tentant de casser la dynamique unitaire de sensibilit�s politiques diff�rentes autour d�un projet alternatif d�mocratique �. A. K. Les lyc�ens ferment la RN 9 Les actions de fermeture de routes � la circulation automobile se multiplient ces derniers jours � travers la wilaya de B�ja�a, organis�es par les citoyens qui envisagent par ce moyen de protestation de se faire entendre des pouvoirs publics. Ainsi, apr�s les habitants des onze villages de Taourirt-Ighil (Adekar) qui ont proc�d� la semaine �coul�e au blocage de l�axe routier reliant les wilayas de B�ja�a et Tizi-Ouzou pour exiger des autorit�s de wilaya une prise en charge de leurs dol�ances, ce fut au tour des lyc�ens de Derguina de fermer la RN 9 au trafic routier � hauteur de Souk-El-Tenine, sur la c�te-est b�jaouie menant vers la wilaya de S�tif, pour interpeller les responsables concern�s sur leurs difficiles conditions de scolarisation. Les apprenants protestataires exigent, entre autres, l�am�lioration des conditions de scolarisation pour les �l�ves de terminale, la prise en charge en demipension dans le lyc�e Khelad-Messaoud et le renforcement du ramassage scolaire.
