Une chute de 50% des cours de l�or noir se traduira, selon un universitaire alg�rien, pour notre pays, par des recettes d�exportation r�duites de moiti�, des recettes fiscales et budg�taires r�duites d�un tiers et une richesse nationale diminu�e d�un quart. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - R�unis � la R�sidence El- Mithak � Alger, � l�initiative de l�Assembl�e populaire nationale (APN), des officiels, des parlementaires, des syndicalistes, des scientifiques, des chercheurs et des op�rateurs �conomiques nationaux, ainsi que des experts �trangers, d�battent d�une probl�matique percutante. Celle du r�le de l�Etat et son intervention dans les �conomies, dans le contexte de mondialisation pr�gnante et de crise financi�re internationale aggrav�e, de plus en plus structurelle et de plus longue dur�e que pr�vu. L�occasion, selon le pr�sident de l�APN, Abdelaziz Ziari, d��une r�flexion d��tape sur ce que devraient �tre ou continuer d��tre les politiques publiques dans les domaines les plus n�vralgiques�. Mais aussi sur le r�le de l�Etat : reprendre compl�tement les r�nes du pouvoir �conomique ? Renforcer la seule fonction de contr�le ? R�guler davantage ? D�r�guler en laissant commander le seul march� ? Ou continuer sur la voie et m�me renforcer sa politique d�investissements publics, de r�alisation d�infrastructures et de solidarit� nationale ? En s�interrogeant justement sur les cons�quences de la crise �conomique mondiale (recul des flux de capitaux et d�investissements, resserrement du cr�dit bancaire, baisse de la demande et impact sur les exportations�) et comment l�Alg�rie pourra-t-elle g�rer ces effets sur ses programmes de d�veloppement. A ce propos, Abdelaziz Ziari a relev� que �si l�Alg�rie n�est que peu affect�e par la crise financi�re primaire, au regard de la nature encore embryonnaire du march� boursier national, l�impact de cette crise sur l��conomie r�elle des pays industrialis�s affecte n�cessairement le produit de nos �changes commerciaux, ce qui n�est pas, comme nous commen�ons � le subir, sans risque pour le financement de nos programmes en cours�. Dans le m�me ordre d�id�es, le doyen de la Facult� des sciences �conomiques de l�universit� de B�ja�a, Farid Yaici, a estim� que l�Alg�rie peut �faire face pendant deux ans � la d�gradation de l��conomie internationale�. Et m�me si l�aisance financi�re actuelle est d�valoris�e par la forte d�pendance des hydrocarbures et r�v�le notre vuln�rabilit�, le ralentissement �conomique mondial se r�percutant sur la demande p�troli�re, le p�trole et le gaz appel�s � s��puiser et la consommation �nerg�tique se modifiant. Certes, si les prix du p�trole restent soutenables, l�Alg�rie continuera d�engranger des recettes d�exportation de l�ordre de 55 milliards de dollars jusqu�en 2040. N�anmoins, avancera cet �conomiste, une chute de 50% des cours de l�or noir se traduira par des recettes d�exportation r�duites de moiti�, des recettes de l�Etat r�duites d�un tiers et une richesse nationale diminu�e d�un quart. D�o� la n�cessit�, �vidente selon d�autres �conomistes, de poursuivre les r�formes �conomiques structurelles coupl�es � la valorisation du capital humain. Et cela m�me de l�avis du professeur Ahmed Silem, de l�Universit� Lyon III, l��conomie alg�rienne reste une �exception� quoique incompr�hensible, d�autant que si les taux de croissance d�clinent ailleurs, la croissance alg�rienne enregistre des niveaux � la hausse, dira-t-il.